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Message Publié : 25 Janvier 2014, 14:56 
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Vendredi 23 Mai 1898, 7h00 du matin.
Paris 20ième, quartier de Belleville.


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Rue de Belleville, en 1900


… cinq … six… sept !
Un bruit étrange, répété, alerta Charlotte.

Mmmm… Ce n’était pas les sept coups de la cloche de la chapelle Sainte-Claire qui venaient de sonner.
Celle-ci, tirée par le curé de la paroisse, Adelphe Nantier, la réveillait comme tous les matins. Elle ne pouvait échapper à ce son : Sa maison était trop proche de la chapelle pour cela. Celle-ci n’était qu’une annexe de l’église de Sainte-Marie du Bas-Belleville, mais Aldelphe tenait à faire fièrement écho aux autres églises de Paris.

…non… Ce n’était pas non plus les bruits de la ville qui gênaient Charlotte.
Dans ce quartier ouvrier, nombreux sont ceux qui, déjà levés, allaient et venaient dans les rues pour aller à ces usines qui avaient remplacées les vignobles de la butte. Les nombreux migrants recherchant la fortune ou tout simplement du travail à Paris arrivaient souvent dans ce quartier, qui n’avait de Belleville que le nom. On y trouvait des paysans venant de la France profonde, mais aussi des espagnols et des italiens, bien moins considérés.
Ce n’était pas par hasard que Charlotte avait choisi ce quartier : Ici la réussite de quelques-uns côtoyait la pauvreté de beaucoup. Les femmes veuves ou isolées finissaient parfois dans des bordels au standing et aux méthodes très éloignés de ceux de la butte Montmartre… Et attendre un enfant, même non voulu, signifiait leur exclusion du « métier ». Et la misère, qui suivait.
Et puis, c’était ici qu’elle avait trouvé une maison à vendre, et un curé qui cherchait de l’aide pour les bonnes œuvres de sa paroisse. Celui qu'elle pouvait appeler "Père Adelphe", mais que les habitants de la paroisse affublait d'un "Père Nantier", avait été séduit par l'idée de Charlotte : Sainte Claire d'Assise, patronne de la chapelle, n'était-elle pas la fondatrice de l'Ordre des Pauvres Dames ? Même s'il s'agissait moins pour Charlotte de rentrer dans les ordres et de faire vœux de pauvreté que d'aider les femmes dans le besoin, le lien lui avait semblé intéressant.

Non, ce qui la fit tout d’un coup sursauter, c’était ces coups, à la porte d’entrée. Sortant de sa torpeur, elle entendit qu’on l’appelait : « Made…selle Tou… ! …emoisel… …ain ! »
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Message Publié : 25 Janvier 2014, 15:34 
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Bondissant, attrapant son châle et s'en drapant d'un geste vif Charlotte se précipite à sa porte qu'elle déverrouille d'un tour ferme et clair avant de l'ouvrir
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Message Publié : 26 Janvier 2014, 19:52 
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Charlotte, habillée d’une chemise de nuit et d’une culotte fendue, juste masquées par un châle dans lequel elle s’était hâtivement drapée, ouvrit la porte. Sa coiffure ébouriffée par la nuit et son accoutrement attirèrent des regards de la rue, parfois amusés, parfois lubriques.

Devant l’entrée, surpris, se trouvait l’un des femmes dont le garçon bénéficiait des cours de Charlotte : Dorine Mulot. Cette femme au passé trouble et mal connu de l’institutrice avait eu besoin de son aide après un épisode de sa vie particulièrement douloureux.

Habillée pauvrement, Dorine portait ce matin-là un lourd fardeau, qu’elle avait peine à tenir contre son épaule. Un corps ensanglanté. Celui d’une autre femme, à n’en point douter.
« J’l’a trouvée à trois rues d’ici, à moitié dans l’égout. Elle s’est trainée d’chez pas trop où… »
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Message Publié : 28 Janvier 2014, 06:01 
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« Entrez, entrez vite..... » souffle Charlotte en laissant le passage à sa visiteuse encombrée. « On va l'installer ici pour commencer ... » ajoute Charlotte en désignant la petite banquette défraichie d'une main tandis qu'elle referme la porte derrière Dorine de l'autre. Puis, délaissant la pauvre femme, elle se précipite vers une commode pour en tirer vivement un grand drap dont elle recouvre d'un geste ample et preste la banquette « Voilà...déposez-la doucement... » Ces premiers préparatifs terminés, Charlotte peut enfin aider Dorine avec son fardeau.
La pièce ici sert généralement pour les accompagnants à attendre que les soins dispensés soient terminés ; mais, ce matin, du peu qu'elle a vu de la blessée, Charlotte s'est dit qu'il serait préférable d'aller le moins loin possible pour déposer et examiner la malheureuse.
C'est donc avec toute la douceur dont elle sait être capable et qui contraste particulièrement avec son empressement précédent, que Charlotte aide à disposer le moins inconfortablement possible la blessée tout en questionnant gentiment Dorine : « Expliquez-moi ce que vous avez vu exactement Madame Mulot. Vous connaissez cette personne ? Parler vous aidera vous aussi. Ensuite nous ferons chauffer de l'eau. Il en faudra pour nettoyer tout ça que je puisse y voir quelque chose. Vous m'avez tirée du lit, je n'ai pas encore mis ma bouilloire sur le feu ... »

