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 Sujet du message : Re: Chapitre III : Le fumier.
Message Publié : 17 Mars 2015, 00:44 
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« C'est tout moi, ça... Je peux vous citer la classification périodique des éléments mais je suis incapable de retenir un prénom féminin! Bien, si vous ne voyez pas d'autres détails, je vous laisse. »
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 Sujet du message : Re: Chapitre III : Le fumier.
Message Publié : 17 Mars 2015, 03:32 
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Sans lâcher sa prise ferme et professionnelle sur le menton, comme s'il détaillait précisément la cicatrice, Auguste en son rôle répondit :
« Haha ! Gamboma ? C'est sur les plateaux, ça ?! Qu'est-ce que vous aviez à faire si loin de Brazza-la-ville, Sergent ? Par Sainte-Barbe, c'est pas du singe en boîte qu'on vous a donné à bouffer, mais du gorille en troupeau ! Z'avez connu l'lieutenant Duport ? L'était là-bas quand j'étais à Franceville... »
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 Sujet du message : Re: Chapitre III : Le fumier.
Message Publié : 17 Mars 2015, 10:25 
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William secoua la tête.

Non ça ne peut être ces abattoirs. La Villette est de l'autre côté du canal et Edwige a bien dit qu'ils n'avaient pas passé la Seine.

Familiarisé depuis peu à la géographie de Paris, William essayait de se retrouver mentalement dans ces rues du dixième. Il y avait bien une fabrique d'automobile et plus loin au ,ord les usines à gaz mais il ne voyait pas de site pouvant avoir été un abattoir désaffecté.

Il réagit soudain aux paroles d'Archibald.

« Hum, oui ! » acquiesça-t'il. « Faites attention Archibald. Je doute que ces macaques cyanosés aient pu ou même voulu remonté la piste de leur victime mais ils peuvent avoir des yeux partout dans ce quartier. »

William posa la main sur la poche intérieure de son veston, dans laquelle reposait son vieux six coups.

« Dés que vous serez revenu j'irai inspecter le quartier où vivent les parents de notre jeune alitée. Il nous faut des renseignements de première main et si possible en savoir plus sur cette demande de rançon. »
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 Sujet du message : Re: Chapitre III : Le fumier.
Message Publié : 17 Mars 2015, 18:18 
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« Voilà qui me semble judicieux ...
Une visite, discrète, aux Douville pourrait étayer l'hypothèse d'une rançon.
Mais il n'y en a peut-être pas ...
Je crains que ces ordures n'aient simplement souhaité une fille pour épancher leurs bas instincts.
Une fille sans souteneur, de condition suffisamment élevée pour ne pas risquer de maladies supplémentaires, mais insuffisante pour leur causer de véritables ennuis ... »
conclut Charlotte à mi-voix avant de se servir en thé.
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 Sujet du message : Re: Chapitre III : Le fumier.
Message Publié : 18 Mars 2015, 21:47 
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« Ouais, ces sales nègres savent manier la lance... Le lieutenant Duport ? Connais pas. Ou sinon, je connais le Capitaine Dup… »
La manœuvre d’Auguste avait fonctionné. Une sirène d’alarme avait retenti dans le cerveau du sergent Grossin, et celui-ci s’était arrêté de parler en plein milieu de sa réponse, preuve de sa gêne.
« Y’en a plein, des Duport, de toute façon, hein ? »

………………………………………………………

Archibald trouva facilement le café Truchaud. Il paya la communication au comptoir, ainsi qu’un café (il ne pouvait pas téléphoner sans consommer, lui annonça un homme chauve, rondouillard, avec une moustache très fournie).
De l’autre côté du fil, Hector passa le récepteur à Louis…

………………………………………………………

Dorine rapporta un plateau de la cuisine, avec le thé souhaité dans une théière, ainsi qu’un bol de soupe de légumes fumant.
Elle posa le tout sur la table de chevet près du lit dans lequel était assise Edwige. Charlotte pourrait remarquer un service manquant de douceur : La journée avait été longue pour Dorine, et ces prolongations nocturnes commençaient à la fatiguer.

