« Il était avec vous, juste avant? Pour ce qui est de son origine... On en sait rien. Il est là depuis aussi longtemps que le temps est temps, comme les autres... Ses lieux de vacances préférées?
Vous croyez qu'on taille le bout de gras avec lui? »

« Les endroits à la situation géopolitique instable, histoire de rajouter de l'huile sur le feu et de déclencher de bons gros massacres. Il se complaît dans le meurtre de masse et voue une obsession aux dominos. La chute d'un domino qui entraîne un tas d'autres, etc etc...

Ses périodes de captivités... Et bien, il est resté en cellule environ 3406000000 secondes, à plus ou moins une très grosse louche, hein...

Ses faits d'armes... Ouvrez un livre d'histoire basé sur les guerres et vous aurez toutes les chances de tomber sur ces exactions. Il n'en parle pas vraiment et nous n'avons pas un compte précis de toutes ses interventions... »

« Hrm, ça ira, Ramada. La famille de ce jeune homme est en danger et je suis sur qu'elle pourra t'appeler pour te poser toutes les questions qu'elle veut quand elle en aura besoin.

N'est-ce pas? »

Sala ouvrit une fissure dans l'air ambiant et "feuilleta" les pages du catalogue des destinations

« N'est-ce pas » fit Vitam en s'engouffrant dans la brèche, non sans avoir au préalable fait un signe d'invite à Ujio.

Ils avaient assez parlé. Maintenant il était temps de faire place à l'action !

« Euh... Oui. Mes grands-parents vivent à Izumi-ku, Yokohama-shi, Kanagawa-ken 245-0002. »

« Et c'est parti pour Yokohama. »

Le fantôme ouvrit donc le portail à destination de la ville portuaire et s'y engouffra, emmenant avec lui les deux voyageurs. Ils débouchèrent non loin et de là où ils étaient, pouvaient voir une voiture de police garé devant la maison. Sala disparaissait progressivement mais il ajouta néanmoins:

« Je ne peux pas rester dans le monde des vivants mais je vous ai déposé à coté et hors de vue. Parce qu'arriver dans leur salon aurait pu être du plus mauvais genre. Allez, à la prochaine mais pas trop tôt quand même, hein. »

« J'espère bien, surtout pour lui » fit Vitam en désignant son protégé « Allez salut et bonne éternité ! »

Ce n'était pas parce que la situation était grave qu'on ne pouvait se permettre une petite blague de temps en temps. Au contraire, c'est quand les choses allaient mal qu'il fallait se relâcher de temps à autre. Et tant pis pour le "qu'en dira t-on" qui pouvait s'en suivre, en particulier lorsqu'on parvenait à revenir prestement à la réalité.

« Mince, on dirait que les autorités nous ont devancés malgré notre voyage en portail express... » déclara la fantôme après avoir constaté la présence du véhicule policier garé à proximité.
« Il faut que t'ailles les voir malgré tout Ujio, que tu rassures tes grands-parents, c'est important. Ils vont surement te poser des questions, et la police aussi. Dis-leur ce que tu veux, mais ne leur parle surtout pas de moi : A leurs yeux, je n'existe pas. »

Ce qui était à la fois vrai et faux. Car si la revenante pouvait apparaître à la vue de tous les mortels -toutes professions confondues- il serait néanmoins extrêmement gênant de leur présenter des papiers d’identité dans le cas où elle se serait présentée en tant que témoin. Au mieux ils la prendraient pour une folle, au pire elle attirerait l'attention sur sa personne tout en mettant en péril le statu-quo entre le monde matériel et spirituel : Comme l'avait justement dit Bill, il y avait de bonnes raisons pour que les avertis tiennent à dissimuler l'existence des esprits au public. Et s'amener comme une fleur dans cette maison serait le meilleur moyen de briser cette règle !

« Pendant ce temps je resterai aux alentours pour essayer de dénicher ce Roi Noir. » Il va venir, j'en mettrai mon ectoplasme à l'église. J'espère seulement qu'il ne soit pas déjà venu...