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Dorine Mulot connait ce petit salon sobre dont les murs sont recouvert d'un papier peint d'un autre âge, aux couleurs passées et qui donne à la pièce une impression de confort et de douceur qui repose les yeux souvent en pleurs des gens qui attendent généralement là qu'un proche soit soigné.

La voix de Charlotte est douce et apaisante, et il n'y avait nul reproche dans sa remarque. Presqu'une excuse de n'être pas mieux prête à accueillir la visiteuse.

Charlotte profite de ce qu'elle dispose la blessée pour évaluer rapidement les soins à apporter prioritairement.
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Message Publié : 28 Janvier 2014, 19:56 
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Epuisée, la pauvre femme dut être portée par Charlotte et Dorine jusqu’à la banquette.
Drapée dans un morceau de couverture crasseuse, elle n’était habillée que d’un corset noir et rouge affriolant, en partie déchiré autour de la poitrine, et d’un lambeau de jupe qui avait abandonné l’idée de couvrir ses jambes.
Plusieurs bleus et égratignures apparaissaient de-ci de-là sur son corps. Ses cheveux bruns (blonds ?) étaient collés entre eux par du sang coagulé. Les yeux de cette femme, qui ne devait pas avoir plus de dix-huit à vingt-cinq ans, difficile à dire avec ce visage tuméfié, semblaient invisibles derrières ses paupières enflées. Charlotte repéra facilement trois plaies ouvertes prêtes à s’infecter, sur son bras gauche, sa joue droite, et entre ses jambes. Cependant, la saleté pouvait couvrir d’autres horreurs, ainsi que le peu d’habits qu’elle portait.
Il était évident que cette femme avait été forcée.
Dans un toussotement, elle recracha une bille mêlée de sang sur le drap qu’avait installé Charlotte. Elle sombra dans l’inconscience.

Dorine s’exclama : « Qu’es el’ a dérouillée ! Hé, j’ai rien à voir avec ça, moi ! D’vindiou, j’l’ai jamais vue. Juré craché ! Elle était par terre, dans la ruelle des trois culs bénis, à trois pas d’ici. C’est tout ! »

