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×1 Message Publié : 04 Janvier 2016, 12:01 
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Message secret pour Viadoq.« Soyez sans crainte elle ne mourra pas. »

Louis ne pouvait dire au comte pourquoi il en avait le sentiment. Après tout comment expliquer à un homme qu'on pensait qu'un esprit veillait sur votre fille et qu'il l'empêcherait de mourir sans passer pour un dangereux illuminé.

Mais au delà de cette considération ce qui inquiétait Louis c'est qu'ils arrivaient vite à l'hôpital, bien trop vite et sans encombre ce qui lui paraissait suspect. Comment se faisait-il que le comte n'était pas surveillé alors qu'on avait tenté d'enlever sa fille.

Le jardinier inspectait les alentours, regardant par une fenêtre puis par l'autre tout en mettant la main sur le pistolet qu'il avait en sa possession.

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Louis prend son pistolet en main mais sans le sortir de sous son veston pour l'instant.
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Message Publié : 04 Janvier 2016, 15:47 
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Message secret pour Souricette, Galan d'Armor, Rhajzad.« Hein, quoi? Me présenter? Mais bien sûr, où ai-je la tête ? C'est toutes ces émotions, vous comprenez? Je ne suis plus tout jeune et être confronté à tout ça... ça ne me rajeunit pas vraiment... Oui, il me semble qu'ils sont en salle d'opération, j'espère qu'ils vont bien... Vous avez de leurs nouvelles? Mon nom, oui, bien sûr, navré, je m'égare. L'âge et toute cette agitation...

Archibald Legabier, commissaire.

Ce qu'il s'est passé? Tout est un peu confus dans mon esprit... »


Le vieil homme cherchait quoi faire? Dire la vérité, au risque que le commissaire fasse partie des conjurés, chargé de surveiller le secteur et qu'il sache qui étaient les singes bleus ainsi que leur but, ou bien mentir, dans l'impossibilité de prévenir les autres pour que leurs histoires concordent ? Aussi broda-t'il quelque chose à mi-chemin entre les deux :

« Je vais reprendre du début, ça sera plus simple... Ne m'en veuillez pas, je ne suis plus tout jeune et passablement exténué après cette nuit. Sans compter le choc de tout ça... Et bien, William Battlestone, vous connaissez ? Il est journaliste et il a voulu profiter du fait que plusieurs des connaissances du Comte soit réunies pour les interroger sur les allégations à l'encontre du Comte, vous savez, celles parues dans la presse d'aujourd'hui... Ou d'hier... Navré, c'est assez dur de garder le fil après cette nuit. Bref, il m'a convié à venir les rejoindre pour donner mon avis, étant donné que le Comte et moi avons été en affaire il y a quelques temps.

Les raisons de cette réunion... Pour faire court, Sabine, la jeune femme qui est en salle d'opération, était en cure chez Charlotte, dont le père est médecin. Nous la conduisions à l’hôpital après qu'Auguste, médecin et connaissance du père de la jeune femme, ait prescrit qu'elle soit placée sous surveillance pour un traitement plus poussé. Nous avons trouvé une voiture à cocher et nous nous dirigions vers cet hopital quand un groupe d'hommes nous est tombé dessus, l'arme au poing. Visiblement, ils en avaient après le père de la petite et ils comptaient bien le faire payer. Ils nous ont sorti de la voiture et ont effrayé le conducteur, qui n'a visiblement pas prévenu les forces de l'ordre ce qui est fort peu aimable de sa part, si vous voulez mon avis. Qu'est-ce que ça lui coûtait, une fois parti, de vous prévenir, hein ? Pardon, je m'égare...

Ils nous ont conduit vers les vieux abattoirs, où ils avaient établi un petit nid, et comptaient, comme ils disaient, faire payer le Comte en... Eh bien, en se montrant fort discourtois avec Sabine. Vous comprendrez aisément, qu'en tant que gentilshommes, nous n'ayons pu souscrire à un tel traitement et nous sommes rebellés vis à vis de la situation...

Une rixe a éclaté, l'empoignade a précédé des tirs après que mes camarades aient désarmés certains de leurs agresseurs et Sabine, ainsi que Charlotte, ont été grièvement blessées. Elles vont bien, n'est-ce pas ?
Moi ? Et bien, ça doit être la chance des aînés... Dans tout ce cafouillage, une lampe à huile a été brisée et l'incendie s'est propagé... Ils se sont carapatés après avoir laissé tomber leurs camarades et nous, et bien, nous avons fait comme nous pouvions.

