Message secret pour Rhajzad.En se levant, Sabine faillit trébucher, ce que ne manqua pas de remarquer Auguste. Elle se retint à la table, et faisait des efforts pour paraître aussi fraîche que ses invités.

Message secret pour Rhajzad, Souricette, Goku82.« Venez, nous allons passer une soirée passionnante. »
Sabine de Saint-Périer proposa à Charlotte, Auguste et Louis de prendre place sur les sièges confortables de cette pièce attenante à celle de la salle à manger, et qui faisait office de bibliothèque.
Effectivement, des étagères en bois marqueté et sculpté courraient sur tous les murs. Plusieurs bustes ou objets primitifs montrait l’éclectisme du Comte en matière culturelle. Les romans récents anglais côtoyaient des classiques français ou grecs, et un masque africain faisait face à une statue de Bouddha Assis certainement authentique. Dans une vitrine, une collection de sagaie était rangées avec soin, étiquetée en fonction de la provenance. Il était évident que le Comte avait voyagé dans les colonies, s'il n'avait servi dans la coloniale...
Outre les fauteuils, les seuls mobiliers étaient un petit bureau simple, avec un seul tiroir, qui précédait une petite chaise dans un coin de la pièce. Et bien sûr, des tables basses où poser les tasses de thé ou de café. Des cendriers étaient posés sur certaines d'entre elles.

« Nous allons pouvoir lire du Rousseau... ou du Ronsard, si vous préférez ? » Une pointe d'excitation était sensible dans la voix de Sabine. Cela était proposé de façon si charmante que refuser aurait été mal compris...

Message secret pour Souricette,Goku82.L'oeil du praticien ne manqua pas d'enregistrer l'instant de faiblesse de Sabine. Sans rien en faire remarquer, il insista courtoisement pour que les demoiselles prennent place confortable, et ne se déroba pas au jeu. Il s'attendait presque à voir leur jeune hôtesse battre des mains, applaudissant d'excitation anticipée à sa propre suggestion.
« - Ronsard, bien sûr... désignez-moi l'endroit où ce trésor est caché ; son ode à Cassandre sans doute a votre préférence, jeune amie des roses.
Apprenez qu'un de mes poèmes fétiches est un sonnet de son ami du Bellay :

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme celui-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison,
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m’est une province, et beaucoup d’avantage ?

Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine,

Plus mon Loire Gaulois, que le Tibre Latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l’air marin la douceur Angevine. »

Le dit était simple ét sincère, le colonial récemment rapatrié l'avait sûrement mille fois récité... en de lointaines latitudes.
Avec un grand sourire, il détendit un peu l'envolée poétique avec un clin d'oeil complice pour le jardinier Müller afin de le mettre plus à l'aise :
« - Enfin... la douceur angevine... pour moi c'était plutôt la rudesse beauceronne : mes parents y sont maraîchers et labeur agricole n'adoucit ni les mains, ni les moeurs, vous savez bien. De toute façon, mes attirances sont pour les productions plus au sud -vers Angoulème hé ! hé !- Mademoiselle Sabine, oseriez vous nous révéler...
le repaire du fabuleux cognac hors d'âge de votre père ? »

Message secret pour Meujeu,Souricette,Rhajzad.
Écoutant le poème récité par le docteur Duchamp Louis laissa échapper une remarque : « Aaah Ulysse, l'Odyssée était le livre favori de mon père. Je me souviens des histoires qu'il me racontait le soir avant que je m'endorme. »

Poussant un soupir il replongea un instant dans ses souvenirs puis s'assit dans un des fauteuils.

« Je ne suis guère connaisseur des hommes de lettres dont vous me parlez mais le docteur Duchamp a éveillé ma curiosité en parlant d'Ode à Cassandre. Aussi je serais heureux de découvrir cet écrivain nommé Ronsard si cela vous convient bien évidemment. »

Message secret pour Rhajzad, Souricette, Goku82.« Ronsard ... oui, ses Sonnets sont très bien, un peu répétitifs parfois, surtout au niveau du message, mais certaines de ses Odes ont un peu plus ... de vérité ! » Charlotte sussure alors
« A Cupidon

Le jour pousse la nuit,
Et la nuit sombre
Pousse le jour qui luit
D’une obscure ombre.

L’Autonne suit l’Esté,
Et l’aspre rage
Des vents n’a point esté
Apres l’orage.

Mais la fièvre d’amours
Qui me tourmente,
Demeure en moy tousjours,
Et ne s’alente.

Ce n’estoit pas moy, Dieu,
Qu’il falloit poindre,
Ta fleche en autre lieu
Se devoit joindre.