La conclusion des premières inspections de Charlotte fut claire : Sans soins rapides, la jeune femme mourrait. Déjà, vu les coups et les saignements, elle n’avait dut sa survie qu’à sa jeunesse et certainement sa constitution hors norme.
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Message Publié : 28 Janvier 2014, 21:34 
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Se redressant, Charlotte confirme à Dorine : « Oui, elle a vraiement été méchamment maltraitée ! C'est peu de le dire ! » avant de retourner à la commode d'où elle tire une courtepointe en patchwork qu'elle dépose précautionneusement sur la malheureuse « On va déjà lui permettre de se réchauffer pendant que je prépare le nécessaire. Vous avez très bien fait de venir me trouver tout de suite Madame Mulot ! Dans son état il faut faire vite ! ». Charlotte se tourne alors vers Dorine pour ajouter « Venez m'aider à la cuisine, s'il vous plait. Il nous faut de l'eau chaude, des compresses, et tout plein de petites choses, je vais avoir besoin de votre aide... » avant de se précipiter à grands pas dans la direction indiquée...
Arrivée à la cuisine qui se trouve au bout du petit couloir, elle attrape un grand tablier d'une pathère pour se le nouer autour d'elle et commence à s'activer avec efficacité. Mettre de l'eau à chauffer dans la bouilloire ; tirer la petite desserte roulante dont l'étage inférieur contient déjà un panier de compresses et bandages et un autre vide ; poser sur l'étage supérieur une petite bassine de cuivre, une grande théière, 3 grands bols, un sucrier ; « là, dans le placard du bas, soyez gentille de me prendre toute la pile des torchons propres » ; fourrer dans la théière une poignée de feuilles ; attraper un savon et une éponge pour les poser dans le panier vide du dessous de la desserte ; « prenez un tablier pour vous aussi et venez vous laver les mains, cette pauvre fille n'a pas besoin d'une infection supplémentaire » ; se laver les mains vivement et consciencieusement ; remplir la théière puis vider le reste de l'eau bouillante dans la bassine ; remettre de l'eau à chauffer ; attraper la petite trousse de chirurgie et la vider dans la bassine d'eau bouillante ; ajouter la pile de torchons avec les bandages ... Charlotte est un véritable feu follet, mais chaque geste contribue à complèter ses préparatifs ... « Merci bien. On est loin d'en avoir fini. Apportez-nous quelques cuillères et allons-y » Charlotte pousse donc sa desserte roulante jusqu'au petit salon pour commencer les premiers soins tout en continuant à parler à Dorine de façon directive mais sans élever la voix « Je vous charge de nous servir le thé, cela vous fera du bien et à la pauvre petite aussi, vous lui mettrez beaucoup de sucre, elle en aura besoin. Je prendrai le mien plus tard. D'abord je vous demanderai de m'aider à la nettoyer, je me charge du soin mais il faudra me tendre les torchons propres et prendre les torchons souillés au fur et à mesure et les mettre dans le panier qui est pour l'instant vide. On commence par le plus gros avec les torchons, je vous dirai quand on prendra les linges plus fins, ensuite. Et en fonction de ce que je trouverai sous tout ce sang, je vous dirais au fur et à mesure comment m'aider au mieux. Vous avez fait ce qu'il fallait, si cette petite s'en sort c'est à vous qu'elle devra la vie ! »

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Programme des opérations arrivée au salon :
  • Sortir les instruments de chirurgie et couture de l'eau bouillante et les disposer sur un torchon propre sur le dessus de la desserte
  • Nettoyer à l'éponge les zones les plus sanglantes pour vérifier les hémorragies et les besoins de couture urgente. Recoudre tout de suite si besoin urgent, sinon on fera ça plus tard...
  • Réduire les fractures, je suis sûre qu'il y en a.
  • Thé pour la malade et Dorine Mulot pendant que Charlotte retourne se relaver les mains et passer un peu d'eau sur le visage et au moins passer une jupe, remettre beaucoup plus d'eau à chauffer. Puis Charlotte revient avec la suite de l'eau bouillante (en attendant que la fin finisse de chauffer)
  • Poursuivre les soins en fonction des besoins.
  • Avec la fin de l'eau bouillante, finir de baigner à l'éponge la malheureuse, la sêcher, finir de la panser et la vêtir de propre avant de la coucher dans un lit du dispensaire.
  • Après tout ça Charlotte s'autorisera un bol de thé avec Dorine pour décompresser.

Message secret pour Viadoq.Il faudrait quelqu'un (à demeure) avec Charlotte. Une femme qui a trouvé ici refuge, qui s'occupe un peu de la maison, des lessives, qui fait office de garde-malade ...
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Message Publié : 29 Janvier 2014, 11:10 
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Message secret pour Viadoq.En fait, j'ai réfléchi.
« avoir déjà quelqu'un » remettrait en question une partie du RP déjà joué et qui me plait bien.
Donc, à la place, je te propose :
« Cette situation d'urgence fait apparaitre la nécessité d'une garde malade pour le dispensaire. » Je vais essayer de recruter Dorine Mulot dans l'immédiat, et si la petite s'en sort, je lui proposerai le poste. Ça lui fera un endroit pour crécher, parce que visiblement, les rues ne sont pas sûres pour elle en ce moment !
Arrivée au salon, Charlotte jette un œil à la blessée, débarrasse la desserte de la théière, des bols et du sucrier sur la table et dispose savamment ses instruments de chirurgie et ses aiguilles à recoudre sur un linge propre sur la plateau supérieur de la desserte pour l'avoir à coté d'elle. Elle place ensuite le savon à côté de la bassine de cuivre et l'éponge dans l'eau encore très chaude. « Madame Mulot, à nous maintenant. » Charlotte plonge le savon dans l'eau et le fait tourner 5 fois entre ses mains avant de le ressortir, elle prend un torchon propre qu'elle plonge dans la bassine en ajoutant
« Il faut toujours avoir un torchon propre dans la bassine, l'eau est légèrement savonnée, ça suffit pour l'instant.
Vous essorez le torchon avant de me le tendre. Quand je n'ai plus de place propre utilisable, je le jette dans ce panier-là, vous m'en donnez un autre, propre et essoré, et vous commencez à préparer le suivant. Je peux compter sur vous ? »


