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Message Publié : 20 Janvier 2016, 23:08 
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« Ahem... Je crois qu'il faut que je rectifie quelque chose »

Archibald regarda le plafond un instant avant d'enchaîner:

« Navré pour cette histoire, commissaire... Je ne vous ai pas tout raconté, en effet et ait même déformé certains faits et suis prêt à en porter la responsabilité. J'ai évité d'aborder la question des forces en présence, étant donné que j'ignorais si oui ou non, vous étiez de bonne foi et, comme Auguste l'a précisé, nous craignions que certains des membres de votre honorable corps de métier ne soient aussi impliqués... »

Son regard se perdit sur l'adjoint du préfet un instant avant de revenir sur le commissaire, attendant sagement les questions qui ne tarderaient pas. Oh, son témoignage était invalide désormais mais il ne comptait pas le mentionner outre mesure, pour laisser libre-court aux autres d'ajouter ce qu'ils avaient à dire et raconter les choses telles qu'elles s'étaient passées...

Mais du coin de l'oeil, il ne perdait pas l'adjoint du regard. Il n'aimait vraiment pas ce type et sa présence, aussi opportune, n'était clairement pas bon signe, aussi le scientifique demanda-t'il d'un air guilleret:

« Dites-moi, vous avez l'air de savoir ce que devait faire le Comte d'ici quelques minutes... J'imagine que notre ami le Comte Saint Périer, Secrétaire d'Etat, ne l'a pas crié sur tous les toits, comment pouvez-vous être au courant? »

Archibald évoqua le rang du père de Sabine, histoire de rappeler à l'adjoint du préfet de police qui avait le pouvoir dans cette pièce...
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Message Publié : 25 Janvier 2016, 22:27 
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Le Commissaire Lavoisier pinça ses yeux en un regard suspicieux envers Archibald. Mais avant qu’il n’ait pu dire quoi que ce soit, l’adjoint du préfet, Péronnard, sembla conclure :
« Bien, alors vous n’avez pas de véritables informations. Donc, je reprends l’enquête, vous pouvez disposer. Messieurs, mademoiselle, nous serons donc mieux au poste de police pour prendre vos dépositions. »
Il se retourna brièvement vers l’un des policiers derrière lui : « Appelez un véhicule, pour « accompagner » toutes ces personnes. » Le policier s’exécuta, s'éloignant pour aller téléphoner.

« Monsieur le Comte, je vais prendre moi-même en main la protection de votre fille, si elle fait l’objet de lettres de menace… Le docteur … votre nom, je vous prie ? … pourra rester avec elle, et je vais appeler en renforts d’autres personnes… de confiance. Notemment un capitaine, pour vous tenir compagnie. » L'adjoint appuya cette dernière phrase d'un semblant de clin d'oeil, que seul Auguste put voir. « Puis je vous accompagnerai à l'Elysée, si vous le permettez. » ajouta-t'il à l'attention du Secrétaire d'Etat.

