« Euh... ouais. Je crois bien que c'est Tokyo... »
« Hé, vous deux. »

Un homme en costume s'avançait vers le duo. Chose étrange, personne ne semblait vraiment faire a eux, sauf cet homme.
« Je peux savoir ce que vous faites là? Vous êtes pas dans le ton... Vous vous êtes perdus? »

« A Tokyo ? Dans les années 90 ? Si on trouve un magasin de figurines on s'y arrête de suite, te voilà prévenu ! »

Vitam s’apprêtait à ajouter que ce serait pareil traitement dans le cas où ils passeraient devant un endroit vendant des Pogs lorsqu'un homme vint les aborder. Sans trop savoir pourquoi, elle s'était rapproché d'Ujio en entendant la question de l'inconnu, dans une ville presque autant inconnue à ses yeux, aussi la revenante, contrairement à ses habitudes, lui répondit en étant tantôt nerveuse, tantôt sur la défensive.

« Non...enfin...si... plus ou moins. Le petit a perdu ses parents mais on va vite les retrouver hein, surtout si on jure autant avec le décor pour être aussi visible, haha !
Mais qu'est-ce que vous vouliez dire par le fait que nous ne sommes pas dans le "ton" ? Vous êtes guide touristique c'est ça ? »

La fantôme avait néanmoins une autre possibilité en tête : Celle d'avoir actuellement affaire à un autre mort ou à une sorte de voyageur temporel, voire les deux. C'est pourquoi Vitam fixait actuellement le visage du type en costard de manière davantage insistante à ce que la courtoisie ne le permettait.

L'homme semblait lui aussi étrange. Bien que ses vêtements soient clairement dans la norme, comparé à Ujio et sa smartwatch, son smartphone et sa smartbelt anti-crocodile(preuve en était qu'aucun crocodile ne se trouvait dans les environs direct de lui), il semblait se mouvoir comme le ferait Vitam, bien qu'il semblait plus à l'aise avec le concept de marcher qu'elle. Sans doute parce qu'il avait des pieds, lui.
« Bah, pas dans le ton... Le paradis local est basé sur les souvenirs d'une bimbo qui a vécu ses meilleurs souvenirs dans les années 90, avant de se faire écraser en 2001... Du coup, vous voulez aller voir qui? Je peux vous déposer en chemin... »

Tant de révélations incroyables en une seule phrase eurent tôt fait de... détendre la garde de Vitam en exprimant un « Ah. » du plus nonchalant effet, à croire que cette explication abracadabrante était parfaitement plausible. Parce que c'est ce que la revenante pensait vraiment, que tout ceci n'était même pas digne d'être classé parmi les contretemps classiques, qu'il s'agissait de quelque chose d'à peu près normal selon les standards de son après-vie.

« Je cherche un dénommé Kaido, et le jeune homme sa mère. »
Elle s'approcha d'Ujio pour lui chuchoter : « Elle s'appelle comment ?  »
Une fois ce point éclairé la fantôme ajouta à l'adresse du "spectre" (?) : « Ces noms vous parlent ? »

« Kaïdo? Mokay... Mais ça aide pas vraiment. Vous savez combien de personnes s'appelle Kaïdo dans le coin? Bon, c'est un prénom un peu désuet, le dernier qu'on a eu doit remonter à 2 ou 3 ans, il me semble... »

Ujio renseigna le nom de sa mère et l'homme opina du chef:

« Ah, la nouvelle. Ça va être tendu... Je vais vous montrer »

L'homme se décala légèrement et la scène sembla se replier sur elle-même pour laisser place à quelque chose d'autre... Un champ d'herbes dorées s'étalaient à perte de vue et de-ci de-là, le trio pouvait voir des globes de lumières posés au sol:

« C'est l'endroit où les âmes se reconstruisent après un décès traumatique, dans un état d'inconscience bénie, le temps de leur construire leur paradis personnalisé... Les ramener à la conscience est fort désagréable... Pour elles et pour ceux qui sont autour.