Après s'être assurée que le jeune homme ne s’exécute, Vitam se rendit invisible puis mit ses sens surnaturels aux aguets afin de sonder les environs.

Vitam passa la tête à travers le mur et observa 2 policiers en train de discuter en japonais avec un couple de personnes âgées. La femme retenait difficilement ses larmes tandis qu'une inquiétude flagrante se lisait sur le visage de l'homme, qui se mua en surprise quand la sonnette retentit. Se dirigeant vers la porte, ils tombèrent sur un Ujio et l'étreignirent autant qu'ils purent avant que la police ne demande quelque chose en japonais et que les deux anciens ne s'écartent et que le jeune ne soit invité à rentrer pour répondre à quelques questions. Commença alors un jeu de Jeopardy pour la fantôme qui n'avait que les réponses de traduites et pas les questions:

« Oui, j'étais là... Mon beau-père... »

« Non, non, je me suis enfui dès que ça a commencé à tirer... Par où? J'ai couru jusqu'à une fenêtre et suis sorti par là... Oui, il était seul. Oui, j'en suis sur... »

« Non, tout allait bien entre eux, j'ignore ce qu'il s'est passé pour en arriver là... »

« J'ignore ce qu'il s'est passé après... Je ne sais pas... Je vous dis que je ne sais pas... Quoi? Il est mort? Euh... Non, je ne sais pas. »

Ujio n'était pas un menteur très doué et ça se voyait. Les inspecteurs se regardèrent alors et opinèrent du chef d'un commun accord avant d'enchaîner leurs discussions:

« Oui, oui, je ne quitterai pas le pays. Pour aller où, de toute façon? Je vais rester ici, si mes grands parents veulent bien, sinon j'irai à l'hôtel... Vous me tiendrez au courant, n'est-ce pas? Comment ça, le complice? Vous pensez qu'il y a un complice? Un incendie? Mais... Qu'est-ce qu'il s'est passé? »

Facilement compréhensible dans toutes les langues, Vitam n'eut pas besoin de la traduction pour comprendre que la police allait faire son travail et qu'ils seraient tenus au courant le moment venu mais que l'enquête devait pour le moment rester confidentielle. Ils prirent alors congés, après avoir remercié les anciens et le jeune homme (et accessoirement taxé ses papiers d'identités pour lui retirer effectivement toute velléités de partir trop trop loin), laissant une famille en deuil qui put enfin se laisser aller.

Un incendie ? Peut-être une conséquence indirecte des coups de feu ou bien à cause de l'orage. Je ne devrais pas rester ici, je me sens... bizarre...

Laissant la famille restante d'Ujio à leur peine, Vitam sortit la tête du mur pour ensuite s'envoler dans les autres étages de la maison (ou pièces, à défaut d'étages) dans le but de les inspecter. L'espèce de poids pesant sur son frêle ectoplasme se fit un peu plus léger après ça, et si seulement les miroirs des lieux étaient capables de renvoyer son reflet, la revenante aurait pu remarquer que des larmes s'étaient dessinées le long de ses joues pourtant -partiellement- intangibles.
Surement une autre conséquence de son lien forcé, tiens.

Et Vitam se mit à se promener dans les ruelles et maisons alentours. Elle trouva diverses familles occupées à diverses activités et divertissements divers. C'est également en dérivant au gré des maisons qu'elle ressentit qu'on l'observait, ce qui pour une fantôme supposément invisible n'était pas du meilleur gout. Elle ressentait également une intense curiosité provenant des environs, bien plus forte que ce à quoi elle était habituée mais elle n'arrivait pas à fixer de point d'origine, comme si le sentiment s'estompait par moment pour réapparaître ailleurs...