Vous allez retrouver ceux qui ont pu fuir, n'est-ce pas? Il est inadmissible que ce genre d'événements puisse se produire à notre époque ! »


Archibald avait fini. Il n'avait que partiellement déformé la vérité, éludant la question d'un maître chanteur vis à vis du Comte... Au pire, le Comte arrangerait ça en arrivant, tirant quelques ficelles... Du moins, il l'espérait.
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Message Publié : 04 Janvier 2016, 22:13 
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Message secret pour Goku82.Louis n’avait pas l’habitude des filatures, ni des scènes telles que l’on pouvait en lire dans les romans policiers de Sir Arthur Conan Doyle ou de Maurice Leblanc. Cependant, il était sûr d’une chose : Le Comte et lui n’avaient pas été suivis.
Est-ce que cela signifiait quelque chose ?

Alors que le jardinier ressassait ses craintes, le fiacre s’arrêta enfin devant l’hôpital Bichat. Un policier se trouvait devant l’entrée de l’hôpital. Que s’était-il passé pendant leur absence ?
Le Comte bondit hors du véhicule.
Message secret pour Keyradin, Rhajzad, Souricette, Galan d'Armor.Une fois le discours fleuve d’Archibald dûment retranscrit en griffonnage et symboles divers sur son carnet, le commissaire Lavoisier tapota avec son crayon sur son carnet. Puis il le mit sous son bras droit avec sa main gauche, alors que deux doigts de sa main droite enserraient le haut de son nez. Il tentait de remettre dans l’ordre plusieurs informations.
Après quelques instants, il reprit son carnet et le feuilleta jusqu’à des pages noircies plus anciennes.
« Vous parlez de Sabine de Saint-Périer, la fille du Comte de Saint-Périer, le Secrétaire d’Etat aux colonies ? »
Son doigt parcourut la page. « Et votre médecin, Auguste, ce ne serait pas le Capitaine Duchamp ? » Après avoir lu quelques mots de plus « Et votre Charlotte, ce ne serait pas son assistante, Mademoiselle Touttain ? »
La tête que faisait Archibald ne laissa aucun doute à l’enquêteur.

Après quelques secondes interminables ou le regard du commissaire devenait de plus en plus dur au fur et à mesure de sa compréhension, il demanda sèchement :
« Hier, le docteur Alain est retrouvé mort dans d’étranges circonstances. Le Docteur Duchamp et la demoiselle Touttain ont débarqué, et ont parlé de liens avec la famille du Comte. Comme quoi le docteur aurait empoisonné la fille.
Comte qui d’ailleurs est le client le plus important du Docteur Alain, et qui a alerté la police sur des lettres de menaces qu’il reçoit depuis des semaines.
Je suppose donc que ces malfrats sont passés à l’attaque.
Vous avez eu de la chance de vous en sortir vivants… »

Il regarda les deux hommes, comme s’il ne croyait pas possible qu’ils aient pu se défaire de malfrats, dans un lieu qu’ils avaient décidé, et avec en plus l’avantage de les avoir faits prisonniers.

« Mais pourquoi avoir tué le docteur Alain ? Ce n'est tout de même pas le fantôme dont m'a parlé le Capitaine ! »
Quelque chose ne collait pas dans l’histoire, du point de vue du commissaire. Aussi, il attendait quelques informations complémentaires.
« Hum... Vous ne faites pas partie des huluberlus qui pensent avoir vu une femme de feu lors de l'incendie du Palais Royal, et dont le Capitaine nous a parlé ? Un... attendez, qu'ai-je écrit là ? ... un journaliste anglais, et un scientifique parisien, a-t'il dit. »
D'un coup, le regard du commissaire se fit plus soupçonneux.
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Message Publié : 04 Janvier 2016, 22:31 
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Message secret pour rhajzad, souricette, galan d'armor.« Oui, ce sont eux, vous les connaissez? »

Archibald écouta les propos du commissaire avant d'opiner du chef:

« Une femme? Dans les flammes? Et bien... »

Le scientifique laissa traîner le suspense avant de répondre:

« Je ne sais plus. La soirée était mouvementée et le feu, la fumée cumulée à l'alcool en train de s'évaporer... Sans compter le revêtement du bois en train de brûler, causant des fumées toxiques voire hallucinogènes...