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Souricette, Galan, pour l’instant, je n’ai pas vu d’action pour vos persos dans ces textes. Si vous voulez les faire agir, écrivez-le !
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 Sujet du message : Re: Chapitre III : Le fumier.
Message Publié : 20 Mars 2015, 10:11 
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Charlotte remarque la fatigue de Dorine et lui dit en lui posant une main affectueuse sur l'épaule :
« Si vous le souhaitez Dorine, vous pouvez vous allonger quelques instant sur le 2e lit de la pièce. Je suis encore là quelques minutes, au moins jusqu'au retour de Monsieur Legabier, cela vous permettra de prendre un tout petit peu de repos. Pas assez probablement, mais cela vous aidera un peu.
Je reste avec Mademoiselle Edwige pendant ce temps. »


Charlotte reprend donc sa place sur la chaise auprès d'Edwige Douville, dépose à même la table de chevet tout ce qui se trouve sur le plateau pour n'y laisser que la soupe, et dépose le plateau sur les jambes de l'alitée : « Voici. Une bonne soupe de légumes. Pour vous réchauffer et vous aider à reconstituer vos forces. Vous êtes encore dans un sale état, il faut vous reposer et vous soigner.
Est-ce que vous vous souvenez de la date du jour où vous avez été enlevée ? »
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 Sujet du message : Re: Chapitre III : Le fumier.
Message Publié : 20 Mars 2015, 15:54 
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Sergent Grossin a écrit :
Le lieutenant Duport ? Connais pas. Ou sinon, je connais le Capitaine Dup… »
La manœuvre d’Auguste avait fonctionné. Une sirène d’alarme avait retenti dans le cerveau du sergent Grossin, et celui-ci s’était arrêté de parler en plein milieu de sa réponse, preuve de sa gêne.
« Y’en a plein, des Duport, de toute façon, hein ? »
Le capitaine Duchamp en avait vu bien d'autres...
Le poisson avait mordu à l'appât... mais restait méfiant ! Il ne lui laisserait pas le temps de réfléchir... fallait le ferrer, maintenant !
On pouvait reprocher au chirurgien-major de ne pas y mettre les formes, ni le temps que tout le monde suive. Mais l'officier n'hésitait pas à forcer la chance pour obtenir des résultats au plus vite et, en cette situation où le temps était compté, il n'allait pas s'en priver !
D'abord, re-déstabiliser le méfiant... qu'il en oublie l'essentiel :
« Ha ! "Duport", c'est pas du cochon, hé ! hé !... C'est comme si on confondait Grossin et bonichon... hé! hé ! hé ! La coloniale, c'tun microcosme : entre off', on se connait tous ! Mais, c'est pas croyable : il a gagné sa barrette le Duport ?! Pourtant pas un lèche-bottes, hein ? Ha ! ha ! N'empêche que je le savais !!... Z'avez entendu ça, Maréchal des Logis Chef ? Restez-là : vous me servirez de témoin auprès du colon' -pas encore général-... j'ai gagné une caisse de champ' ! »
Ensuite lui faire rapatrier ses défenses ailleurs, en le mettant sur la sellette :
Lâchant le menton qu'il avait en main, il donna une grande tape sur l'épaule du sergent, l'air sincèrement réjoui, avant d'y reposer poigne virile pour le pousser irrémédiablement sur son lit et l'obliger à se coucher... reprenant l'air sérieux, et le ton d'une neutralité terriblement doctorale de celui qui se rend compte brusquement, qu'il doit s'occuper d'un patient :
« M'enfin... j'chuis pas là pour ça, hein ? Restez allongé et enlevez ce pantalon illico... que j'examine cette patte folle à laquelle personne ne croit. C'est quoi l'histoire ? C'est quand même pas une négresse qui s'est trompé de membre ? Ha ! ha !... »
Puis faire baisser d'un coup la pression, pour lui offrir un échappatoire "à saisir" :
S'asseyant au bord du lit, le chirurgien en tablier blanc s'apprêtait manifestement à détailler la viande à sa portée, s'interrompant de longues secondes, avant de ramener son regard acéré vers celui du sergent à demi-nu :
« - ... doit être démobilisé, maintenant... qu'est-ce qu'il est devenu l'pitaine Duport ?
Parbleu... l'pitaine !! J'lui en offrirai bien une... »
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 Sujet du message : Re: Chapitre III : Le fumier.
Message Publié : 22 Mars 2015, 19:50 
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Dorine se redressa. « Non, je me reposerai plus tard, ça ira, mademoiselle. »
La nouvelle domestique retourna vaquer à ses occupations.

Edwige secoua la tête. « En comptant le temps que j’ai passé ici… Il y a six jours que j’ai été enlevée… Il semble qu’ils aient voulu en finir avec moi. Je ne sais pas réellement ce qui a provoqué ce changement… Mes parents ont-ils payé ? Ou prévenu la police ? Ils semblaient avoir des contacts partout, selon ce qu’ils disaient… Mes parents doivent être morts d’inquiétude. »

……………………………………

Tout d’abord soulagé que la discussion tourne sur un autre sujet Grossin eut des sueurs froides quand le Capitaine Duchamp suggéra que « personne ne croyait » à sa patte folle. Voilà que remettrait en cause son positionnement dans l’hôpital. « J’boite depuis tant de temps ! Mon corps est tout déglingué ! Ca se voit pas, mais ça fait un mal de chien, à l’intérieur, j’vous dit ! » protesta-t’il comme il put.