Peut-être que Vitam ne "pleurait" plus en s'étant éloignée du domicile des grands-parents d'Ujio, la série de sensations désagréables ne s'était tue pour autant. Peu habituée au stress, entre autre parce qu'elle était un fantôme et ne pouvait donc en ressentir (tout du moins en théorie) , la revenante se hâta de retourner voir son protégé tout en observant les alentours, avec ses sens aux aguets alors que sa nervosité se muait peu à peu en une forme de paranoïa aiguë.

« Allez on a bien rigolé, ah ah ah, mais je sais que t'es là à me regarder galérer à cache-cache et ça fait rien que la troisième fois dans la journée qu'on me fait le coup. Pas que j'ai quelque chose contre le comique de répétition, sauf que j'ai mes limites "comme tout le monde", hein.
Alors parce que je suis fair-play, je préfère prévenir le caché que soit il se montre tout de suite en se gaussant de mon manque de patience à ce petit jeu histoire de continuer dans cette lancée répétitive, soit il continue à rogner sur mes limites au foutage de gueule à ses risques et périls... »

Continuant à regarder son environnement tout en se rapprochant de la position du jeune homme lié à elle, Vitam n'avait pas encore ouvert les hostilités malgré le mauvais pressentiment que lui augurait cette présence la narguant façon ninja invisible : En effet, une partie de soi-même tentait de croire que ceci était l'oeuvre d'un subordonné de l'ombre et de l'outre-tombe tel que pouvaient l'être les Dandy's ou bien CURLY, et vu le lourd passif pesant actuellement sur son esprit, il valait mieux éviter d'en rajouter une couche en désintégrant accidentellement un messager de la Mort via une malheureuse attaque réflexe...
Mais plus le temps passait suite à son avertissement, plus le silence lui parut pesant. Et plus le silence lui parut pesant, plus son désir d'agir prit le pas sur ses quelques bribes de prudence.

C'est pourquoi Vitam stoppa net son déplacement d'un coup d'un seul, tendit ses bras en l'air en une étrange chorégraphie pour ensuite les laisser redescendre puis, sans crier gare, sembla disparaître à son tour en hurlant :

« Allez fini de jouer, montre-toi ! »

La fantôme s'était envolée si vite vers la direction approximative de la dernière apparition en date de la présence au singulier sens de l'humour, qu'on aurait dit qu'elle s'était littéralement téléporté vers Lui... ou Elle... ou Ça... ou rien.
Oh, et ses yeux avaient au passage prit une teinte bleutée comme de la glace, mais c'était surement cosmétique... surement...

Une jeune femme fantomatique apparut devant Vitam. Ses robes semblaient flotter comme porté par un vent invisible et son style vestimentaire semblait ancien voir carrément antique. De longs cheveux blonds bouclés flottaient eux aussi sur le vent et elle détourna le regard quand elle parla, les mots s'échappant comme une brise légère:

« Désolée... »

La curiosité était toujours présente, limite palpable, et émanait de la fantôme qui venait d'apparaître...

Le flux ectoplasmique bleuté originellement concentré dans les yeux de Vitam se ternit pour ensuite se propager à travers son "corps" . Cela dit, la revenante ne relâcha pas complètement sa garde pour autant.

« Pour qui ? Pour quoi ? Et qui êtes-vous d'abord ? » demanda t-elle à l'apparition plus sèchement que ce qu'elle aurait voulu à la base, mais, à sa décharge, entre les fantômes faisant de la rétention d'informations et ceux désirant lui pourrir son après-vie ces derniers temps, on pouvait sinon pardonner, au moins comprendre sa mauvaise humeur inhabituelle.

« Pour mes supérieurs. Pour veiller sur vous, au cas où Ludost reviendrait s'en prendre à vous. Et je me nomme Breva, madame. »

Les mains levées en signe d'apaisement, la fantôme ne présentait aucune menace pour Vitam:

« Vous n'allez pas me zapper, madame? »

Vitam plaça ses mains intangibles derrière son dos -qui l'était tout autant- en signe de paix.