Je ne saurais pas dire si j'ai vu quelque chose ce soir là. Vous savez, j'ai étudié le cerveau durant mes recherches précédentes, et il est étonnant de noter que, face à un traumatisme affectant plusieurs personnes et qu'ils ne peuvent expliquer, si une histoire est contée, le cerveau s'attachera à la rendre crédible, parce qu'il a besoin de se rattacher à quelque chose, dans ces périodes de troubles.

Donc, oui, mon cerveau est persuadé d'avoir vu quelque chose, une femme dans les flammes maaaaiiisss... en tant que scientifique, je ne peux accorder de crédit a cette histoire. Mon cerveau m'aura joué un tour, en entendant un des témoins parler de cette histoire, pour expliquer quelque chose qu'il n'a pas pu expliquer sur le moment comme une fenêtre qui vole en éclats à cause du changement de pression exercé par la chaleur de l'incendie, mais qui devient clair quand on prend le temps de réfléchir. C'est nettement plus croyable qu'une histoire de femme de feu.

N'est-ce pas, commissaire ? »
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Message Publié : 05 Janvier 2016, 12:04 
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Message secret pour Viadoq.A peine arrivés devant l'hôpital le comte bondit hors du fiacre sans que Louis ne puisse le retenir. « Non attendez... »

Il était déjà trop tard. Louis paya précipitamment le conducteur en lui accordant le pourboire promis puis se dirigea vers l'hôpital en prenant bien soin de fermer son veston pour cacher le pistolet afin de ne pas éveiller les soupçons des policiers.
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Message Publié : 06 Janvier 2016, 22:15 
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Message secret pour Rhajzad, Souricette, Galan d'Armor, Keyradin.Le commissaire Lavoisier opina du chef. « C'est bien ce qu'il me semble aussi. Vous avez du mérite de reconnaître avoir fait l'objet d'une hallucination : Beaucoup de gens s'entêtent à convaincre leur auditoire de leur vision fantasmagorique. Enfin, nous verrons ce que les autres témoins ont à nous dire. »
L'homme se tourna vers les autres policiers : « Prévenez le commissariat : Il n'y a qu'un seul incident. » Il donna l'explication de sa démarche au savant : « Après l'appel reçu tout à l'heure, nous avions l'impression qu'il y avait eu deux incidents : L'un conduisant à l'incendie près de la gare du Nord, et l'autre ayant été une agression à l'arme à feu... »
Revenant au carnet, il posa des questions plus précises : « Combien étaient les malfrats ? A quoi ressemblaient-ils ? Et ... »
Il fut coupé par une agitation près de l'entrée : Le Comte Firmin de Saint-Périer arrivait à grandes enjambées, en déclinant à peine son identité au policier de garde à l'entrée, Louis sur ses talons.

Auguste et Charlotte sortirent à ce moment-là de la salle d'opération, accompagnés du docteur Lazare, qui fit signe à William de le suivre. Charlotte, allongée sur une table roulante, se réveillant à peine de son opération avec la tête totalement neigeuse, allait être emmenée vers une chambre par des brancardiers.
Message secret pour Goku82.Louis put rattraper le Comte à l'entrée, grâce tout d'abord à sa condition physique, mais aussi grâce au policier de faction qui demanda au Secrétaire d’État de décliner son identité. Dès qu'il l'eut fait, la porte s'ouvrit en grand, poussé par le Comte qui ne désirait pas attendre plus.
Dans le salle d'accueil de l’hôpital, Archibald et William étaient en discussion avec un homme ayant la quarantaine, à l'embonpoint léger, présentant une moustache fine et un carnet qu'il annotait à l'aide d'un crayon rongé. Cet homme était entouré de deux policiers en uniformes, et devait être le Commissaire en charge de l'enquête suite aux coups de feu.
« Où se trouve ma fille ? Va-t'elle bien ? » demanda le Comte en apercevant Archibald et William.
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Message Publié : 07 Janvier 2016, 20:46 
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Attirée par la voix, l'intonation du Comte, et le désordre induit par son arrivée sans discrétion, Charlotte, tout cotonneuse, se redressant sur un bras, leva l'autre bien haut à la verticale de sa tête pour agiter sa main : « Youhou ... par ici ... » lança-t-elle sans grande force vocale à l'adresse du père inquiet.
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Message Publié : 08 Janvier 2016, 00:02 
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« Comte, vous voilà! Oui, Sabine va bien mais elle est toujours inconsciente. Auguste pourra surement vous donner plus de détails, étant donné que je suis occupé a deposer mon temoignage aupres du Commissaire Lavoisier... D'ailleurs, où en étais-je?