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Si vous ne vous en rappelez pas, je vous conseille de relire attentivement ce post.
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Message Publié : 26 Janvier 2016, 00:17 
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« Pardonnez-moi Monsieur le sous-préfet mais si « votre Capitaine » est bien « le Capitaine Duport », je refuse catégoriquement de me placer volontairement entre les mains d'un individu pareil. J'ai encore besoin de soins et ne quitterai pas cet établissement pour me mettre entre les pattes d'un tortionnaire. » lança Charlotte outrée qui venait enfin de faire un rapprochement funeste « Même si nous n'en savons peut-être pas encore assez ... Nous en savons suffisamment pour voir avoir des preuves de votre implication dans cette affaire dont la prudence la plus élémentaire impose que vous ne puissiez être saisi de l'enquête, et moins encore que de vous laisser en prendre la direction ! »
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Message Publié : 26 Janvier 2016, 15:49 
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Arf ! Voilà le post qui nous manquait, effectivement ! Celui avec le compte-rendu de lecture de Charlotte et l'identification du ripoux de la préfecture.
C'que c'est que la mémoire... bon, faut dire aussi que c'était l'année dernière, hein !
Matois sourire sous sa moustache, Auguste répondit d'un ton doctoral, avec le plus grand naturel :
« Duchamp... docteur Duchamp réquisitionné par le "Colonel" Defayet ! J'ai assisté le bon docteurrr Lazarrr à sa demande expresse... et quant à vous mademoiselle, cessez de vous agiter. Miraculée sortie d'une fusillade, vous devriez retrouver un peu plus de sérénité pour mieux cicatriser ! Il n'est pas question que vous sortiez d'ici pour aller chercher les documents dont vous parliez durant votre délire en salle d'opération. » Se retournant vers l'adjoint préfectoral véreux, il prit un ton de confidence pour ajouter :
« Nous mettrons ce comportement sur les effets rémanents de l'anesthésie... elle a parlé d'un bureau aux dossiers bien rangés à l'étage, près de l'endroit où était cloîtrée la demoiselle St Périer, et aussi d'une malle de voyage prête à partir comprenant plein dossier de lettres officielles entr'aperçue avant qu'on ne lui tire dessus. Il faudrait aller vérifier au plus vite sur les lieux en charge des sapeurs pompiers, et récupérer ce que l'incendie aura épargné (et ce n'est pas tâche à confier à des subalternes). Si vous devez vous absenter, de mon côté, je me charge de garder ces demoiselles ainsi à l'abri, tandis que monsieur le commissaire et vos hommes concluront ici la procédure interrompue sous votre bienveillante autorité. L'intérêt "supérieur"... passe avant tout, et monsieur le Ministre saura vous attendre auprès de sa fille, d'ici qu'elle se réveille. Ah !... il y a un téléphone à l'entrée, dans la conciergerie ; si vous voulez nous envoyer au plus vite notre ami, j'aurai grand plaisir à l'accueillir... »
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Message Publié : 26 Janvier 2016, 23:54 
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Laissant la direction de la suite des opérations au Bon Docteur Duchamps qui, décidément, avait toutes les qualités, Charlotte ne trouva rien de mieux à faire que de se pâmer sur son brancart en gardant les oreilles grandes ouvertes et les yeux mi-clos.
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Message Publié : 29 Janvier 2016, 23:57 
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Louis observait la situation se décanter. Il s'interrogea un instant sur l'honnêteté des hommes de loi qui avaient accompagné le sous-préfet qui venait d'être accusé d'avoir participé à toute cette affaire.

Le jardinier espérait surtout qu'il ne serait pas en mesure d'appeler les renforts dont il venait de parler.
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Message Publié : 30 Janvier 2016, 10:50 
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Oui, vu la tournure de la conversation, je me suis dit qu’un petit rappel ne ferait pas de mal … :mrgreen:

Galan, si tu veux intervenir, considère que tu es dans la chambre ou pas loin, et que tu as entendu une partie de la conversation… L’opération est terminée.
La révélation et l’accusation de Charlotte, prononçant le nom du Capitaine devant les rejoindre, eut un effet saisissant sur l’adjoint du préfet de police de Paris. « Comment osez-vous ? M’accuser ? Votre… » Egalement, le commissaire Lavoisier, pour sa part, n’avait plus l’intention de quitter la pièce malgré l’injonction du préfet.

L’intervention d’Auguste ne rassura l’homme qu’à moitié. En effet, le bon nom avait été prononcé. Mais le médecin-militaire, envoyé par un « ami », semblait gérer au mieux la situation.
« S’il y a des documents compr… hum… des indices ou des preuves dans cette maison en flamme, ils seront trouvés. » annonça-t’il. D’autres étaient certainement sur place. Peut-être le Capitaine Duport en personne.

