-----------------Aujourd'hui--------------------


Le groupe cheminait tranquillement vers leurs destinations. Ils avaient été appelé par la Guilde pour accomplir une mission, provenant de divers horizons et ne s'étant jamais croisé avant. La discussion allait bon train mais tout le monde se rappelait encore la réunion avec l'officier de la Guilde, Ravenot, celui qui leur avait expliqué leur mission, quelques jours auparavant, à Marcheblé, la capitale du Sheta...

-----------------Il y a 5 jours-------------------
Marcheblé était un joyau de modernisme dans l'écrin vert de Sheta. Des architectes et constructeurs de Xyrest avaient transformé la bourgade passéiste en véritable monument de l'avancée technologique possible, en usant d'un mélange habile de science et de respect de la nature, aidé en cela par l'un des conclaves druidiques du pays, les Chanteplantes. Ensembles, ils avaient modelés, formés et rendus pratiquables l'ancienne ville aux chemins de boue. Les bâtiments étaient constitués en partie de plantes encore vivantes et on pouvait ainsi se déplacer dans les rues à l'ombre des branches qui dépassaient des piliers de soutien des bâtiments. De nombreux elfes avaient élu domicile en ville, même si ils vivaient dans un quartier à l'écart où il était rare pour les non-elfes de se rendre. L'activité battait son plein, les blés d'hiver avaient été récolté et ils fallaient désormais les vendre et les expédier grâce aux 2 fleuves qui desservaient la ville, l'Aignefin et le Perenin.

Le quartier central de la Guilde à Marcheblé se trouvait dans une auberge du centre de la ville, le Houblon fermenté. C'était un établissement réputé et il était courant de voir des gens ne faisant pas partie de la Guilde s'y rendre juste pour écouter les histoires qui s'y racontaient. Mais seuls les membres de la Guilde pouvaient y dormir, les chambres leur étant réservé. La convocation avait été claire: "Rendez-vous au plus vite à la Guilde a Marcheblé pour une mission. Impératif.". La signature était du chef de section de Sheta, Jean Ravenot. L'homme avait la réputation d'être aimable et poli en toute circonstance, de concilier les relations entre la Couronne de Sheta et la Guilde diplomatiquement et ce n'était généralement pas lui qui s'occupait du recrutement des hommes pour les missions, ce qui posait des questions. A cette heure-ci, la salle principale était presque vide, seul s'y trouvait un homme et une femme, mangeant une collation du matin en silence, la tête cachée sous leurs capuches. Maurice, derrière son comptoir, nettoyait ses bocks et son comptoir, vérifiait ses futs, bref s'affairait à être sur que tout soit prêt pour le midi.

Le rendez-vous avait été fixé à 10h. Mais ce groupe si particulier était peut-être déjà arrivé? Ou en chemin?

Dans un coin, une demi elfe aux longs cheveux auburns mangeait un copieux petit déjeuner, après avoir passé la nuit sur place. Ses yeux verts s'attardaient sur les détails de la taverne, des gens, de son repas, sans doute en train de réfléchir à sa prochaine chanson.
Son instrument à corde était posé à côté d'elle, et semblait usé par le voyage et le temps.

Elle semblait un peu fatiguée, ce qui ne serait pas étonnant au vu de la soirée passée, qui lui a permis de bien manger le matin, et de garder quelques pièces dans sa bourse pour le lendemain. Beaucoup d'histoires racontées, et de verres bus, mais peu de sommeil en résultat.
Lorsqu'elle se leva, on pouvait se rendre compte de sa stature fine, mais des bras qui trahissaient le maniement de la corde, et pas uniquement celle de son instrument de musique. Ses vêtements étaient propres, bien qu'un peu poussieux et usés là où ils frottent le sol, et entre eux. L'apanage de vêtements de voyage bien rentabilisés.

Va falloir que je me dépêche de finir mon repas, je ne veux pas être en retard. L'ancien le disait : "etre à l'heure, c'est déjà être en retard !" Et manger quand d'autres sont présents, ça ne se fait pas.

Peu avant 10h, la porte s'ouvrit, et entra un Elfe à l'apparence sauvage. Une couronne de bois habillait son front, laissant filer de longue mèches de cheveux noires de part et d'autre de son visage fin. D'étranges tatouages rougeâtres serpentaient sur ses trait calmes et sérieux, cernant des yeux d'un vert émeraude qui perçait jusqu'à l'âme. Il était habillé de peaux finement ouvragées, formant une armure délicate et subtile, et accompagnait ses pas avec un bâton à l'apparence d'une racine tortueuse.