Au fait, j'me présente, j'm'appelle Sala. J'suis l'un des esprits surveillants, ceux qui patrouillent dans les paradis pour vérifier que tout s'passe bien... »

La vision évoquait à Vitam un souvenir clair, celui d'être déjà venue ici il y a longtemps, d'avoir vu ces mêmes cocons lumineux et d'en avoir elle-même profité... Une brume de souvenir enveloppa l'esprit de la fantôme quelques instants... De la neige... Une forêt... Et la peur qu'elle avait ressenti...
Son souvenir fut interrompu par les propos de Sala:

« ... avez quitté votre paradis depuis longtemps? Je peux vous y reconduire, si vous êtes perdue? »

« Hein ? Non non ça va aller, merci. Moi c’est Vitam, une des sentinelles en chef liée à Terra, la Terre quoi. Enchantée. »

Si elle faisait les présentations pour être polie, ses yeux dans le vague trahissaient le fait qu'elle était encore un peu dans sa bulle. Cela lui arrivait un peu trop souvent à son goût ces derniers temps. Mais la revenante parvient tout de même à revenir dans le présent en évitant de laisser mourir la conversation.

« Je suppose que chacune de ces lumières représente une âme, pas vrai ? Ne risque t-on pas de les réveiller d'ici, surtout en étant... accompagné ? »

La fantôme désigna Ujio, vivant parmi les morts, dont "l'empreinte sensorielle" pouvait lui jouer des tours. Il arrivait que certaines âmes fraîchement décédées n'admettent pas leur sort et s'en prennent par amertume et/ou jalousie aux personnes brillant encore de l'étincelle de la vie. Par ailleurs Bill en avait déjà parlé, et il s'agissait même de la principale motivation incitant aux agressions spectrales.

« C'est déjà ça » fit Vitam, rassurée par le gardien des lieux.

« Mais il y a quelque chose qui m'échappe, possiblement parce que contrairement à vous je ne fais pas dans la transition des âmes : J'ai personnellement tenu à ce que Ujio ici présent ne revoie une dernière fois sa mère avant qu'elle ne parte "pour de bon" , alors pourquoi sommes-nous retrouvés dans le Paradis d'une bimbo démodée ? Et il est très peu probable que celle-ci soit liée avec la personne que je recherche alors... pourquoi ? »

« En effet.
Cela vous dérange si je vous laisse cinq minutes, le temps de lui expliquer ? »

Etant donné que Sala était de ceux qui n’étaient plus à cinq minutes près, surement pas. Aussi Vitam le remercia avant de prendre Ujio à part, car nul doute qu'il aurait besoin d'être éclairé sur certaines choses.

« Ujio, écoute... le gardien dit juste. Ta mère se trouve bel et bien ici pour une raison qui dépasse mon entendement et on peut la retrouver, la revoir et sans doute lui parler.
Mais tu dois également savoir que... qu'interrompre le processus d'après-vie, même brièvement, n'est jamais sans conséquences. Celles-ci peuvent êtres très limitées si on a de la chance, et crois-moi que je ferais tout que ce soit le cas, sauf que... je ne peux pas te le promettre car je ne peux tout simplement pas te garantir une telle chose.
Je te passe les détails techniques, mais si tu veux la revoir... sache qu'il existe le risque que sa mort récente ait altérée son âme au point de ne pas te reconnaître et qu'elle s'en prenne à toi pour le simple fait d'être encore vivant. Sans oublier ce qu'a dit Sala sur la douleur intrinsèque dû au voyage vers ce qu'on appelle ici vulgairement son "Paradis" , qui n'est pas non plus un avertissement à prendre à la légère. »

En total contraste avec ses dires, la revenante volait au dessus du jeune concerné avec grâce et légèreté.