Dans cette histoire, le Comte Firmin de Saint-Périer semblait perdu. S’approchant de Charlotte, il lui demanda à voix basse : « Charlotte, mon amie, qui est avec qui, dans cette histoire ? »
Le Commissaire Lavoisier, excédé, rugit : « Cela commence à bien faire, vos cachoteries. Elles risquent de vous desservir plutôt que de vous servir. Jusqu'à preuve du contraire, cette enquête m'a été confiée. Sauf lettre du Préfet, je ne vois pas pourquoi j'en serai dessaisi. Et aucun colonel n'a d'autorité dans des enquêtes de police ! Venez-en aux faits ! Que s’est-il passé hier ? Et plus de mensonges. »
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Message Publié : 30 Janvier 2016, 13:25 
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« Et moi, en ce qui me concerne, je me demande bien qui a pu confier cette enquête à ce margoulin » murmura Charlotte sans bouger les lèvres, à l'intention du Comte, tout en lui caressant du pouce le dos de la main qu'elle lui tenait fermement pour se redresser. « Le Docteur Duchamps est dans votre camp et un très bon acteur en train de ferrer cet adjoint du préfet. Ce Perronard est compromis jusqu'au cou dans cette affaire. Je pense qu'on peut compter sur la probité du petit commissaire Lavoisier. »
Une fois redressée, assise sur son brancard, Charlotte s'excusa à voix haute auprès du Comte : « Je suis désolée de vous causer du tracas, je vous assure que je vais me remettre ... ».
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Message Publié : 30 Janvier 2016, 13:57 
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« Allons, allons, Messieurs, inutile de rugir en ces lieux... bien loin de la jungle de Gamboma ou de telles pratiques seraient... heum... courantes. » Auguste fit, à cette conclusion, un discret clin d'œil au "monsieur Péronnard" en difficulté.
En attendant d'envoyer la pierraille pour le couler.
Et, avant d'aller plus loin, il lui fallait confirmer l'intégrité du commissaire ; aussi le chirurgien, drapé de l'éclatante autorité de sa blouse blanche et de son tablier idem -de boucher- en ces lieux, s'interposa entre les policiers et... boucha leur vue vers son ami le Comte et Charlotte en plein conciliabule.
« Ha ! La paperasse... Forcément, monsieur Péronnard ne saurait en disposer en cette heure matinale du dimanche matin... mais en cette ville lumière, capitale administrative de la république, les papiers confèrent l'autorité et ont plus d'importance que les témoignages... il faut vous en occuper, monsieur ! » insista-t-il en encourageant le ripoux d'un sourire et d'un geste vers la sortie. Puis, Auguste continua :
« Tandis que monsieur l'adjoint du préfet va se mettre au plus vite en quête DES PAPIERS d'importance... j'aiderai monsieur le commissaire sous son autorité -à démontrer- ; quoique je rappelle, pour rassurer tout un chacun, que -hors commission rogatoire expressément écrite- ma propre autorité en ces lieux peut s'opposer à tout interrogatoire de blessé ou malade et que de par mes fonctions, je reste assujetti au secret médical et au secret défense. Bien sûr, tout ceci n'exclut nullement une coopération mutuelle, afin de faire progresser la situation... jusqu'à ce que monsieur Péronnard ait réuni les éléments -ou les personnes- nécessaires... »
Il n'y avait aucune appréhension dans l'affable sourire du chirurgien fatigué, mais qui ne s'en laissait pas compter.
A chacun d'interpréter son ambivalence dans le sens qui lui plaisait...
Pour sa part, il n'avait qu'une hâte, c'était que le dernier cité, bien ferré déjà, avale l'appât, la ligne, et le reste... en partant sans demander celui-ci, au plus vite et, si possible, sur les lieux du crime, afin de se dénoncer ainsi de lui-même. Même si, malheureusement, après le coup de gueule de Lavoisier, il y avait peu de chances qu'il envoie le fameux Duport jusqu'à eux pour se faire piéger...
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Message Publié : 02 Février 2016, 10:10 
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« PAPIERS.... »

Les hurlements de Lavoisier et ceux d'Auguste finirent de réveiller (presque) totalement William. Les effets conjugués du tonique du bon docteur, de l'anesthésie et de la perte de sang l'avait sacrément mis à plat. Bon sang, il avait l'impression d'avoir prit tout le cortège royal de l'empire britannique sur le crâne.

Peronnard... Malle .... Papiers.... Il avait encore du mal à faire les connections entre ces éléments. Pourtant une idée se fixa dans son esprit dont il chassait lentement les derniers lambeaux de brumes "stupéfiantes". Il y avait décidément trop de protagonistes dans cette pièce et la moitié au moins devait être dans l'autre camp. Qui était ce Peronnard qui débarquait fort à propos ?...

William profita donc du fait que personne ne semblait vraiment faire attention à lui pour se redresser et lentement glisser hors de son lit. Puis, discrètement, faisait vaguement mine de chercher les lieux d'aisance, il s'éclipsa et alla chercher les documents dans la chambre de Charlotte afin de les mettre en sécurité. Au cas où le capitaine Duport aurait la brillante idée de fouiller leurs chambres avant de venir "surveiller" Sabine.
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Message Publié : 02 Février 2016, 14:20 
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Le Comte, informé de la situation par Charlotte, regarda différemment l’adjoint du préfet de police. « Vous me rassurez, très chère, vous semblez toujours si pâle… » répondit-il, continuant ainsi la comédie lancée par l’institutrice.