Charlotte s'adresse à Dorine Mulot avec douceur et le calme d'une personne qui maîtriserait la situation.
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Même si, de fait, elle n'a pas aussi confiance en elle qu'elle le fait paraitre, elle se réfugie dans sa volonté de bien faire pour en espérer un résultat positif.
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×2 Message Publié : 29 Janvier 2014, 14:39 
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Message secret pour MJ.Perception: Viadoq lance 1d20 et obtient 15 (15)
Hab+CulG: Viadoq lance 1d20+2 et obtient 22 (20)
Charlotte, pressée par l'urgence de la situation, laissa de côté pour l'instant les émotions qui l'assaillaient pour se focaliser sur les attentions à porter à la jeune femme. Rapide, elle organisa les soins, sans laisser la possibilité à Dorine de se défiler. Il fallait faire vite, elle le savait !

Dorine roulait des yeux : « Ben... ch'ai pas faire tout ça, moi ! » Elle tenta tant bien que mal d'aider Charlotte dans les soins qu'elle prodiguait, se montrant finalement habile à nettoyer les serviettes au fur et à mesure de leur utilisation.

Progressivement, la couche de crasse que portait la malheureuse était nettoyée par Charlotte, promenant ses mains sur le corps qu'elle avait dénudé.
D’autres contusions apparaissaient : Bleus, coups, égratignures... Elle ne sentit pas de fracture. Des douleurs internes avait cependant provoqué des sursauts quand Charlotte appuya au niveau du ventre, sans pour autant faire reprendre conscience à la jeune femme. L'instutrice bénévole essaya avec toutes les connaissances dont elle pouvait disposer de refermer les plaies ouvertes qui suintaient encore, et de prodiguer les soins appropriés.

Au bout de deux heures, quand elle crurent en avoir terminé, elles s'affalèrent dans un siège. Charlotte était toujours "habillée" de ses affaires de nuit. Dès la première minute de calme, l'horreur de ce qu'avait vécu cette femme frappa de plein fouet l'institutrice, alors qu'elle l'observait pour savoir si ses soins avaient été efficaces.

C'est l'instant que choisit un enfant pour frapper à la porte : « Il y a cours, aujourd'hui ? » Certainement venait-il représenter les autres élèves. La leçon aurait déjà du avoir commencé depuis une demi-heure...

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J'ai fait le jet de Perception (réussi) qui permet à Charlotte de pouvoir évaluer la qualité de ses soins.
Tu dois maintenant faire les jets suivants :
- Médecine : (Habileté + Culture Générale)/2, je rajoute un bonus de 4 : Tu dois faire 16 ou moins sur le d20. Si échec : Les compétences de Charlotte sont dépassées. Il faudra VITE un vrai médecin. Et c'est inutile si tu fais 20. :cry:
- Ouverture d'Esprit, ordre 1 : Ses nerfs lâcheront-ils face à l'horreur de la situation ?
- Et au cas où, un autre jet de Perception. :sifflote:
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×3 Message Publié : 29 Janvier 2014, 17:07 
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Médecine : Souricette lance 1d20 et obtient 17 (17)
Ouverture d'esprit : Souricette lance 1d20 et obtient 17 (17)
Perception : Souricette lance 1d20 et obtient 15 (15)

« Ne bougez pas de là je reviens tout de suite ! » crie Charlotte tant à Dorine qu'au gamin qui vient de débarquer ... avant de les planter là et de se ruer dehors.
Et Charlotte s'élance vers l'endroit le plus proche où elle sait pouvoir trouver un véritable médecin.
Elle pleure tout le long du chemin, puise dans son chagrin la force de courir plus vite...d'arriver à sa destination....de trouver quelqu'un qui sera plus compétent....
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Message Publié : 30 Janvier 2014, 14:42 
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Heureusement, Charlotte avait pensé à mettre une jupe tout à l’heure, car dans sa précipitation, elle en oublia son manteau et son chapeau !
Le gamin, Jérôme, que toute la classe appelait Gégé, failli tomber à côté de l’escalier tant Charlotte passa vite à ses côtés. Une fois la furie envolée, il se retourna vers ses camarades amassés plus loin, les bras écartés, avec un air interrogatif, ce qui fut accueilli avec des cris de joies enfantines.