« Maintenant que tu sais que déranger une âme endormie n'est pas un acte aussi anodin que d'aller chercher du pain et que t'en connais les pires possibilités, tu sais dans quoi tu risques de mettre les pieds et tu ne pourras pas te dire que je ne t'ai pas prévenu. Toujours est-il qu'on peut encore faire machine arrière et que la décision finale t'appartient. Sache également que je te guiderai dans tous les cas, avec ou sans lien pour m'y pousser... C'est que ça me concerne aussi ! »

Cette dernière déclaration pouvait prendre nombre de sens : Était-elle uniquement concernée par le fait d'être en quelque sorte "née" ici, ou bien cela allait-il bien plus loin ? Ses dernières visions en date confortaient plutôt la seconde possibilité.

« Du coup si t'as des questions sur le briefing ou bien quelque chose à me dire avant de te décider, je pense que c'est le bon moment. »

« Je... Je sais pas. Je veux la voir mais... Ça va lui faire mal. Et j'ai pas non plus envie que ça tourne mal... Mais putain, qu'est-ce que j'en ai envie...

Partons d'ici avant que je change d'avis. Il vaut mieux... »

Ujio se retournait déjà pour partir quand il s'arrêta et demanda:

« Vous avez dit combien de temps pour le dernier Kaïdo? »
« Hm? Deux ou trois ans. Faudrait que je vérifie mais on pas eu de Kaïdo récemment, ça, c'est sur... Pourquoi? »

Le jeune homme regarda Vitam, voir si elle voyait là où il voulait en venir...

« Quoi ? Pourquoi tu me fixes comme ça ? »

Vitam avait bien compris que le regard de Ujio tentait de lui faire passer un message mais visiblement, sa réception laissait à désirer.

« Je sais... tu veux me faire comprendre que s'il a été capable de me cacher son passé avec ta mère, il pourrait également m'avoir menti sur son nom, c'est ça ? »

Encore un peu de temps, peut-être avec un facepalm du jeune garçon pour l'aider à percuter ?

« Attend-tend-tend je crois que suis en train de piger : S'il n'est pas enregistré dans le registre, cela signifie qu'il... n'est peut-être pas mort... »

« Ouais, il aurait pu te mentir sur son nom, t'as raison...
Apres tout, il nous a bien abandonné, ma mère et moi... »

Sala observa l'échange et regarda une hypothétique montre a son poignet avant d'ajouter:

« Dites, je veux pas faire mon enquiquineur mais on on m'attend ailleurs... »

Il claqua alors des doigts et un passage s'ouvrit, menant vers ce qui semblait être le Japon médiéval:

« J'ai rendez-vous pour un poker avec des amis...
On a trouvé un nouveau pigeon a plumer. Meme si il a un pelage plutot que des plumes mais c'est une expression... »

Un peu requinquée, Vitam instilla de l'optimisme au jeune garçon.

« Alors ça non, je suis sûre et certaine qu'il ne vous a pas abandonné. On peut mentir sur un nom mais pas éternellement sa personnalité, surtout devant moi. Ce doit être une des personnes les plus honnêtes que je connaisse, donc je miserai plutôt sur le fait qu'il n'était pas plus au courant que nous. »

Voyant que Sala s'impatientait, elle ajouta :

« Je crois qu'on a plus rien à faire ici, pas vrai ? »

« Béh, ouais... »

Sala ne savait pas trop comment dire les choses sans blesser le vivant du trio, aussi ouvrit-il un portail... du moins tentant'il. Il semblait visiblement ennuyé quand une fantomette apparut brusquement:

« Sala! J'te cherchais. Le Roi Noir s'est échappé. »
« Pardon? Le... C'est une blague? »

La panique était perceptible chez la nouvelle venue:

« Si je voulais te raconter une blague, je te raconterai celle où un prêtre, un rabbin et un imam rentre dans un bar et là, le barman dit:

"Attendez, c'est une blague?" »

« Ok, t'es sérieuse et t'as besoin de renouveler ton stock de blague. Je comprends pourquoi ça marche pas... »

La nouvelle venue vit alors les deux autres et lança de façon hasardeuse:

« Euh... Salut? Beau temps pour la saison, trouvez pas? »

Le terme "Roi Noir" éveilla une sensation dans l'esprit de Vitam, quelque chose de froid et visqueux qui engluait ce qui semblait être des souvenirs...