William, alerté sur les documents, partit à leur recherche, pensant qu’ils figuraient certainement dans la chambre de Charlotte. En demandant à une infirmière la direction des toilettes, il obtint également une autre information : Charlotte avait bien une chambre de prévue, mais pour l’instant, elle n’y avait encore jamais mis les pieds. Le journaliste n’avait pas pu voir qu’Auguste avait conservé ces documents sur lui-même…

Péronnard semblait face à un dilemme complexe. Après une hésitation de courte durée, il prit une décision.
« Et bien, monsieur le Commissaire, puisque vous défiez mon autorité, je vais de ce pas chercher l’assentiment écrit de Monsieur le Préfet. Monsieur le Docteur Duchamp, faites donc ce que vous pensez nécessaire, pour le bien médical de ces patients. Vous avez bien sûr toute ma confiance pour gérer au mieux cette situation. Messieurs, Mademoiselle… » Puis il partit précipitamment.

Une fois le niveau sonore de la pièce redescendu d’un cran, et son niveau de tension également, le Commissaire se tourna vers Archibald, Charlotte, Louis, William et Auguste. Les bras légèrement écartés découvrant son léger embonpoint, son calepin dans une main, il demanda, soupçonneux : « Vous pourriez enfin m’expliquer ce qu’il se passe ? Et ne me parlez plus d'Afrique ! » La dernière remarque était adressée à Auguste et ses multiples allusions à ce continent depuis le début de la conversation.
Des rouages fonctionnèrent sous le crâne du Commissaire, car il murmura enfin : « L'affaire Magnolia... »
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Message Publié : 02 Février 2016, 18:19 
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Docte, Charlotte acquiesça en adressant au commissaire cette physionomie, souriante, typique de l'institutrice qui confirme à un élève isolé qu'il a trouvé la bonne réponse.
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Message Publié : 03 Février 2016, 21:04 
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Le docteur Duchamp fit mine d'accepter avec bonhomie les consignes aussi précipitées que le départ du margoulin préfectoral et inclina la tête en connivence vers Lavoisier à sa dernière remarque...
Se tournant vers Charlotte, il vérifia auprès d'elle :
« Mademoiselle, vous n'avez rien trouvé impliquant monsieur le commissaire, que je sache ? Fort bien. » Puis il se tourna vers son nombreux auditoire, debout en cette pièce exiguë.
« Oui, commissaire," l'Affaire Magnolia "! Désolé de devoir encore parler en introduction de ce continent de toutes les convoitises, où les plus noirs desseins ne sont pas -malgré leur apparence- chez ceux qui y sont nés.
Des intérêts métropolitains miniers et agricoles ont investi énormément dans la région de Gamboma, et ont poussé des exploitants à en piller sans scrupules les ressources et les détourner à leur profit, quitte à martyriser et même massacrer les populations locales comme aux pires périodes de l'esclavage... Des malandrins profitant de l'éloignement métropolitain pour bafouer les lois et même les plus simples principes de l'humanité. Sans limite, puisqu'ils avaient corrompu les représentants de l'ordre sur place, c'est à dire nos propres forces militaires. C'est de là que le capitaine Duport est issu, c'est de ses malversations qu'il sut tirer avantage. Non content d'être corrompu, cet homme usa de son autorité et de son intelligence pour manipuler ses propres commanditaires. Des hommes riches, des hommes puissants, qui se placent aux postes-clés pour ne pas être inquiétés.
Beaucoup de militaires, il n'y a pas que le colonel Defayet, mais aussi quelques généraux -c'était indispensable pour couvrir ce type de massacres- .
Ce monsieur Péronnard -un ancien militaire- à la préfecture pour garder les coudées franches à la capitale.
Le rédacteur en chef de l'Aurore, pour museler les médias.
Et bien sûr des barons de l'industrie bien en vue, même une personne de la haute noblesse et deux anciens ministres ! Eh oui, tout le monde n'a pas l'intégrité de notre ami St Périer ;
Alors bien sûr, le complot s'est parfaitement organisé quand le scandale à commencé à remonter jusqu'ici, et le bouc émissaire y était tout trouvé.
Et c'est là que nous revenons à la capitale, et sous votre juridiction.
Parce que ce satané ex-capitaine Duport, une fois sorti des cadres de l'active, il ne s'est pas contenté de sa modeste rente d'officier ici. Fort de son autorité, de son sens tactique, de ses contacts multiples, il a commencé à recruter la racaille qui sévit sous l'uniforme comme elle peut le faire ailleurs. C'est que les marlous font aussi leur service s'ils ont échappé au bagne... il a attiré toute la lie des hôpitaux militaires, les vérolés et les gueules cassées qui n'ont aucun scrupule à violenter et séquestrer des cibles faciles. Les singes bleus. Des affreux, dont l'appellation rappelle leur origine africaine, et leur sale gueule actuelle cachée sous foulard de bandit ou gapette de voyou. Certains portent même encore la veste bleue de l'infanterie. Leur cible, c'est l'argent facile. Leur perversion les femmes. Alors ils rançonnent les jeunes filles enlevées à leurs parents fortunés. Chantage, viols, meurtres en notre belle capitale. Et ce n'est pas d'hier, puisqu'ils bénéficient de protections aux plus hauts niveaux, prêtes à étouffer les enquêtes dérangeantes ou à les prévenir de la prochaine descente qui les ciblera.
Le Magnolia inquiétant les plus haut placés, le capitaine et sa troupe de singes eurent mission de déstabiliser Mr le Comte en charge de cette sombre affaire.
L'ex-charlatan Alain avait des dettes-de-jeu et travaillait directement aux ordres des singes bleus à empoisonner Sabine à petit feu pour détourner l'attention de son père.
Mais le scandale éclatant malgré tout, ils ne purent attendre les résultats des menaces et de l'empoisonnement.
Sabine a alors été enlevée sous nos yeux par cinq hommes que nous saurions reconnaître, surtout leur chef, armé de pistolet, qui nous a tiré dessus ! Fine moustache, balafre du menton à la joue droite : je suis sûr que c'est là notre capitaine.
Elle était détenue dans des abattoirs désaffectés non loin d'ici, ce sont les bâtiments venant de subir un incendie.
C'était le repaire des singes bleus, ils allaient déménager ce matin... ça, ce sera à vous de trouver où...
Malgré leur nombre supérieur, leur chef n'étant plus là, les malfrats tirèrent à tout va, y compris dans leurs réserves de rhum, et même dans les lampes à pétrole -heureusement encore qu'il n'y avait pas le gaz-.
Ce sont les flammes qui nous ont sauvées, nous ont permis de nous enfuir avec les blessées.
D'ailleurs le véhicule accidenté devant l'hôpital vient de là-bas : une Delahaye conduite intérieure.