Il n'était guère rare de voir des Elfes dans la citée, mais néanmoins, pour celui-ci, le doute sur sa provenance transparaissait sur le visage de quiconque lui prêtait trop attention. Il était clair qu'il vivait dans la nature, et que la ville lui était ce que la nature était au citadin, un lieu peu commun... Marchant d'un pas tranquille, il vint se placer face au tavernier pour lui glisser quelques mots :
« Bonjours à vous, je suis Kaha'lan Chante-arbre, j'ai reçu le corbeau de maître Ravenot, requérant ma présence pour les dix heures. Auriez vous l'amabilité de me guider vers la table attribué pour l'occasion ? Et je boirais volontiers un thé, je vous prie, noir avec du miel. »
Joignant le geste à la parole, il déposa deux piécettes d'argent sur le comptoir, son visage se fendant même d'un léger sourire, se voulant amical.

Étant du genre un peu solitaire, Unnrmund se réveille au petit matin à l’orée de la forêt non loin de Marcheblé. Ce grand gaillard à la stature impressionnante d’une trentaine d’année ne passe jamais inaperçu partout où il passe. Habillé avec une armure de peau loin d’être propre, avec sa grande hache à la main et son arc attaché à son dos, il passe pour un sauvage mais derrière sa longue barbe grise cachant en partie son visage ferme et déterminé, il a un bon caractère. Enfin tant que l’on ne lui manque pas de respect.
Si sa tenue est un peu négligée, il arbore toujours une coiffure impeccable et il porte fièrement un collier d’où a été serties des griffes d’ours. D’ailleurs si l’on ne remarque pas son collier, il a, sur les dos de chaque main, une patte d’ours tatoué.
Il prend son petit déjeuner rapidement en avalant un lapin chassé la veille car il sait que c’est aujourd’hui qu’il a rendez-vous pour une mission qui s’avère un peu troublante. Après avoir pris ce petit encas, il rassemble ses affaires et entre dans la ville. Comme à l’accoutumée, les personnes le dévisagent mais il feint de les ignorer.

Rapidement, il arrive à l’auberge, pousse la porte et entre. D’un ton grave et assez directifs, il s’adresse à l’aubergiste
« Aubergiste, j’ai rendez-vous ici avec Ravenot pour dix heures
Peux-tu me dire à quel table je dois m’installer »

Alors qu’il lui parle, il regarde les convives dans la salle et aperçoit assez rapidement un elfe à l’apparence sauvage et la demi-elfe avec son instrument de musique.
Est-ce que ce serait mes compagnons de route ces deux-là !!!

Quelques minutes avant l'heure du rendez-vous, la porte de l'auberge s'ouvre une nouvelle fois.

La nouvelle arrivante est une elfe, grande créature à l'allure urbaine. Sa chevelure châtain ondule avant de se faire enserrer par un ruban noir discret, formant une queue de cheval descendant sous son cou. Ses habits sont élégants mais capable de supporter un voyage et les étoffes sont de qualité. Apparemment désarmée, souriante, elle se dirige droit vers le comptoir.

La jeune femme n'hésite pas à interpeller Maurice, faisant peu de cas du grand homme blond qui discutait déjà avec le maître des lieux. Ne prêtant guère attention à l'autre elfe, également accoudé au comptoir.

« Rebonjour. Il n'est pas encore tout à fait dix heures, pas vrai ? Je peux avoir un lait de chèvre s'te plaît Maurice ? »

Elle a passé la nuit dans l'établissement, et avait écouté quelques temps la conteuse jouer le soir. Mais elle était partie se coucher tôt et s'était levée au petit matin, pour visiter Marcheblé. Une promenade qu'elle avait apprécié, à en croire sa bonne humeur.
Et la voilà à l'heure pour le rendez-vous. À quelques minutes près.

Il y avait plus de monde qu'attendu, ici. Des lève-tards ? Ou des partenaires de mission, convoqués également pour dix heures ?
Son regard, soupçonneux, se porta sur l'elfe des bois.