« Non, non, je ne zapperai personne. C'est juste que... que je suis à cran en ce moment à force de subir des choses sans les comprendre. Oui, j'ai bien dit à cran, aussi bizarre que cela puisse paraître pour un fantôme... haha. »

La revenante se permit un petit rire nerveux avant de reprendre.

« Mais je ne dois rien vous apprendre si vous me suivez en douce depuis tout à l'heure, surement sur l'ordre de vos supérieurs... vous êtes de la maison d'Inazami ? Et Ludost, c'est le prénom du Roi Noir, c'taré d'évadé qui a une façon bien à lui de vouloir faire de moi sa reine ? »

« De la maison de... Ah ah, non. Elle ne vous a pas à la bonne, vous savez. Non, moi, j'ai été envoyé par les Affaires Éthérées pour veiller sur vous. Ludost, oui, c'est son nom... Mais il lui va comme un gant.

Il veut faire de vous... Sa Reine? Hrm... »

Breva frissonna, sans doute à cette pensée à moins que le vent spectral qui avait l'air de l'accompagner n'y soit pour quelque chose, mais elle se reprit suffisamment vite pour enchaîner:


« Les AE ont dépéché du monde à travers le monde vers ceux que vous connaissez parmi les non-morts pour s'assurer qu'il n'arrive pas la même chose à d'autres personnes. Mais en attendant,
je vais vous surveiller de loin, faites juste comme si j'étais pas là, hein. »

« Oui enfin sa Reine, façon de parler hein... » se dépêcha de préciser Vitam. « Comme beaucoup d'autres ces derniers temps, il veut juste me pourrir l'existence parce que lui non plus n'a pas l'air de m'adorer, comme Inazami. Sauf que elle je le savais déjà, et c'est pareil pour la plupart des Dieux de la Mort parce qu'ils ont une sorte de passif avec les Sentinelles mais le Roi Noir Ludost, lui, c'est encore pire parce que je ne sais même pas ce que je lui ai fait si vous voulez tout savoir !
...
Ah oui c'est vrai, je suis sensé faire comme-ci vous n'étiez pas là et au lieu de ça je vous raconte ma vie ! »

Ou plutôt après-vie en ce qui la concernant. Avant de retourner à la maison des grands-parents d'Ujio, Vitam se rappela tout à coup de la liste mentionnée par son félin subordonné. Était-ce par rapport à ça que l'équivalent du FBI fantomatique avait été dépêché sur Terre ou bien...

« Attendez une minute... je sais que je suis comme qui dirait une détenue et que ça fait parti du boulot des AE de les surveiller mais... c'est quoi le rapport entre Ludost et les vivants que j'ai côtoyé ? Et puis surtout, comment vous savez qui j'ai côtoyé ? Vous et vos copains me surveillent depuis le début, c'est ça ? »

Son visage chiffonné indiquait que la revenante revenait se loger dans une certaine paranoïa, sauf que là, sa question lui semblait tout à fait légitime.

« Elle a bon dos la bureaucratie, tiens... » souffla Vitam entre ses "dents" , visiblement peu enchantée d'avoir une nouvelle personne faisant de la rétention d'infos/organisation sur son dos alors qu'elle n'aspirait à la tranquillité !
Ne pouvant décemment faire fuir ces nouveaux yeux braqués sur sa personne parce qu'affronter l'AE faisait passer les pires strates de l'Enfer pour un doux Paradis, et surtout parce qu'elle avait d'autres choses davantage préoccupantes à s'occuper, Vitam retourna observer Ujio, invisible, depuis le plafond de la maison.

Il s'agissait du boulot d'une Sentinelle au sens propre du terme après tout et puis... la revenante ne pouvait pas faire grand chose d'autre, surtout en étant tenue en laisse avec le lien.

« Je fais avec ce que j'ai le droit de dire, hein... Faut pas m'en vouloir, je suis juste là pour veiller sur vous...

Dites, je reste là, visible ou bien, vous préférez que je reste à l'écart... Je veux pas m'imposer... »

Ujio était assis à table, son grand-père assis en face de lui, l'air sombre. La grand-mère se tenait en cuisine, préparant quelque chose de rapide pour son petit fils. La tension était palpable dans le bâtiment mais que pouvait-elle faire pour arranger ça?