Vitam avait acquiescé d'un signe de tête la dernière remarque de Sala lorsque la nouvelle venue l’asséna de banalités aux contenus immortels à travers les âges. Comme les fantômes au fait.

« Heu... Salut. Mais pour le temps je ne saurais pas dire, c'est dur de voir le soleil ou la pluie percer à travers les univers parallèles. »

Que pouvait-elle dire d'autre, franchement ? Peut-être que de parler du nouvel évadé pourrait briser la glace envahissant à la fois ses vagues souvenirs et la conversation en cours !

« C'est qui le Roi noir ? Le maître du Playmobil le plus cool de la Terre ? »

« Le qui? Je ne vois pas de qui vous parlez... »

Elle fit alors un signe de la main en la passant devant le visage de Vitam:

« Il n'y a pas de Roi Noir et vous allez oublier tout ce que je viens de dire. »

Ujio observa le manège avant d'ajouter:

« C'est moi ou elle vient de tenter un jedi mind trick sur toi? »

Sala soupira avant de lever les yeux au ciel et d'enchaîner:

« Ca ne sert à rien, Ramada. Tes trucs ne marchent jamais... Le Roi Noir, c'est... Quelqu'un de pas très sympa, dirons-nous... Du genre clairement pas sympa du tout. Limite le genre à faire passer Ted Bundy pour l'Abbé Pierre. C'est un esprit possesseur qui aime bien, comment dire... Tuer? La répression de la révolte des rustauds, la saint-Barthélémy... Bon, ces derniers temps, il s'est pas mal calmé, vu que ça devenait beaaaucoup plus dur de tuer plein de monde d'un coup ... Et qu'on a réussi à le chopper après le Titanic. Forcément, ça aide aussi...

Même si les vivants ont pas tellement eu besoin de son aide quand on voit ce qu'il s'est produit après, tiens... »

Dans un premier temps, Vitam répondit à Ujio avec une ironie certaine :

« Ouaip, et ça ne marche pas. Mais bon, je suppose que les morts-vivants ET les pouvoirs Jedis ne peuvent cohabiter en ce bas monde. Life sucks... »

Pour ensuite la voir se faire briser en mille éclats par les talons aiguilles de la réalité (im)mortelle à cause des détails prodigués par Sala, en particulier lorsque celui-ci évoqua le nom d'un navire tristement célèbre.

« Le Roi Noir... Est-ce que vous savez s'il a été impliqué... dans l'attentat de Sarajevo ? »

La revenante s'était décomposée comme une morte de dernière fraîcheur en prononçant ce dernier mot, en proie à un terrible pressentiment la faisant blêmir de... peur. Oui, de peur. Il n'y avait pas d'autres mots pour qualifier ses émotions actuelles. Et pour qu'un fantôme, en particulier un du genre feel good tel que Vitam, ne ressente ne serait-ce qu'un soupçon de frisson de crainte, il fallait quelque chose d'aussi grave que de s'imaginer avoir tué un humain possédé de "sang froid" ou bien d'avoir eu affaire à l'être responsable de son état spectral.

Voire les deux.

« Sarajevo? Non, non, il était en captivité à ce moment là. Hein, Ramada? »

« Euuuuuuuhhhh... »

« Comment ça, euuuuuhh? Il était en captivité, n'est-ce pas? Lui et toute sa clique? »

« Bah... C'est que... Comment qu'on dit déjà? Ah, oui, détails techniques... »

« Ramada... Qu'est-ce que tu appelles un détail technique? »

« Ahem, tu crois vraiment que c'est le moment de se disputer devant les enfants, cheri? »

« Arrête avec tes références de film moisies et réponds à la question. »