Mais il était évident que la « blessure » n’était pas si grave. Un médecin comme Auguste ne voyait pas là de quoi maintenir un soldat dans cet hôpital. Dans une chambre à part qui plus est.

Une évidence sauta aux yeux du Capitaine : Grossin devait avoir de sérieux appuis. Et peut-être même que sa présence dans cet hôpital n’avait rien de fortuit.

Sentiment qui fut confirmé par le silence gêné du Sergent à la dernière perche tendue. Grossin n’était pas une lumière intellectuelle, et la manœuvre déstabilisatrice d’Auguste avait au moins donné ce résultat : Aucune réponse. Nul sous-officier n’aurait raté une occasion de boire un coup payé par des officiers en échange d’une simple adresse, s’il n’avait pas une sérieuse raison de ne pas la donner.
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 Sujet du message : Re: Chapitre III : Le fumier.
Message Publié : 23 Mars 2015, 00:11 
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hum ...
Charlotte aurait préféré la date exacte de l'enlèvement de la demoiselle ... cela lui aurait permis de calculer elle-même et d'être sûre ...
Avec ses mauvais traitements, la pauvre Edwige pouvait largement avoir perdu la notion du temps et faire « 6 jours » de « 4 » ... ou de « 10 » !!!
Mais il faut faire avec ce que l'on a ...


« Cela a du vous paraitre terriblement long ! » dit Charlotte à Edwige « Que puis-je faire de plus pour vous ? Je comprends bien que vos parents doivent s'inquiéter, mais si réellement ces brutes ont des yeux partout, ce n'est pas le moment de mettre vos parents en danger inutile, pas tant que nous avons encore une petite chance de mettre ces gredins hors d'état de nuire ...
Avez-vous besoin d'une couverture supplémentaire ? désirez-vous une tasse de thé ? de la lecture ? »
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 Sujet du message : Re: Chapitre III : Le fumier.
Message Publié : 24 Mars 2015, 13:45 
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Auguste mobilisa les divers segments de membres dans tous les sens et sans aucun ménagement, laissant la surprenante mutité s'instaurer et se prolonger durant l'examen clinique exhaustif. Le praticien n'était aucunement dupe : le sergent n'avait rien à faire à l'hôpital et aurait sans problème pu reprendre son service depuis longtemps dans n'importe quel casernement métropolitain. Par ailleurs le chirurgien n'arrivait à lui desserrer les dents que pour montrer d'un grommellement les limites de ses amplitudes articulaires ; les badineries n'avaient pas donné le résultat escompté, et il s'était verrouillé dans son mutisme comme si sa vie en dépendait.
Il avait forcément une bonne raison.
Cela signait déjà sa complicité... avec le capitaine Duport, donc les Singes bleus sans plus de doute.
Et il avait une protection, qui le planquait ici. Haut placée. Il faudrait explorer ça... quoique l'urgence fût ailleurs.
Il n'était plus utile de le ménager.
Revenant à sa préoccupation première, le chirurgien imposa au sergent de marcher de long en large dans sa chambre, révélant bien vite que la boiterie était hypocritement accentuée (voire carrément simulée)...
« Hmmm... Sergent... qu'est-ce qu'on va faire de vous... ? » marmonna Auguste, l'air sévère, en effilant lentement une pointe de sa moustache entre deux doigts, laissant s'écouler sciemment les secondes... avant de conclure en plongeant son regard acéré dans celui du sous-officier :
« Je ne vois pas ce que vous faites ici... ? »
Le silence qui se prolonge devient vite insupportable ; mais il est très facile de le maîtriser : il suffit de tenir une seconde...
de plus, que l'autre.
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 Sujet du message : Re: Chapitre III : Le fumier.
Message Publié : 24 Mars 2015, 14:03 
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Louis fut dérangé dans sa lecture par Hector qui lui annonçait qu'il était demandé au téléphone par messire Archibald.