Poursuy les paresseux
Et les amuse,
Mais non pas moy, ne ceux
Qu’aime la Muse.

Helas, delivre moy
De ceste dure,
Qui plus rit, quand d’esmoy
Voit que j’endure.

Redonne la clarté
A mes tenebres,
Remets en liberté
Mes jours funebres.

Amour sois le support
De ma pensée,
Et guide à meilleur port
Ma nef cassée.

Tant plus je suis criant
Plus me reboute,
Plus je la suis priant
Et moins m’escoute.

Ne ma palle couleur
D’amour blesmie
N’a esmeu à douleur
Mon ennemie.

Ne sonner à son huis
De ma guiterre,
Ny pour elle les nuis
Dormir à terre.

Plus cruel n’est l’effort
De l’eau mutine
Qu’elle, lors que plus fort
Le vent s’obstine.

Ell’ s’arme en sa beauté,
Et si ne pense
Voir de sa cruauté
La récompense.

Monstre toy le veinqueur,
Et d’elle enflame
Pour exemple le coeur
De telle flame,

Qui la soeur alluma
Trop indiscrete,
Et d’ardeur consuma
La Royne en Crete. »

« De fait j'avoue que je préfère le Pin des Landes de Théophile Gautier ... »

Message secret pour Rhajzad, Souricette, Goku82.Les yeux de Sabine brillaient, son sourire éclairait son visage, en entendant le sonnet d’Auguste et l’ode de Charlotte. Tout juste arrivait-elle à se retenir de ne pas applaudir. Vraiment, pour elle, la soirée commençait bien.
« Vous avez du cognac dans le petit meuble, monsieur Duchamp. Ainsi que d’autres liqueurs, si vous préferez… » indiqua-t’elle à Louis. « Vous avez certainement déjà trouvé les cendriers… » Une façon élégante d’autoriser ces messieurs à fumer.

Sabine se releva. Une fois debout, elle resta en place une seconde, pour retrouver son équilibre, ce que ne manquèrent pas d’observer ses invités. Elle sembla ennuyée du spectacle qu’elle offrait, et se dirigea vers une étagère pour prendre un livre lourd et épais, à la couverture en cuir. Elle retourna s’assoir.
« Puisque nous parlions de roses, tout à l’heure… » dit-elle, avec une pointe d’amusement dans la voix à l'attention de Louis, « L’un des poèmes les plus beaux de Ronsard est effectivement l’ode à Cassandre :


Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avait déclose
Sa robe de pourpre au soleil,
A point perdu cette vesprée,
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vôtre pareil.

Las ! voyez comme en peu d’espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las! las! ses beautés laissé choir !
Ô vraiment marâtre Nature,
Puis qu’une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !

Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que vôtre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez votre jeunesse :
Comme à cette fleur la vieillesse
Fera ternir votre beauté. »

Message secret pour Rhajzad, Souricette, Goku82.Charlotte fait la moue
« Oui, c'est joliment dit, mais le message est bien toujours le même :
« Vient te jeter dans mes bras, jolie jeune fille, avant d'avoir été usée par la vie »
C'est une constante invitation à venir batifoler avec le poète,
et le plus vite possible avant qu'il ne soit trop tard :
« Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
Assise auprès du feu, dévidant et filant,
Direz, chantant mes vers, en vous esmerveillant :
Ronsard me celebroit du temps que j'estois belle.

Lors, vous n'aurez servante oyant telle nouvelle,
Desja sous le labeur à demy sommeillant,
Qui au bruit de mon nom ne s'aille resveillant,
Benissant vostre nom de louange immortelle.

Je seray sous la terre et fantaume sans os :
Par les ombres myrteux je prendray mon repos :
Vous serez au fouyer une vieille accroupie,

Regrettant mon amour et vostre fier desdain.
Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain :
Cueillez dés aujourd'huy les roses de la vie »
Mais le « trop tard » est surtout pour Ronsard lui-même ...
Et il y a bien d'autres choses à faire de sa vie que de se jeter dans les bras du premier venu. »

Ne voulant pas doucher l'enthousiasme de Sabine Charlotte ajoute :
« Ronsard lui-même le reconnaissait et l'avait assez bien dit dans « A lui mesme »