« C'est qu'il a jamais vraiment été en captivité? Il restait dans sa cellule et disparaissait parfois mais on finissait toujours par le retrouver, en suivant sa piste... Sauf que là, bah, y'as pas de piste. Y'as quelque chose qui nous empêche de le suivre, quelque chose de... tu sais quoi... »

Sala soupira fortement avant de se tourner vers Vitam:

« Navré pour cet intermède pas musical. Bon, je vais vous ramener chez vous, tout ça ne vous regarde pas, on va s'en occuper, on va gérer. »

« J'suis trop vieille pour ces conneries? Là, ça passe comme référence? »

« Donc, comme je disais, vous avez une préférence quand à l'endroit où vous voudriez que je vous dépose? »

Vitam arborait un teint diaphane très bleuté, alors que son ectoplasme diffusait de plus en plus de froid au fur et à mesure des révélations des deux fantômes. Si elle n'était pas déjà morte, on aurait pu croire qu'elle était en train de mourir d'une foudroyante hypothermie.
Alors que ses pensées défilaient à cent à l'heure en commençant à recoller les morceaux des derniers événements en date, ce n'est qu'à la question de Sala que Vitam se força à articuler quelques mots résumant le fruit de ses réflexions. Non sans peine.

« Je...je veux...je veux aller...dans un Enfer dédié parce que je ne vaut pas mieux que ce Roi Noir ! »

Se recroquevillant brusquement, la liée avait eu le malheur de se remémorer la scène macabre s'étant déroulée chez Ujio et d'avoir croisé le regard de celui-ci. L'air se fit subitement plus lourd, sans doute le poids de son sentiment de culpabilité. Et le pire, c'est que l'être spectral savait qu'à peine pourquoi cette sensation l'envahissait actuellement ; Certes, Vitam venait de tuer le beau-père de son protégé en pensant bien faire et ce geste pesait pas mal dans la balance de ses remords, mais elle ne pouvait s'empêcher de repenser à ce que "l'homme" lui avait dit avant de s'en aller.

Pourquoi cherchait-il tant à lui nuire ? Était-il prêt à aller jusqu'à imaginer un plan tordu impliquant Kaido et un cimetière gardé par Inazami en ce but ? Et surtout, pourquoi paraissait-il en savoir énormément sur sa personne morte, voire sa personne vivante, alors que l'inverse n'était pas vrai ?

On dirait que Vitam venait de gagner un archi-ennemi. Qui la répugnait autant qui la fascinait mais qui, surtout, devait sans doute être le seul à détenir certaines clés de son passé que les autorités d'Outre-Monde s'évertuaient à lui dissimuler.

Et rien que pour cette perspective de pouvoir connaitre quelques éléments issus de la période la plus trouble de son existence, fussent-ils êtres révélés à partir d'une bouche corrompue, l'acheva de lui faire fermer un instant ses yeux afin de retrouver un semblant de concentration et de calme. Puis de meilleures capacités d'élocution, aussi.

« Non... nononon oubliez un peu ce que je viens de dire... »

Vitam reprit une posture davantage normale : En effet, elle avait déclaré cela sans utiliser la moindre gestuelle Jedi.

« Avant ça, je dois connaitre tous les détails que vous avez sur lui : Son passé, son présent, ses périodes de captivité, ses évasions, ses lieux d'exactions et de vacances préférés... je dis bien tout. »

La fantôme avait fermement appuyé ce dernier mot. Aussi c'est empreinte d'une détermination similaire qu'elle répondit pour de vrai à la question de Sala en déclarant à l'assemblée, vivante comme morte :

« J'ignore qui est votre Roi Noir, mais je peux vous affirmer qu'il était chez les parents de ce jeune homme » Vitam désigna Ujio « juste avant qu'on atterrisse ici.
Et je suis presque sûre qu'on doit vite aller rendre une petite visite au reste de sa famille avant qu'il ne le fasse de façon... fortement discourtoise, comme dirait un de mes amis malheureusement absent. »

Malgré la légère plaisanterie, la revenante affichait un air grave.