Message secret.
► Afficher spoilerC'est pas très "beau" mais bon...
Eryn parcourut le couloir des dortoirs pour hommes. Elle chercha le lit de Meldo'ch.
Un peu plus tôt, à son réveil, elle avait fait une prière succincte pour Tyr et une plus approfondie jointe à l'un des sœurs en l'honneur de Chauntéa. Elle avait donné quelques pièces aux enfants, préparé ses affaires et remercié tous ceux qui se sont occupés d'eux avant de se renseigner sur l'endroit où se trouvait son compagnon de route. Elle s'était éclipsée, sans armure pour être plus furtive, dans le dortoir masculin, à l'abri des regards religieux qui auraient trouvé cela incorrecte.
Elle le vit enfin, sortant de somnolence. Un seul autre homme prit d'un sommeil profond et personne d'autre à l'horizon. Meldo'ch l’aperçut également et esquissa un sourire en la voyant approcher.
Eryn lui mit une violente gifle !
« Voilà pourquoi je voulais que nous nous séparions au couvent ! Voilà pourquoi je disais que je ne voulais avoir personne à défendre un bon-à-rien entre mes jambes ! Je vous ais donné ma confiance, une seule fois et voici ce que vous en avez fait ! Vous vous êtes mis en danger, vous m'avez mis en danger... et avez faillit mourir ! Nous nous quittons ici !
- Hein ? Mais...
- Inutile de dire quoi que ce soit... »Eryn tourna les talons, laissant Meld'och seul dans l’hébétement le plus total. Celui-ci se leva d'un bond pour tenter de la rattraper.
Il fit tomber ses affaires rangés à côté de son lit et appela Eryn, réveillant l'homme inconnu qui dormait ici.
Il avança donc précipitamment mais fut stoppé dans ça course par les gérantes de l'hospice e privant l'accès au dortoir des femmes.
La servante de Tyr enfila son armure, puis remercia une dernière fois les bienfaiteurs des lieux avant de partir. Elle croisa bien sûr Meldo'ch qui l'attendait comme un chien attendrait son maître. Il l’asséna de parole creuse qui énerva d'avantage. Elle l'ignora avant un grand calme et prépara son cheval avant de monter dessus, lui faisant remarquer au bout de quelques pas qu'il était en sous-vêtement en plein milieu de la rue. Il ne réagit pas comme elle l'espérait, car exposer sa demi-nudité était pour lui une preuve de son engagement envers elle. Comme s'il pouvait acheter à nouveau sa place avec elle en se ridiculisant.
« Je n'ai que faire des gens qui peuvent me voir ainsi ! Calmez-vous donc ! Je sais que vous me prenez pour un charlatan aveuglé par la récompense promise par votre amie. Mais croyez-moi que je ne suis pas cet homme là ! Vous m'êtes importante ! J'ai donné ma parole que je veillerais sur vous, que je serais le garant de votre quiétée, celui qui vous redonnerait la possibilité d'avoir enfin un repos en récompense de vos actions héroïques !
- Oh mais je suis bien calme, ne vous-y trompez pas. Cette gifle était mûrement réfléchit et méritée... Combien de fois faut-il que je vous le répète ? Combien de fois dois-je répéter que vous n'êtes pas le bienvenu à mes côtés ? Depuis le début...
Si ça n'aurait pas été un combat déloyal, il y a longtemps que je vous aurait affronter en duel...
- J'ai pris une décision et je n'en reviendrais pas ! Je vous servirai et vous suivrai que vous le vouliez ou non !
- Vous allez mourir si vous restez, que ce soit de la main d'un malfrat ou de la mienne...
- Alors qu'il en soit ainsi ! »Eryn reprit sa route, sans faire attention à lui.
« La seconde option peut réellement se produire... »Meldo'ch la suivit, toujours en petite tenue et couvert de bandages. Il continua également à l'inonder de phrases creuses qu'il voulait chevaleresques et aux quelles Eryn semblait insensible. Il courait presque pour avancer côte à côte avec la cavalière qui ne ralentissait pas, bien au contraire.
« Auriez-vous l'obligeance de me répondre ? Je m'excuse ! Je m'excuse, d'accord ? Êtes-vous satisfaites ? Par le roi cornu, où donc allez-vous ?
- Je vais voir le Chevalier de Cuvalier... et non je ne vous répondrai plus. Peut-être qu'en ignorant votre existence, celle-ci disparaîtra à mes yeux...
- Alors je viens avec vous ! »Eryn ne parla pas. Elle leva simplement un sourcil en le regardant de bas en haut, lui rappelant sa tenue. Il se regarda également et lui demanda de l'attendre. Pour toute réponse, il eut droit à une accélération vive de la part du cheval d'Eryn qui le laissa sur place, presque nu, sans équipement d'apparence abandonné même par son compagnon aviaire.