Depuis les toits, un faucon observait les aller-et-venues de l’auberge du Houblon Fermenté. Il avait compté quatre individus peu avant dix heures : Deux elfes, une demi-elfe et un humain. L’un des elfes pouvait être druide, selon son accoutrement, avait-il noté. L’autre était rentrée dans l’auberge quasiment sans équipement, comme si elle avait pris une chambre ici.
Le faucon se gratta l’aile avec son bec. Au soleil, il allait être exactement dix heures, l’heure du rendez-vous avec Jean Ravenot en personne, ce qui était assez étrange. Il prit son envol et se transforma en être humain en arrivant au sol, devant la porte de l’auberge.

Sufyân entra. D’aspect assez quelconque, banal, plutôt petit, on devinait à ses traits basané, sa fine moustache proprement taillée, un turban marron serré autour de sa tête, et sa chemise blanche et son pantalon bleu amples, une origine étrangère, lointaine… peut-être une île séparée du continent, au Sud ou à l’Est. Avec un sac à dos bien rempli, une lance dans sa main droite et une flute ouvragée à sa taille, il inspirait le voyage. Images de déserts de sable à pertes de vue, d’odeurs d’épices venant de marchés animés, des musiques étranges aux rythmes lancinants, des gouts de miel safrané au cœur de gâteaux secs. Cependant, il semblait banal, inoffensif. Le genre de personnes qui, après avoir été remarqué, est immédiatement oublié.
Sufyân avait dû laisser Khâlin à l’entrée de la ville, dans une cage aux barreaux particulièrement resserrés, prévue pour empêcher même un serpent ou une souris de passer à travers. C’était à cause de ce genre de désagrément qu’il avait préféré passer la nuit dans la nature environnant la ville. Il espérait retrouver son compagnon rapidement après l’entrevue.
D’autres ayant déjà posé les questions nécessaires, Sufyân attendit les réponses sans dire un mot.

Arrivant sans un bruit dans l'auberge, un jeune elfe entre et observe autour de lui. Pas très grand et plutôt fin, ses yeux verts et perçants dévisagent chacun des occupants de l'établissement. Ses vêtements en cuir dans les tons verts et boisés suggère que celui-ci passe plus de temps en forêt qu'en ville. Il s'approche du comptoir et interpelle l'aubergiste d'une voix basse

« Bonjour, j'ai rendez vous à 10h avec l'officier Ravenot. Pouvez vous me l'indiquer ? »

« Vous m'avez pris pour une hydre pour venir me causer a autant en meme temps et croire que je pouvais repondre ou quoi? »

Maurice s'etait relevé de son comptoir a l'arrivee de la demi-elfe et s'etait preparé a lui repondre quand un autre puis une autre puis encore un autre lui avait sauté dessus a tour de role pour lui poser la meme question. Il commenca a preparer les boissons en repondant:

« Le Jeannot vous recevra dans son bureau a l'etage, quand la clochette tintera. En attendant, on s'asseoit. »

Et sans doute parce qu'on venait de parler d'elle, l'instrument reliée a une cordelette traversant le plafond tinta d'une suite de note musicale. Maurice grommela puis ajouta:

« Prenez l'escalier, premiere porte en face. »

Puis l'homme retourna a ses occupations. L'escalier etait en U et donnait sur un couloir avec plusieurs portes mais directement a la sortie, une porte avait l'inscription

"Bureau du chef de section de Sheta"

Quelqu'un toqua et une voix repondit d'entrer. Une fois la porte ouverte, un bureau simple et bien rangé se trouvait au centre de la piece, un homme assis derriere occupé a lire quelque chose avec des besicles. Bien habillé, sa stature puissante et son teint grisatre revelait ses origines oreades. Il accorda un sourire aux nouveaux venus avant de leur indiquer l'espace devant son bureau:

« Entrez. Entrez tous. Merci d'etre venu aussi vite. Hmm, je vois que j'ai le bon nombre de personnes. Bien, avant de commencer, auriez-vous la gentillesse de bien vouloir vous presenter? Que je sois sur que j'ai bien affaire aux bonnes personnes et qu'une erreur n'ait pas ete commise dans l'envoi des plis. »

C'était la demi elfe qui avait frappé à la porte, refusant de se faire coiffer au poteau de la politesse par ses nouveaux camarades. Elle se mettra dans un espace qui permettait de voir la scène et de ne pas se faire cacher par autrui, sans doute une habitude prise lors de ses voyages et spectacles. Le corde de son instrument, calé dans son dos, émit un petit son vibrant dans l'air, avant qu'elle ne se décide à le prendre à la main. Il avait frotté un peu un coin de meuble. Bien que discret, le son avait résonné dans la pièce comme un préambule à son introduction.