Il reposa son livre et se dirigea vers l'appareil. Saisissant le combiné il demanda simplement : « Oui Archibald, en quoi puis-je vous aider ? »
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 Sujet du message : Re: Chapitre III : Le fumier.
Message Publié : 24 Mars 2015, 17:51 
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« Louis, pourriez-vous demander au Comte si il connait des gens du nom de Douville? Et lui dire que nous avançons un peu, qu'il ne faut pas qu'il perde espoir, d'accord? »

Le scientifique hésitait. Devait-il appeler le jardinier à les rejoindre? Après tout, si ils partaient fouiller les abattoirs en ville, une personne supplémentaire ne ferait pas de mal...
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 Sujet du message : Re: Chapitre III : Le fumier.
Message Publié : 25 Mars 2015, 23:16 
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Edwige, de plus en plus reposée et rassurée par Charlotte, se souvint d’un détail : « Attendez ! Avec la voiture, quand ils m’ont amenée pour me tuer… je crois que nous avons traversé un pont. Vous savez, sur un pont, on monte un peu, puis on redescend de l’autre côté. Ce n’était pas la Seine… mais peut-être le canal de l’Ourq, ou de Saint-Martin… »
Elle sembla désolée : Ces renseignements ne disaient pas où elle avait été, à ses yeux.

………………………………….

Louis tenta de demander une entrevue avec le Comte. Cependant, celui-ci, complètement abattu, refusa de le voir : Il souhaitait rester seul.
Philippe et Toinette renseignèrent cependant Louis : Le Comte n’avait pas de Douville dans ses relations.

………………………………….

Le Sergent Grossin n’avait certainement pas inventé le fil à couper le beurre. Cependant, il tentait d’analyser la situation avec ses maigres moyens. En tout cas, le Sergent ne tint pas le silence qu’Auguste lui avait imposé. Il décida qu’il était temps d’en dire plus sur ses appuis.
« Le Colonel pense qu’il vaut mieux que je reste, pour me reposer… »

« Il a de bonnes raisons. Vous devriez pas regarder ça… » dit-il, gêné.
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 Sujet du message : Re: Chapitre III : Le fumier.
Message Publié : 26 Mars 2015, 20:55 
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Les manoeuvres dilatoires du sergent commençaient à chauffer les sangs d'Auguste, qui n'était pas là pour s'en faire remontrer par un planqué parasitant l'Hôpital d'Instruction des Armées. Le Chirurgien-Major s'approcha du sous-off' en caleçon, continuant de plonger son regard acéré dans celui de l'interrogé, et, levant ostensiblement un sourcil circonspect, il répliqua sèchement, avec une moue peu amène :
« Croyez pas que j'ai autre chose à faire que jouer aux devinettes, sergent ?!? Quel colonel ? »
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 Sujet du message : Re: Chapitre III : Le fumier.
Message Publié : 30 Mars 2015, 20:48 
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Décidément, ce Capitaine-Inquisiteur était trop curieux. Le sergent Grossin commençait à en avoir marre de ces questions insidieuses. Il voulut rabattre le caquet d’Auguste.
« Le Lieutenant-Colonel Defayet ! » répondit le sergent Grossin, d’un air de défi.
Auguste ne connaissait pas ce gradé. Mais du coin de l’œil, il vit le Maréchal des Logis-Chef Pluchot se redresser. Il devait savoir de qui il s'agissait.

Hors de la vue du Sergent, mais visible du Capitaine, il fit taper son poing droit sans bruits dans sa main gauche, avec un air interrogatif. Il demandait clairement à Auguste s’il fallait en venir aux mains. Certainement que pour un sous-officier aussi ancien que lui, le nom du Lieutenant-Colonel ne lui faisait pas peur.
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 Sujet du message : Re: Chapitre III : Le fumier.
Message Publié : 31 Mars 2015, 09:41 
Hors-ligne Fine plume
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Louis reprit le récepteur du téléphone et contacta Archibald : « Navré, le comte refuse de me voir. Cependant, d'après Philippe et Toinette, il n'a aucune relation au nom de Douville. »

Après un léger instant il reprit : « Avez vous découvert quelque chose ? »

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Je pars du principe qu'Archibald est resté en ligne ou a laissé un numéro où le joindre.
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 Sujet du message : Re: Chapitre III : Le fumier.
Message Publié : 31 Mars 2015, 09:51 
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« Et bien, rien de rien... Mais si vous nous rejoigniez, vous pourriez joindre vos forces aux nôtres pour avancer. Rejoignez moi au café truchaud, situé... »

Le scientifique énonça l'adresse. Il aurait pu dire qu'il en savait plus qu'il n'en avait dit mais en l'état, il ne pouvait pas savoir si quelqu'un espionnait la ligne et il valait mieux faire preuve de précaution, pour le bien-être de Sabine...