La rue était désormais animée en ce matin de printemps. Les ouvriers étaient déjà dans les usines, mais restaient dans les rues ceux déçus de ne pas avoir trouvé du travail pour la journée, et les échoppes défraichies qui accueillaient leurs clients. Des troquets justes assez grands pour abriter quelques clients servaient déjà aux poivrots du coin leur breuvage alcoolisé.
Ainsi, nombreuses étaient les personnes se retournant face à la jeune femme paniquée, en pleurs, habillée rapidement et aux cheveux ébouriffés. Ceux qui la reconnaissaient se levaient à son passage, mais elle courrait si vite qu’ils n’eurent pas le temps d’intervenir.

Après une centaine de mètres de course en deux ruelles, Charlotte arriva enfin devant l’enseigne du docteur Bollard. Celui-ci était le médecin le plus proche de son lieu d’habitation, et il avait du l’aider déjà une fois. Ce n’était pas un très bon médecin pour être dans ce quartier et avec des tarifs aussi bas, mais il ne baclait pas le travail. Et avait-elle le choix ?

Charlotte passa la porte d’entrée à la peinture écaillée, le couloir mal nettoyé, et fit enfin face à la porte du médecin. Un coup d’œil sur le côté lui permit de voir la salle d’attente, à la tapisserie toujours à revoir : Quatre clients, en plus de celui qui devait être dans le cabinet du docteur.
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Message Publié : 30 Janvier 2014, 15:09 
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Charlotte tambourinna une vingtaine de coup brefs de son index avant d'entrebailler la porte.
« Docteur, excusez-moi de vous déranger, mais j'ai une urgence. Une patiente aux portes de la mort dans mon dispensaire. Venez vite ! » Puis elle se permit de passer la tête par la porte. Le ou la patiente dans le cabinet aurait eu largement le temps de prendre un linge pour se couvrir si besoin...elle entra.
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Le tableau est édifiant. Charlotte d'habitude pomponnée était...en vrac. Son châle ne couvrait plus ses 2 épaules, un pan ayant glissé dans sa course, ses cheveux défaits, les sillons de ses larmes brillants sur ses joues, les yeux désespérés et rougis par les pleurs, sous ses ongles, les restes de sang qui n'étaient pas partis au lavage, elle balbutia : « pardonnez-moi docteur... J'ai fait ce que j'ai pu, j'ai paré au plus pressé, elle m'est arrivée dans un tel état...elle risque de mourir chez moi...venez vite...je l'ai lavée...j'ai recousu ce que j'ai pu....elle a des douleurs internes.... Venez m'aider.... »
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Message Publié : 30 Janvier 2014, 20:26 
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Dans la salle d’attente, les réactions fusèrent.
Une dame âgée habillée de noir s’offusqua : « Il faut qu’elle attende dans le salon, comme tout le monde. »
Un homme, habillé comme un ouvrier, qui tenait son bras gauche dans une écharpe, soupira en fermant les yeux et en secouant la tête. Il devait attendre depuis déjà beaucoup de temps.
Une femme avec son enfant reconnu Charlotte. Elle eut un sourire engageant : Charlotte l’avait aidée il y a deux ans, et elle s’en souvenait. Elle s’appelait …Antoinette … oui, cela devait être ça.
Le quatrième, un homme plutôt bien habillé, restait à lire son journal sans rien dire, insensible à la scène qui se passait près de lui.

Le médecin Bollard, un homme de quarante-cinq ans environ, les cheveux bruns et la moustache large, tourna un regard sévère contre l’intruse qu’il reconnut facilement. Il était en conversation avec une cliente autour de son bureau, en train de rédiger une ordonnance.
Cependant, l’état de Charlotte, ses pleurs, le convainquirent peu à peu.
« Alors non seulement vous prodiguez des soins grat… Mais… Un scandale dans mon propre… et vous, dans cet accoutrement … Mourante, dites-vous ? »