« Lors que ta mere estoit preste à gesir de toi,
Si Jupiter, des Dieus et des hommes le roi,
Lui eust juré ces mots : l'enfant dont tu es pleine,
Sera tant qu'il vivra sans douleur et sans peine,
Et tousjours lui viendront les biens sans y songer,
Tu dirois à bon droit Jupiter mensonger.
Mais puis que tu es né, ainsi que tous nous sommes,
A la condition des miserables hommes,
Pour avoir en partage ennuis, soucis, travaus,
Douleurs, tristesses, soins, tormans, peines et maus,
Il faut baisser le dôs, et porter la fortune
Qui vient sans nul égard à tous hommes commune :
Ce que facilement patient tu feras,
Quand quelque fois le jour, en ton coeur penseras
Que tu n'es que pur homme, et qu'on ne voit au monde
Chose qui plus que l'homme en miseres abonde,
Qui plus soudain s'éleve, et qui plus soudain soit
Tombé quand il est haut : et certes à bon droit,
Car il n'a point de force, et si tousjours demande
D'atenter, plus que lui, quelque entreprise grande.
Ce que tu quiers du Roi, Maigni, n'est pas grand cas,
Et de l'avoir bien tost encores tu n'as pas
Du tout perdu l'espoir, pource pren bon courage,
Tu n'as garde de fondre au meillieu de l'orage,
Puis que tu as, en lieu du bel astre besson
Des Spartains, la faveur de ton grand d'Avanson,
Qui ja pousse ta nef sur la rive deserte,
Pour y payer tes veus à Glauque et Melicerte »
Un peu d'élan pour s'élancer dans l'existence en somme... »

Message secret pour Meujeu,Souricette,Rhajzad.
Louis écouta les dames réciter leurs poèmes sans mot dire.

Il remercia Dame Sabine pour cette découverte mais s'abstint d'en rajouter car il lui semblait que Dame Charlotte n'appréciait guère le dénommé Ronsard.

Il ne voulait donc pas provoquer une querelle entre les jeunes femmes, après tout il était là pour enquêter sur un problème plus grave et n'avait pas envie d'être distrait.

Message secret pour Souricette, Goku82, Rhajzad.Les joues de Sabine prirent une teinte rosée.
« Charlotte, vous avez toujours autant les mots crus pour dire ce que d’autres ont tenté de masquer par des vers charmeurs…
Personnellement, je préfère qu’une invitation se fasse par la parabole et la poésie, plus polies… »
…mais aussi plus suggestives pour l’imagination, ce que la fille du Comte n’osât exprimer.

Elle tourna quelques pages de son livre, et annonça : « Ecoutez ceci, qui va dans votre sens … »

Message secret pour Souricette, Goku82, Rhajzad.Charlotte est assez surprise de la remarque de Sabine ... Je n'ai pas employé de « mots crus » ... du moins il ne me semble pas ...
Le début de la soirée s'écoule et à mesure que le temps passe, Charlotte se lasse des poésies et voudrait bien mettre enfin sur le tapis cette affaire qui alarme tant le Comte ...
Elle cherche une ouverture entre vers et prose pour demander l'avis de Sabine ...

« Celui-ci est bien aussi, ....

« D’un souffle printanier l’air tout à coup s’embaume.
Dans notre obscur lointain un spectre s’est dressé,
Et nous reconnaissons notre propre fantôme
Dans cette ombre qui sort des brumes du passé.

Nous le suivons de loin, entraînés par un charme
A travers les débris, à travers les détours,
Retrouvant un sourire et souvent une larme
Sur ce chemin semé de rêves et d’amours.

Par quels champs oubliés et déjà voilés d’ombre
Cette poursuite vaine un moment nous conduit
Vers plus d’un mont désert, dans plus d’un vallon sombre,
Le fantôme léger nous égare après lui.

Les souvenirs dormants de la jeunesse éteinte
S’éveillent sous ses pas d’un sommeil calme et doux ;
Ils murmurent ensemble ou leur chant ou leur plainte.
Dont les échos mourants arrivent jusqu’à nous.

Et ces accents connus nous émeuvent encore.
Mais à nos yeux bientôt la vision décroît ;
Comme l’ombre d’Hamlet qui fuit et s’évapore,
Le spectre disparaît en criant : Souviens-toi ! »

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Le fantôme, Louise Ackermann, Contes et poésies (1863)

A ce propos, Sabine, vous n'avez tout de même pas de spectre dans cette grande bâtisse ?
Vous n'avez rien vu ou entendu d'inhabituel la nuit dernièrement ? .... »

Message secret pour Souricette, Rhajzad, Goku82.Charlotte répondit candidement à Charlotte.
« Vous parlez de ces affaires qui préoccupent mon père, n’est-ce pas ? Personnellement, je n’ai rien entendu, mais les domestiques ont cru entendre des voix, dans le jardin, la nuit. Moi-même, la nuit, je dors d’un sommeil plutôt lourd. »
Elle évita de parler de sa maladie. Elle ne semblait pas au courant des lettres que recevait son père. Celui-ci devait les lui cacher.
« Sinon... des spectres, en plein Paris, à l'aube du XXième siècle... » Son sourire charmant montrait qu'elle n'y croyait pas.