« Bien le bonjour ! Je me nomme Trina Engoulevent, et la lettre reçue était bien à mon nom. »

Sa voix était douce, enjouée, mais un peu rouillée lorsqu'on y prêtait attention suffisamment.
Elle promenait son regard sur les autres, attendant leur présentation avec une curiosité non dissimulée, bien que ne s'attardant sur personne en particulier.

Amusé part la situation, quelque peu cocasse, de l'arrivée de tous ceux ayant reçu la missive en même temps. Kaha'lan fût néanmoins surpris de voir une demi-elfe qu'il n'avait pas remarqué les précédait dans le bureau du responsable. N'en fit guère plus de cas que cela, lui qui allait bientôt atteindre ses 161 ans, il avait déjà pris le plis de laisser la fougue et l'énergie de la jeunesse s'exprimer.
Et bien, cela promet d'être un voyage des plus intéressant... pensa-t-il en souriant doucement.

Entrant à son tour, il porta la main à sa tête et salua protocolairement le chef de section avant de parler à son tour.
(en elfe) « Que la Mère Nourricière vous bénisse. »« Je suis Kaha'lan Chante-arbre, je suis le guide des forêt et le druide du Cercle Elfique de Sheta. Et tout comme la jeune femme ici présente, je crois que votre message m'était, en effet, bel et bien adressé. Maître Ravenot. »

Pour ne pas prendre trop de place, il se décala à son tour sur le côté, invitant de la main les autres compagnons à entrer à leur tour.

Commençant à présenter ses excuses, l'elfe fut interrompue par la sonnette qui tintait, en même temps que son lait de chèvre lui était servi.
Elle emporta la tasse avec elle à l'étage, sans se presser. C'est qu'avec tout ce monde qui se dépêchait de monter, elle aurait vite fait de renverser sa boisson.

Entrant derrière les autres et refermant la porte derrière elle si besoin, cette jeune femme n'est pas la dernière à se présenter.
D'une voix amicale, elle lance à la cantonade :
« Bonjour à tous ! »

Elle baisse ensuite d'un ton et répond à la question posée.

« J'ai reçu une lettre au nom de Grusktielle. Comme c'est mon nom et que ce n'est pas un nom très courant, je pense que c'est à moi que ça s'adressait.
Je suis enchantée d'être ici. »

Et même, un troisième elfe ![think] 3 elfes, une demi-elfe et deux humains : L’affaire qu’on allait leur présenter devait concerner les gens de cette race, pensa Sufyân.
L’une d’elle avait fait sonner son instrument de musique à cordes. Une barde, peut-être ? Sufyân eut un geste vers sa flute. [think]Intéressant. Les veillées nocturnes seraient peut-être moins ennuyeuses sur cette mission que sur d'autres.

Une fois entré dans le bureau "du Jeannot", comme avait dit l'aubergiste, l’homme des sables s’installa contre un mur. Il aurait été au milieu de la pièce qu’on n’aurait pas plus fait attention à lui. Avec toutes ces fortes personnalités, Sufyân paraissait comme dénué d’intérêt.
« Je m’appelle Sufyân. Les vents du désert m’ont mené jusqu’à vous » se présenta-t’il entre deux autres aventuriers, sans avoir l’impression d’avoir été entendu. « Mais aussi cette lettre » dit-il malicieusement en présentant une missive à son nom.

Emboîtant le pas, le demi-elfe entre dans la pièce, passant une main dans ses cheveux noirs comme le jais. Il se dirige vers un coin et s'appuie contre le mur, les bras croisés. D'un signe de la main appuyé par sourire il salut ceux présents, ainsi que Jean Ravenot

Un peu de compagnie ne me fera pas de mal , pense t'il en observant tout le monde

Il sort un papier enroulé dans un tube de cuir ouvragé attaché à sa ceinture

« Je suis bien Elbernhdir Thorsten, et je réponds à votre missive »

Toujours avec son air si fière, Unnrmund prend le temps de monter, laissant les autres y aller prestement

J'ai besoin d'argent mais on ne me sonne pas comme cela!!!

Il met tout de même un peu sa fierté de coté et monte calmement avec un pas sûr et affirmé. Il entre en dernier et reste debout derrière les autres.