Bollard se gratta la tête.
« Attendez-moi cinq minutes dans la pièce d’à-côté. Je termine cette consultation. Vous êtes toujours près de l’église, n’est-ce pas ? »
La question n’appelait pas de réponse. La décision semblait irréversible. La patiente était soulagée de cette décision.
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Message Publié : 30 Janvier 2014, 21:21 
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« Oui, c'est tout à fait cela ... juste à côté de l'église...Je vous attends.... »
Et Charlotte se dirigea vers le seuil de la salle d'attente.... restant debout dans l'encadrement....attendant nerveusement.... Elle adressa et petit sourire triste à Antoinette... puis tenta de se rajuster quelque peu... lissant ses cheveux avec ses doigts pour les tresser de façon lâche...ce serait très insuffisant, mais un peu plus convenable... Elle guettait la porte du médecin... Elle se drapa mieux dans son châle, le croisant autour de sa taille pour le nouer sur ses reins ... ce n'était pas grand chose mais le résultat avait une allure de corsage ... Elle guettait la porte du médecin... toute cette activité lui permettant de dompter quelque peu son impatience. Elle s'excusa alors auprès de la clientèle. « Je vous prie de m'excuser messieurs-dames. Je ne me serais pas permise cette interruption s'il ne s'agissait pas d'une question de vie ou de mort. J'ai du quitter le chevet de cette malheureuse précipitamment pour venir chercher le bon docteur. Les minutes de cette enfant sont comptées. Si nous tardons elle mourra .... »
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Message Publié : 31 Janvier 2014, 18:44 
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Docteur Bollard
Les secondes s’égrenèrent tels des siècles.

La cliente sortit, et le médecin appela enfin Charlotte pour avoir des précisions sur les soins à apporter : Il devait faire des choix dans les éléments à prendre dans sa mallette. Charlotte put lui donner les informations souhaitées, qu’il approuva d’un hochement de tête.

En passant devant la salle d’attente, le docteur Bollard annonça : « Je suis désolé. Je dois m’absenter. J’ai confiance en Mademoiselle Touttain quand elle dit qu’une femme est en danger de mort. Je devrais en avoir pour presque une heure… »
La dame en noir tempêta : « Humpf ! Si on fait passer tous les malades par ordre de gravité, je n'aurais jamais droit aux soins, mademoiselle ! Il y a des accidents tous les jours ! Et j’attends depuis une demi-heure ! Je sais où je vais aller, maintenant ! ». Elle se leva. Le médecin avait perdu une cliente par la faute de Charlotte !
L’homme bien habillé se leva également. Sur un ton beaucoup plus calme, il demanda un autre rendez-vous, et semblait comprendre l’urgence. Il devait venir pour une visite de routine, certainement. Ils convinrent de 6h00 du soir, soit après l'heure habituelle de fermeture du cabinet.
Antoinette et l’ouvrier restèrent sur place, heureux de voir la file d’attente se réduire.

Bollard et Charlotte se dirigèrent enfin vers la demeure de la jeune femme, où elle espérait que Dorine attendait toujours, veillant sur l’inconnue… En ne marchant bien évidemment pas assez vite au gout de la jeune femme.
« J'espère que votre patiente mérite ce déplacement... » dit-il dans un soupir.
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Message Publié : 01 Février 2014, 00:45 
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Charlotte accompagne le docteur Bollard, et sur la route lui apporte les informations complémentaires demandées...
« Oh oui Docteur ! Votre déplacement est nécessaire ! Et la pauvre le mérite ! Ce n'est visiblement qu'une gamine ! une fille de joie qui n'a pas été à la fête, elle a été battue pire que platre ! si vraiment vous y tenez, je paierai de mes propres deniers votre intervention, mais je pense qu'en voyant son état, seul le serment d'hypocrate vous guidera »
je n'ai pas tant d'argent que cela, s'il pouvait ne pas y avoir de facture....
« Plus que tout docteur, je voudrais qu'elle se remette, et surtout qu'elle ne trépasse pas dans mon salon. Je ne sais rien de ce qu'il faut dire ou faire dans ces cas là....Cela me gène de l'admettre, mais je suis dépassée....par ses blessures...par les évènements....aidez-moi..... »

Ils arrivent enfin au domicile de Charlotte

Les gamins sont plus ou moins égaillés dans la rue aux alentours, leur institutrice ne les ayant pas habitué à ce genre de fuite précipitée et débraillée, ils rôdent dans les parages pour glaner les rumeurs...
Le retour de Mademoiselle Touttain avec le Docteur Bollard ne fait que renforcer leur intérêt...

« Je prends la classe cet après-midi ! » affirme bien haut Charlotte en les voyant. « Ceux qui veulent venir manger à l'école peuvent venir dès la fin de matinée...la soupe sera prête ! »
Pauvres petits ! Au moins la soupe que je leur fait le midi leur tient lieu de repas....pour certains c'est même le seul de la journée.....Ce serait bien que j'ai le temps de passer à la fin du marché, quelques primeurs défraichis épaissiraient la soupe

Charlotte dirige donc le Bon Docteur Bollard jusqu'à sa porte qu'elle ouvre sans sommation et le dirige vers le sofa attenant où repose la pauvrette blessée et tuméfiée....