Ah, oui. Les malfrats. Ils étaient nombreux, pour ce que j'en ai vu, au moins une dizaine. Navré mais j'avais un peu autre chose en tête que compter le nombre de nos agresseurs, de petites choses triviales comme comment sortir de ce guet-apens et surtout en vie... »


Archibald enchaina sur la description grossiere des assaillants ( après tout, il était physicien et pas physionomiste), laissant le Comte vaquer a ses occupations. Il occupait ainsi la volaille, comme on les surnommait depuis quelques années déjà, et laissait le temps à ses camarades de souffler un peu.
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Message Publié : 08 Janvier 2016, 18:35 
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Malgré la fatigue, Auguste arborait large sourire sous sa moustache... les hôpitaux civils regorgeaient de personnel féminin et il avait engagé la conversation avec la jolie panseuse qui semblait favorablement impressionnée tant par son habileté professionnelle que ses bonnes manières. Victoire, avec un tel prénom, ne pouvait qu'attirer faveur du militaire et à la manière dont elle pouffait aux allusions carabines, sûr que ce n'était pas une bonne sœur. La coquine le débarrassa de son tablier blanc en s'approchant de bien trop près pour que cela reste convenable, et avec un sourire matois, elle demanda au fringant chirurgien s'il restait un moment avec eux... et s'il voulait prendre une pause, un café (avec au moins trois points de suspension à la suite). Offre qui ne saurait se refuser. Ayant abandonné son distingué collègue Lazarre à son ami anglais, pour accompagner la table roulante de la récente opérée, c'est avec surprise qu'il vit celle-ci se redresser et s'agiter. Cette demoiselle a réellement une constitution hors du commun !pensa-t'il, tout en apercevant pèle-mêle policiers, comte, Louis, Archibald et le commissaire Lavoisier...
Réprimant un juron sur ce rappel aux "urgences" administratives, il eut un geste élégant vers celle qui occupait ses pensées... jusque-là. S'excusant du contretemps toujours fâcheux, il se renseigna utilement sur l'heure de sa fin de service, espérant bien en avoir fini avec le sauvetage du ministre et les tracasseries policières d'ici là. Victoire devrait attendre... un peu et n'en sera savourée que mieux !
Il demanda aux brancardiers de rouler vers la précédente opérée -qui disposait sûrement d'une chambre réservée aux élites et aux fortunés-, avec un geste de ralliement vers Firmin et ses compagnons...
« Allons la voir ensemble, mon ami. Même si elle dort encore sous les effets de l'anesthésie, rien ne vous fera plus de bien ! »
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Message Publié : 09 Janvier 2016, 11:58 
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Archibald ne donna que peu d’éléments pour étayer le rapport qu’avait à faire le Commissaire, mais il dut s’en contenter. Auguste ayant indiqué où trouver sa fille, le Comte lui emboita le pas, ainsi que toutes les personnes intéressées. Sur son chariot poussé par un infirmier, Charlotte ouvrait la marche. Seul William se devait d’assister à sa propre opération.

Le corps restant droit et digne gardant sa noblesse, mais les paroles trahissant toutes l’émotion qui le parcourait, le Comte Firmin de Saint-Périer s’approcha auprès du corps sans expression de sa fille. Vérifiant à sa respiration qu’elle était encore en vie, il n’en fut qu’à moitié soulagé : Il ne le serait que quand Sabine aurait repris connaissance