…

Une partie de la soirée passa, chacun refaisant l’histoire de la littérature à coup d’exemples versifiés et de poèmes plus ou moins lyriques… ou coquins.
Dehors, l’orage tonnait, et la pluie battante frappait contre les volets en bois, faisant apprécier le petit feu qu’avait préparé Philippe dans la cheminée.

Un éclair plus proche que les autres fit momentanément baisser l’intensité de la lumière électrique, plongeant la pièce dans une pénombre uniquement éclairée par les trois lampes à huile qui avaient été allumées dans cette éventualité.
Sabine, dont les traits blanchissaient au fur et à mesure de ses efforts, profita du retour de la lumière pour se lever. L’horloge indiquait dix heures du soir.
« Veuillez bien vouloir m’excuser. Je vais me retirer dans ma chambre. La soirée fut passionnante, et nous pourrons continuer demain soir. »
Lentement, elle sortit de la pièce et monta les escaliers. Elle refusa poliment l’aide d’Auguste, tenant à ne pas se montrer faible face à sa maladie.

Message secret pour Souricette, Goku82, Rhajzad.Charlotte sourit sincèrement à Sabine quand celle-ci marque son incrédulité face aux spectres :
« A la bonne heure ! Je suis ravie que ces histoires ne perturbent pas votre sommeil.
vous avez raison, nous sommes à l'aube du XXième siècle, il serait dommage de rester entachés de superstitions d'un autre âge .... »
...
Puis quand cette dernière, elle lui souhaite chaleureusement une bonne nuit, sans manquer de garder un oeil sur la façon dont Sabine monte l'escalier. Son équilibre précaire n'a pas manqué d'être remarqué par Charlotte et une mauvaise chute de sa fille dans l'escalier est bien la dernière chose dont le Comte aurait besoin en ce moment.
...
Une fois Sabine arrivée en sécurité à l'étage, Charlotte se tourne vers les autres hôtes du Comte : « Et bien maintenant on va pouvoir s'organiser pour se mettre à cette affaire ... je propose d'aller à l'office pour papoter utilement avec la domesticité de la maison... » Ce que disant, elle se dirige promptement vers l'office pour mettre en actes sa proposition

Message secret pour Souricette,Goku82.Auguste avait laissé jeunes dames s'affronter à grand renfort de poésies...
Quelle intention cachée avait Charlotte, en parlant de fantômes ? Le spiritisme, mode montante, avait-il cours en ces lieux ?
La réponse de Sabine le satisfit néanmoins, et la réaction de mademoiselle Touttain semblait indiquer qu'elle ne soutenait pas elle-même tel charlatanisme...
Néanmoins la demoiselle St Périer prouva rapidement qu'elle était plus atteinte qu'elle ne voulait montrer. Ah ! Fierté due à son rang... menant à "paraître" quoi qu'il en coutât ! Auguste -en bon docteur-, prétexta chercher un cigare à sa suite, la laissant monter l'escalier... juste un peu en retrait de son avancée, en simple prévention de tout risque de chute.
Il fut ensuite bien plus rapide à retrouver les autres, et acquiescant à Charlotte qui voulait interroger la domesticité, en profita pour lui demander :
« - Pourquoi parler de fantômes à Sabine ? Ectoplasmes n'écrivent pas lettres de menace, que je sache !? »

Message secret pour Souricette, Goku82, Rhajzad.Charlotte sourit malicieusement au Docteur « Bien évidemment, les fantômes n'écrivent pas de lettre, tout le monde sait cela !
Mais quelqu'un s'introduit ici subrepticement, et les esprits simples ont tôt fait de sauter aux explications surnaturelles pour expliquer ce qu'ils ne peuvent assumer. Je suis certaine que le Comte fait vérifier la bonne fermeture des portes et fenêtres, au moins depuis la première lettre.
C'était une façon détournée de vérifier les rumeurs qui circulent dans cette maison et jusqu'où elles se propagent...
Cela ne me surprendrait guère qu'à l'office on nous parle effectivement de fantôme ... l'important pour nous serait de savoir Index gauche sur le pouce droit quels bruits ont été entendus la nuit, Index gauche sur l'index droit où cet intrus s'est manifesté, Index gauche sur le majeur droit et où les lettres sont retrouvées ...
A partir de là nous pourrons organiser notre surveillance »