Retournant au comptoir, il commanda donc un café et attendit...
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 Sujet du message : Re: Chapitre III : Le fumier.
Message Publié : 31 Mars 2015, 15:34 
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Defayet ? Celui-là n'avait rien à voir avec la hiérarchie médicale du Val-de-Grâce... Les signes faits par Pluchot n'incitaient pas à la modération, et l'absence patente de coopération du tire-au-flanc commençait à prendre des intonations de défi dont il aurait mieux fait de s'abstenir.
Ah, vous voulez la jouer "dur" ?... on va la jouer "durs" !
Pas question d'en rester là ; acquiesçant du menton à plusieurs reprises (ostentatoirement pour le Maréchal des Logis-Chef), avec une moue pincée, le Chirurgien-Major se rapprocha au plus près de Grossin, lui faisant face en répliquant autoritairement :
« Alors, d'abord, sergent : garde-à-vous !!! Vous allez immédiatement changer de ton : j'ai pas gagné mes barettes en glandant avec les faux convalescents, moi ! Et qu'est-ce que vous croyez que j'en ai à fiche, de votre "lieutenant"* Defayet ? C'est le Médecin-Principal Vaillard qui fait autorité ici, et, tout comme moi, il n'est pas réputé supporter les tire-au-cul... alors on va clarifier tout de suite vos magouilles. Si z'avez pas assez bouffé de cannibale... je peux arranger ça ! Je vous garantis que malgré vos menaces envers un officier supérieur... "on va regarder ça !" et qu'..."il y a de bonnes raisons !" pour pas laisser couler... Vous allez me déballez le tout illico que je n'ai plus besoin de vous revoir, parce que moi, s'il me prend l'envie de vous amputer cette jambe... "qui vous fait tellement souffrir", c'est pas Defayot qui vous la fera repousser...
Alors, par Sainte Barbe : Grossin, qu'est-ce que vous foutez-là ? »

La tirade avait été aboyée à moins de dix centimètres de la gueule cassée, avec autant de hargne qu'un adjudant-instructeur inculquant à bleubite les principes de base de la hiérarchie militaire... ça lui rappellera des souvenirs...


* si le grade "raccourci" était ainsi employé, quoique cela reste dans les limites du réglementaire, c'était bien évidemment pour rabaisser le nommé, comme si on disait le "même pas colonel"... signe d'irrespect évident envers ce "qui n'était pas une autorité"...
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 Sujet du message : Re: Chapitre III : Le fumier.
Message Publié : 01 Avril 2015, 19:07 
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Le Sergent Grossin n’était qu’un planqué sans honneurs, et le Capitaine Duchamp le lui gueulait à quelques centimètres du nez. En opposition complète avec sa bravade d’il y a quelques instants, le Segent se liquéfia, apeuré.
« Moi, j’fais qu’aider les nouveaux, c’est tout ! Ceusse un rejetés par tout le monde. Pour qu’ils trouvent des copains, à la capitale… »
Le Maréchal des Logis Chef poussa Grossin contre le mur, et entoura son poing d’une bandelette blanche. Son visage exprimait que le sergent n’en avait pas assez dit. Lui aussi comprenait des choses.
« Hé ! Qu’est-ce vous faites ? Pas de blème, hein ! Moi, je fais que les faire rencontrer le Capitaine, c’est tout ! »

.............................................

Le café d'Archibald lui fit du bien. Il sentait que la nuit serait longue.
Louis finit par le rejoindre, une demi-heure plus tard.
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 Sujet du message : Re: Chapitre III : Le fumier.
Message Publié : 04 Avril 2015, 01:05 
Hors-ligne Incube/Succube
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Le Maréchal des Logis-Chef savait comment impressionner cette racaille... et le Chirurgien-Major exploiter cet instant : restant au plus près face au serpate se dégonflant comme baudruche usagée, il continua sur le même ton d'autorité qui avait fait craquer tout vernis à ce planqué qui se croyait à l'abri, et se retrouvait en première ligne.
« Où vous les envoyez, ces nouveaux ?! »
Il n'y avait aucune commisération dans le regard acéré de l'officier inflexible, qui enchaînerait aussitôt après la première réponse :
« Qui c'était, le dernier que vous avez envoyé, et ça remonte à quand ? »
Dès que réponse sortirait, il enchaînerait :
« Quel Capitaine ?! Soyez précis : nom et affectation !
Où il crêche ?
L'est plus "d'active"* ? »

et continuerait ainsi.... en demandant le cas échéant pourquoi le 'pitaine échappait au casernement et ce qu'il faisait maintenant dans la capitale ; car tout ceci était quand même sa préoccupation principale, et immédiate !
Après on verra "le cas" Defayet...


* d'active = dans l'armée active, par opposition aux réservistes (ou aux déserteurs, aux condamnés exclus,...)
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