« Sabine… Ma fille… Vous l’avez retrouvée. Je ne saurais jamais assez vous remercier. Quel enfer elle a du vivre. Racontez-moi ! Comment vous avez fait pour la retrouver ? Et savez-vous qui est derrière tout cela ? »
Si cette question était celle d’un père retrouvant sa fille qui avait été enlevée, la question avait un autre intérêt : Le Comte devrait se présenter devant le Président de la République dans un peu plus d’une heure. Les choses avaient changé. Mais si Firmin n’allait plus plaider coupable et saborder volontairement sa carrière et sa vie, il n’était pour l’instant pas innocenté des accusations dont la presse le soupçonnait, et dont il devait répondre. Les enquêteurs n'avaient pas eu le temps de lire la presse du matin, mais celle-ci retenait son souffle en attendant la décision du Président dans cette affaire.
Évidemment, le Commissaire Lavoisier, au courant de l'affaire Magnolia, était tout ouï, et ne se laisserait certainement pas mettre à l’écart de la conversation. Son carnet était déjà dans sa main.
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Message Publié : 09 Janvier 2016, 12:39 
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« Hrm... Comprenez bien qu'en l'état actuel des choses, nous ne pouvons pas vous dire grand chose. »

D'un subtil mouvement de la tête, le scientifique pointa le commissaire non loin avant d'enchaîner:

« Mais il me semble que Charlotte a trouvé des papiers qui se révéleront peut-être intéressants... »
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Message Publié : 09 Janvier 2016, 14:07 
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Auguste, dans son élément en ses lieux "hospitaliers" quoiqu'intimidants, posa une main rassurante sur l'épaule du comte, lui offrant un sourire tranquille :
« N'ayez crainte mon ami, Sabine est jeune et s'en remettra plus vite que nous. Surtout maintenant que nous avons élucidé le mystère de sa langueur chronique... qui était un empoisonnement, entretenu par l'ex-docteur Alain et qu'elle ne subira plus dorénavant ! Le commissaire pourra vous confirmer, mais je vois que mademoiselle Touttain brûle... heum... s'impatiente. Sans doute a-t'elle trouvé des indices sur la branche pourrie de la police parisienne, qu'il nous faut révéler en priorité à notre représentant de l'autorité judiciaire, devant nous autres, témoins, et en présence de celui du pouvoir exécutif...
Car vous étiez englué dans un véritable réseau de renégats, mon ami, qui tissèrent dans l'ombre leur toile de complot. Il faut que le Magnolia les mette en pleine lumière avant un bon coup de balai, car il va y avoir du ménage à faire à tous les niveaux : administratif, policier et même militaire ! »

Le capitaine appuya son regard vers Lavoisier avec acuité, afin d'analyser sa réaction. Pour l'instant, il n'avait aucune intention de sortir le dossier compromettant caché en lieu sûr (en salle d'opération d'abord, puis de retour sous sa chemise derrière son haut tablier blanc) connu de lui seul* , se fiant à la première analyse de Charlotte... et à sa mémoire pour la suite de l'argumentaire.

*(seule Victoire avait pu le remarquer en l'instant de promiscuité fugacement partagé... lui attachant tablier propre après la dernière intervention.)
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×1 Message Publié : 09 Janvier 2016, 17:09 
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Charlotte n'a pas perdu une miette de toutes les précautions du bon Docteur Duchamps qu'elle apprécie de plus en plus.
Elle guette donc avec toute l'acuité dont elle est capable les réactions du commissaire Lavoisier et celles du Comte ...
se retenant de parler avant de s'être faite une idée de la confiance qu'il est possible d'accorder au Commissaire ...
Elle guette surtout les réactions de ce dernier lorsque le docteur se montre explicite : « il va y avoir du ménage à faire à tous les niveaux : administratif, policier et même militaire ! »

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Message Publié : 10 Janvier 2016, 12:52 
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Le Comte venait d’avoir la confirmation de ce qu’il pensait : Un réseau de personnages influents, véritables coupables de l’affaire Magnolia, cherchaient à lui en faire porter le chapeau. L’ampleur du réseau le laissa cependant sans voix.
Le Commissaire leva un sourcil agacé en voyant qu’Archibald cherchait à lui cacher des informations. Il était le représentant de l’ordre, et Secrétaire d’Etat dans la salle ou pas, l’autorité de l’enquête lui revenait. S’il le fallait, il enverrait tout ce monde en interrogatoire au Commissariat. Et tant pis pour le scandale. Heureusement, le Capitaine Duchamp rappela rapidement son rôle ici. Lavoisier plissa ses yeux soupçonneux à l’énoncé des possibles coupables. Ses lèvres se pincèrent quand il entendit parler de la police.
Mais ni le Comte ni le Commissaire ne souhaitaient prendre pour acquis les allégations du premier venu. Aussi demandèrent-ils quasiment en cœur : « Puis-je voir ces documents ? »