« Moi, je m’appelle Unnrmund
et comme tout le monde, j'ai reçu une missive »

"Une force de la nature" pensa Elbernhdir en dévisageant la montagne qui venait d'entrer, se demandant si ses flèches seraient plus rapides que son bras

"Une bon groupe éclectique, j'ai hâte de travailler avec eux"

« Bien, c'est bien vous donc. Navré, le courrier peut parfois avoir des ratés et il vaut mieux s'en assurer avant de donner une mission. »

Très calme, l'Oréade se leva et se dirigea vers l'un des meubles à tiroirs non loin pour en sortir un ensemble de papier lié par un ruban et retourna s'installer à son bureau avant de délier le ruban:

« Vous avez été appelé aujourd'hui pour enquêter sur des disparitions d'enfants survenues dans la province de Lerrenir. Votre objectif consistera à enquêter sur celles survenues au village de Boisargent, au nord est de la province, il y a de cela 4 semaines. Tenez. »

L'homme produisit une carte qu'il tendit au groupe avant de continuer:


« C'est une carte succincte, faite par l'un des trappeurs de la région mais cela vous donnera une idée. Les villages de Béluire, Antimont et Bouvers ont eux aussi été touché par des disparitions, dans cet ordre, à une semaine d'intervalle à chaque fois. Les conditions sont les mêmes, au cours d'une nuit, tous les enfants agés de 6 à 12 ans ont disparu, malgré les précautions que les parents de Bouvers et Antimont ont pu prendre après avoir entendu parler des histoires de Béluire et Boisargent. Porte fermée, parents qui veillaient toute la nuit, cela n'a rien empêché. Les parents se sont réveillés le matin, leurs enfants avaient disparu.

Les gardes locaux ont enquêtés pour tenter d'en savoir plus mais la zone à couvrir est énorme et les bois ont très mauvaises réputation. Ils ont donc fait appel à la Guilde et vous voilà.

Avez-vous des questions? »

Le druide se frotta le menton entre ses deux doigts devant la carte. Il s'était vite rendu compte que la guilde avait composé leur groupe de façon à être optimale dans la forêt, et celle-ci soulevait plus d'une question. Il était rare que les forêt de Sheta n'aient pas été en contact avec des membres de son Cercle, et peux être qu'il avait pu en apprendre sur celle-ci il y a bien longtemps... Néanmoins il se laissa à quelques questions.

« J'en ai... Premièrement, il y a t'il eu des traces ou des éléments de preuves trouvé sur les lieux ? Si oui, sont-ils similaires à chaque enlèvement où divergent-ils ? Deuxièmement, il y a t'il raison de penser à une attaque de prédateur ? Ou la piste de bêtes à été écartée ?... Et pour finir, serons nous les premiers à être dépêchés sur les lieux ? Ou d'autre nous précèdent ? Il me semble important de savoir si d'autres personnes sont à ajouter dans la liste des personnes disparues... »

Pensant avoir fait un bon tour de ses doutes, il attendit les réponses tout en cherchant dans son savoir des détails importants...

En entendant le récit de Jean Ravenot, Elbernhdir leva les yeux et se dirigea vers le bureau pour observer la carte.

« Hum... La question de notre ami est pertinente... » dit il en posant la main sur l'épaule du druide « Y'a t'il des traces ? De passage, des preuves restantes ? »

Pointant du doigt la forêt :

« Ces quatre villages sont en lisière de la forêt, les autres plus éloignés n'ont pas l'air d'avoir étés touchés par ce fléau, ou bien pas encore... Cela nous donne peut-être un début de piste »

Le but de la convocation avait été dévoilé. Des disparitions d’enfants, dans plusieurs villages, et la Guilde leur demandait de couvrir le village du départ, le premier à avoir subit ce problème.
La garde locale devait être à même de répondre aux questions des enquêteurs, aussi Sufyân demanda simplement : « Qui sera le contact auprès de la Garde locale, pour nous renseigner sur l'enquête ? »

Gruktielle écouta les consignes, puis les questions posées par les autres. Bonnes questions, oui.

« On s'occupe de Boisargent, ça veut dire que d'autres aventuriers de la Guilde s'occupent des autres villages ?
Si on trouve une piste importante, a t-on moyen de se coordonner avec eux, ou faudra improviser ? »

Elle réfléchit également. Que savait-elle, sur les villages des environs ? En particulier au sujet de Boisargent ?