« Pauvre garçon... Il ne méritait pas ça... Ludost va payer pour de bon, cette fois... On va l'attraper et le soumettre à la disparition ultime, cette fois...

Jolie bague. »

Il aurait été légitime de penser que Vitam aurait mal prit la réponse de Breva, mais il en était rien : Au contraire, elle se permit même de surenchérir avec une sorte de cynisme souriant que l'on voyait dans la plupart des films de supers.

« Parce que vous en êtes encore à suivre les ordres à la lettre ?
Je suis un peu jalouse quelque part, parce que moi j'aurais jamais pu !

Pour la visibilité le petit sait déjà que je ne sis pas le seul fantôme du coin donc faites comme vous le sentez, à moins que cela ne vous rassure que je vous dise où vous placer et avec quel degré d'intangibilité ?
... bon d'accord, j'en rajoute un peu. »

Les mots légers s’alourdirent néanmoins rapidement au moment où la revenante antique la renvoya à la dure réalité du monde matériel.

« Je suis bien d'accord avec vous. Mais Ludost a beau avoir commis l'irréparable, je vous avouerais que je ne peux pas m'empêcher de me sentir coupable : Ujio est sensé être mon protégé, et je ne fais rien que d'attirer la Mort vers lui depuis... le "début" de tout "ceci". »

Le visage de Vitam s'était considérablement assombri jusqu'à ce que le compliment incongru de Breva à propos de sa bague ne l'éclaircisse brièvement.

« Elle n'a rien de spécial mais... merci. Par contre, je serais bien en peine de vous donner l'adresse du fournisseur... » fit la propriétaire du bijou en le considérant d'un air doux-amer.

« Suivre les règles, c'est ce qui nous différencie de quelqu'un comme Ludost... »

La fantômette venteuse s'effaça alors, préférant reprendre un poste d'observation plus éloigné pour poursuivre sa mission, laissant Vitam seule. Les mortels prirent un repas sommaire et laissèrent Ujio aller se reposer après son éprouvante journée. Le jeune homme se retrouva dans une des pièces et étendit son futon sur le sol, tout en lançant à voix basse:

« Tu es là? »

Vitam laissa Breva retourner à son poste d'observation sans rien dire, parce qu'il n'y avait pas grand chose à rajouter en plus du fait que Ujio la réclamait.

« Oui, je suis là » répondit t-elle doucement. « J'étais parti surveiller les alentours et à priori pas de Ludost dans le secteur, simplement quelques fantômes observateurs mais ça, fallait s'y attendre... »

Son regard, empli d'un soupçon de sévérité, se perdit un instant dans les airs avant d'adoucir yeux et intonation.

« J'étais également là lorsque les hum... humhum... »

La revenante fit mine de se racler la gorge pour éviter de laisser échapper le mot "humain" , ce terme trahissant la différence de condition avec son protégé, mais il fallait avouer que s’éclaircir la gorge n'était que peu crédible chez une mort-vivante. De ce fait, Vitam, gênée, accéléra son débit de parole pour tenter d'éluder ce qui pourrait passer pour une offense diplomatique chez certains.

« ...enfin quand "ils" t'ont parlé je voulais dire... sauf que je n'ai pas pu tout comprendre. Qu'ont-"ils" dit ? T'as le droit le rester ici le temps que tu veux ? »

Les émotions négatives emplissant encore les lieux, quoique moins palpables qu'auparavant, rendaient l'être diaphane aux cheveux verts nerveuse, aussi s'était-elle dévoilée dans la chambre du garçon en arborant un visage davantage tendu que celui qu'on lui connaissait habituellement : Elle qui détestait les responsabilités en vivant son après-vie au jour le jour, tous ces événements lui pesaient au point que son masque de jovialité habituel commençait à afficher quelques fissures.