Un esclandre en provenance du couloir retint l’attention de tous les présents. « Je suis l'adjoint du Préfet de Police de Paris, Monsieur Péronnard. Je prends l’affaire en main ! » cria-t’il en arrivant.
L’homme, essoufflé, était suivi des policiers de factions qui étaient venus avec le Commissaire Lavoisier, et qui, semblait-il, venaient de recevoir de nouveaux ordres.
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Message Publié : 12 Janvier 2016, 18:08 
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Alors qu'Auguste levait un sourcil étonné à la mention des documents... dont nul n'avait encore parlé -aurait-il laissé échappé cette information ?- et avant qu'il ne lance un regard interrogatif vers Charlotte, le remue-ménage de l'assistant du préfet essoufflé lui arracha un sourire. Quand on parle du loup...
Nouvelle pièce du puzzle en train de s'emboîter... précipitamment !
Lissant sa moustache entre pouce et index, il opina d'une discrète inclinaison de la tête à la requête des deux perspicaces en répondant à voix basse :
« Bien sûr.
Mais mettons d'abord en pleine lumière le premier qui se dévoile. L'Afrique nous apprend qu'il suffit de secouer le cocotier pour vous assurer de la récolte, mais les noix de là-bas vous incitent à protéger votre tête pendant leur chute... »
Puis, faisant grand signe au nouvel arrivé en l'invitant à s'approcher, il l'interpella à voix haute :
« Ha ! Monsieur Péronnard ! Vous voilà enfin ! Mon ami le capitaine m'a bien prévenu qu'il enverrait quelqu'un, mais je ne m'attendais pas à l'assistant du Préfet de Police de Paris, en personne ! C'est que... monsieur le ministre et monsieur le commissaire deviennent très pressants, voyez-vous. Comment a-t'il réussi à vous joindre de si bon matin ce dimanche ? Auriez-vous donc à votre domicile le téléphone, cette horrible merveille moderne destinée à supprimer nos temps de repos ? »
En blouse et tablier de médecin, au chevet des alitées, il apparaissait effectivement encerclé au plus près par la foule curieuse des civils...
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Message Publié : 13 Janvier 2016, 23:17 
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Ils avaient beau être arrivés à l'hôpital Louis n'était pas rassuré pour autant. Etait-ce dû à ce qu'ils venaient de vivre, aux déclarations alarmantes que venait de faire Auguste ou bien à la foule qui venait de se réunir dans cet hôpital ? Le jardinier n'en savait rien mais il commençaient à éprouver des difficultés à garder son calme.

Aussi décida-t-il de se tenir un peu à l'écart pour souffler un peu en attendant que la situation se décante.
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Message Publié : 15 Janvier 2016, 22:05 
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C’est Archibald qui a parlé de documents, dans ce post. ;) Lavoisier a pu entendre.
Péronnard leva un sourcil surpris à l’énoncé d’Auguste. Il n’était pas le seul : Le Comte lui aussi était étonné du revirement du médecin. « Mais que… »
Le commissaire Lavoisier, de son côté, semblait ruminer dans sa moustache. « Ce n’est pas la procédure habituelle… » dit-il doucement. Mais il ne semblait pas oser demander à l’adjoint du Préfet de Police s’il avait bien les autorisations pour « prendre l’affaire en main ».

Surtout que Péronnard, un homme au visage fin, et dont les yeux, brillants d’intelligence, rappelaient ceux d’un loup, s’était repris et faisait la démonstration de son éloquence. « Oui, il s’agit là d’une affaire de la plus haute importance. »
Se tournant vers le Comte, il s’inclina légèrement : « Monsieur le Secrétaire d’Etat… Cette affaire… Quelle horreur ! Dans quelle époque vivons-nous ? Je puis vous assurer que la police mettra tous les moyens à sa disposition pour retrouver ces criminels… »
Il traversa la pièce pour venir se positionner à côté du docteur Duchamp, le gardant à sa droite. De là, il s’adressa au reste de la salle, sans plus regarder le militaire, comme si cet homme-là lui était acquis, et qu’il représentait un soutien de poids face aux sceptiques.
« Les secrets de l’instruction m’empêchent de vous en dire plus. Mais décrivez-moi ce qu’il s’est passé. Quelles sont les informations dont vous disposez ? Savez-vous qui pourrait être à l’origine de tout cela ? »