« Merci d'être restée Madame Mulot, j'aurais eu mauvaise conscience de laisser cette pauvre enfant sans surveillance... elle a parlé ? repris conaissance ? dit quelque chose ? »
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Message Publié : 01 Février 2014, 19:28 
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Les enfants crièrent de joie en entendant que les cours ne seraient pas assurés dans la matinée. C’était toujours le cas. Déprimant, pour la bénévole, mais malgré ses efforts, elle ne pouvait pas empêcher cette expression infantile.

Une fois entré dans la grande pièce où le corps gisait, le docteur Bollard commença par poser calmement son chapeau, puis sa veste.
Il se pencha enfin sur la malheureuse, qui n’avait toujours pas repris connaissance. Il retira peu à peu la couverture, juste assez à chaque fois pour observer telle ou telle partie du corps. « Mon dieu ! Vous auriez dû me faire venir de suite ! »

Il décida d’enlever le bandage entre les cuisses, devenu rouge à cause du sang qui n’avait pas arrêté de suppurer. Il sortit une bouteille d’alcool pur, en passa légèrement sur la plaie, puis reprit la « couture » avec soin, et re-banda à nouveau. Malgré la brûlure de l’alcool, la fille ne se réveilla pas.
Enfin, il soigna d’autres plaies avec son alcool, et donna un liquide à boire à la jeune femme. « Pour la fouetter, et lui donner des forces », dit-il.

« Vous lui redonnerez de ceci trois fois par jour pendant trois jours. Et ceci. » Il établit une liste de médicaments à aller chercher à la pharmacie. Cette liste contenait autant d’éléments naturels que de cachets produits de façon chimique : Les avancées en matière de pharmacologie étaient prodigieuses en cette fin de siècle !
« La consultation est prise en charge par l’Etat(*), mais vous devrez payer les médicaments. »
« Il faut qu’elle reste au lit pendant ce temps-là, puis elle pourra recommencer à marcher. Elle devra rester chez vous : Elle n’est pas transportable jusqu’à l’hôpital, les plaies risqueraient de s’ouvrir à nouveau. Cette femme est solide, malgré ces coups, elle n’a pas de fractures.
A quel nom je mets l'ordonance ? Vous devriez prévenir la police, également...
Vous avez fait du bon boulot, sans vous, elle serait certainement morte. »
conclut-il.

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(*) : Depuis 1893, pour les personnes privées de ressources. Il y a aussi des mutuelles depuis le début de l'année 1898... mais elles sont encore très chères.
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Message Publié : 01 Février 2014, 20:47 
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« Merci Docteur, oui je vais la garder ici et m'occuper des médicaments.... Pour le nom...Je ne sais pas, elle est arrivée ici inconsciente ....portée par Mme Dorine Mulot ici présente.
Je n'avais jamais vu cette fille et Mme Mulot dit ne pas la connaître non plus.
J'ai paré au plus pressé, j'ai fait ce que j'ai pu.... Et je suis venue vous trouver aussi vite que possible... Si Madame Mulot l'avait laissée dans la rue ... pauvre petite...
La police ? oui, bien sûr, il faut prévenir la police. Cela vous ennuirait-il de les avertir sur votre trajet de retour ? Entre l'école, la soupe, les soins, les médicaments... je ne sais pas si je vais avoir le temps.... »
Charlotte regarde un peu autour d'elle avant de demander au docteur : « Docteur, si cela ne vous ennuie pas trop, nous pourrions déplacer cette banquette ensemble dans la chambre que j'ai à côté... ensuite, en utilisant le drap pour la soulever on pourra la coucher là-bas, dans un vrai lit. Elle y sera plus au calme qu'au milieu du salon. J'apprécierais votre assistance dans cette manipulation. »
L'angoisse de Charlotte a fondu devant les soins qu'elle a attentivement observés et le diagnostic du médecin. A présent, elle retrouve son efficacité coutumière, même si elle reste ébranlée.
Tant de violence déchainée sur une si jeune femme... cela la choque profondément.
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Message Publié : 02 Février 2014, 19:41 
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Père Adelphe Nantier
Le docteur leva le stylo légèrement quand il s’agit de mettre un nom sur l’ordonnance. Il finit par mettre « Henriette Duprès », un nom relativement courant.

Devant la panique de Charlotte, le médecin se voulut rassurant. « Il semble qu’elle soit sortie d’affaire. Il vaut mieux surveiller la patiente, c’est sûr. »
« Je ne pourrai me rendre au commissariat, mais vous trouverez sans nul doute quelqu’un pour vous y représenter. D’autres patients attendent. »
Le médecin accepta néanmoins de déplacer le corps selon les consignes de l’institutrice.

Le médecin salua Charlotte. Il désirait maintenant retrouver son cabinet. En lui ouvrant la porte, Charlotte tomba nez à nez avec le père Adelphe Nantier, arrêté dans son élan pour frapper. Celui-ci, un homme d’environ cinquante ans, les cheveux blanchis par les prières, avait remplacé son air habituellement bonhomme et engageant par un visage soucieux.
« Mademoiselle Touttain ? Les gens m’ont dit qu’il s’était passé quelque chose de grave, ici… »

Au pied des quelques marches qui permettaient de monter au rez-de-chaussée de la maison de Charlotte, le facteur, habillé de noir, avec son vélocipède bien posé contre la maison, était en train de fouiller dans sa besace.
Le Docteur Bollard s’excusa auprès de Charlotte et du père Nantier, et partit précipitamment vers son cabinet.
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Message Publié : 02 Février 2014, 21:47 
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Charlotte remercia chaleureusement le Docteur en prenant l'ordonnance.
Une fois la malade déplacée, elle ne retint pas davantage le bon docteur, il avait à faire, ses patients l'attendaient, c'était déjà bien aimable et salvateur d'avoir accepté de se déplacer.....

L'arrivée du Père Nantier permettait de dégager des perspectives, mais également des problèmes à venir... avisant le facteur en embuscade au pied de l'escalier Charlotte fait signe au prêtre d'entrer à l'intérieur : « Mon père, si vous voulez bien entrer quelques instants..... » avant de se tourner vers le facteur « Vous avez du courrier pour moi aujourd'hui ? »

Message secret pour pour laisser place au MD.Une fois réglée la question du facteur*, Charlotte rejoignit le Père Nantier à l'intérieur de son logis.
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* : S'il y a du courrier, Charlotte le prend puis remercie le facteur ; S'il n'y en a pas, Charlotte remercie le facteur
« Mon père effectivement....il s'est passé quelque chose.
Laisser-moi vous offrir une tasse de thé. »
Charlotte sert le père Nantier et s'assoit avec lui et Dorine Mulot à la table du salon. Elle ressert Dorine en thé puis se ressert elle-même.
« Mme Mulot, ici présente, m'a tirée du lit ce matin en tambourinant à ma porte chargée d'une pauvrette violemment molestée. Sans Mme Mulot, la pauvre fille aurait trépassé dans la rue.
J'ai fait ce que j'ai pu pour la soigner, mais c'était très insuffisant.
J'ai donc courru chercher le Docteur Bollard pour lui demander de venir faire quelque chose.
Le Docteur sort d'ici, vous l'avez croisé. Il dit qu'elle devrait être tirée d'affaire, mais elle va devoir garder le lit 3 jours. Nous l'avons installée dans la petite chambre ici.
Il faut que j'aille lui chercher des médicaments. Il faudrait avertir la police. Il me faudrait une garde-malade au moins le temps que je tienne la classe. Je dois aussi préparer la soupe des petits pour ce midi..... »

« Madame Mulot. Je sais que vous avez déjà pris beaucoup de votre temps pour porter secours à cette malheureuse, accepteriez-vous de rester ici encore un peu ... le temps que je m'organise ? »
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Message Publié : 03 Février 2014, 19:42 
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Le père Adelphe entra dans la maison. Evènement rare, il fronça ses sourcils en voyant les taches de sang au sol dans la pièce principale, ou directement sur les habits de Dorine.

Dorine se frottait les mains dans une attitude gênée, et cherchait à se faire discrète. Elle ouvrit la bouche, et la referma en voyant que Charlotte descendait les marches pour rejoindre le facteur.
Celui-ci trouva enfin une lettre dans sa besace. Il la tendit : « Il n’y a que ce pli recommandé pour vous, mademoiselle Touttain. Il faut signer ici… » Pendant qu’elle s’exécutait, regardant par-dessus l’épaule de la bénévole, il cherchait à comprendre ce qu’il se passait dans cette maison, alerté par les paroles du prêtre il y a peu de temps.

Un simple coup d’œil suffit à Charlotte pour identifier l’expéditeur du pli et son adresse : Il s’agissait de son propre père, le Docteur Emile Touttain.
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