Le commissaire Lavoisier tourna les pages de son carnet machinalement, avec un soupir résigné. Il s'avança légèrement, et allait certainement faire son compte-rendu à l'adjoint du Préfet de Police. Mais plusieurs choses le chiffonnaient dans cette histoire, et il agissait lentement, comme pour se donner un peu de temps pour réfléchir.
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Message Publié : 16 Janvier 2016, 00:42 
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L'impétueuse Charlotte est chiffonnée ...
Oh, bien sûr, elle bouille[*] d'impatience, elle ébullitionne[*] même. Mais intérieurement seulement.
Ce trop empressé « adjoint du Préfet de Police » qui semble se draper de la proximité du Bon Docteur Duchamps pour assoir son autorité et justifier ses questions autant que son absence de réponses n'inspire aucune confiance à Charlotte.
Mais une impression n'a jamais produit de preuve, et en l'état actuel des choses, elle n'en dispose d'aucune.
Alors elle se tient coite, froissant la bouche tout en guettant d'un regard expectatif et inquiet les réactions du commissaire Lavoisier.

Ceux qui la connaissent bien pourraient craindre une prochaine impulsion malheureuse de sa part ;
Ceux qui la connaissent mal pourraient n'y voir que l'expression de la douleur d'une femme blessée ;
Mais le Comte voit certainement dans cette bouille un avertissement ...

[*]
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Néologismes et non fautes de français.
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Message Publié : 20 Janvier 2016, 12:59 
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Auguste en son accoutrement médical lissait tranquillement pointe de sa moustache entre pouce et index, en laissant le "monsieur Péronnard" aller à la faute. L'aigrefin de haut vol avait certes l'habitude de prise de parole et aptitude à noyer le poisson, mais en bon professionnel -qui venait tout juste d'être mis en garde-, Lavoisier n'en semblait nullement impressionné -ni complice. Et quand le beau parleur brandit l'argument galvaudé "des secrets de l'instruction", il révéla ainsi sa totale incompétence : nul juge d'instruction ou autre représentant du parquet n'étant présent, ni même convoqué à ce moment, puisque l'enquête judiciaire en était encore à la phase préliminaire d'observation et de recueil des témoignages...
Ceci dit, l'abus de pouvoir dont il faisait preuve serait un parfait motif de saisir immédiatement le procureur de la république !
Avec un sourire tranquille, le docteur Duchamp se garda de toute intervention pour l'instant, attendant celle du commissaire "en charge" de l'affaire, tout en préparant de son côté (en cas de besoin) quelque argument pour (r)envoyer le ripoux haut placé loin d'ici...
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Message Publié : 20 Janvier 2016, 21:45 
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Localisation : Isère
« He bien, en remettant dans l’ordre… » commença le Commissaire Lavoisier « … le Comte Firmin de Saint-Périer ici présent a reçu plusieurs lettres de menace, ces dernières semaines… Les textes étaient plutôt accusateurs, ce qui laisse penser à des fanatiques : « Le mal est en toi », ou « la meute est sur vous »… »
« Venez en au fait de ce matin, Monsieur le Commissaire ! Nous passerons également sous silence ce que doit faire Monsieur le Comte dans quelques instants... »
Cette remarque à peine voilée sur la possible inculpation du Secrétaire d’Etat eut un effet d’électrochoc sur l’intéressé, qui se redressa, furieux.
« Il est tout de même intéressant de noter que le Docteur Alain, le médecin personnel du Comte… » enchaina le Commissaire.
« Que s’est-il passé cette nuit et ce matin ? » coupa l’adjoint du Préfet, qui souhaitait aller directement au but.
« Et bien, Sabine de Saint-Périer a été enlevée avec ses amis ici présents, alors qu’ils se rendaient ici-même à l’hôpital Bichat. »
« Hein ? » répondirent en cœur le Comte et l’adjoint du préfet de police, tous les deux surpris.
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