Voilà pour l'essentiel, des racines du complot jusqu'au triviaux détails telle que voiture mal garée.

Alors maintenant rassurez-moi, Commissaire.
Sur les procédures à suivre en cette affaire dont vous ne pouvez douter de l'importance. Exceptionnelle.
Avant que Monsieur le Ministre n'aille rendre compte au Président du Conseil de sa volonté à abattre comme château de cartes ce réseau de malfaiteurs, qu'ils soient en uniforme ou en cols blancs... »

... et saisissez immédiatement le Procureur de la République... si vous voulez avoir une chance de voir les documents...
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Message Publié : 05 Février 2016, 11:33 
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Louis avait accepté d'aider le comte sans avoir la moindre idée du complot d'envergure qui se tramait derrière cette histoire.

Au fur et à mesure des révélations d'Auguste il en venait à se demander si finalement il ne préférait pas les interventions divines - diaboliques ? - de l'esprit de la jeune femme.

Comment peut-on être à ce point dénué d'humanité ? s'interrogea le jardinier en écoutant le médecin parler des agissements des singes bleus.

Mais plus que tout il était pressé que cette affaire se termine et qu'il puisse reprendre une vie bien plus paisible bien qu'il ignorait si cela serait un jour possible.
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Message Publié : 05 Février 2016, 11:49 
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Charlotte crut bon d'ajouter :« Monsieur le Commissaire, ces singes bleus ont de nombreuses victimes à leur actif. Dont une autre jeune fille, laissée pour morte à quelques rues de mon domicile et que j'ai recueillie et faite soigner. Quand elle sera remise, elle pourra peut-être vous aider à en identifier quelques-uns.
Mais le plus urgent me semble de faire éloigner au plus vite ce Monsieur Péronnard de tout élément, matériel ou non, concernant cette sinistre affaire, de près ou de loin. Sans vouloir vous dicter votre conduite, vous devriez agir au plus vite. »
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Message Publié : 05 Février 2016, 11:53 
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Archibald ne disait rien. En l'état, en tant que simple scientifique qui avait déjà menti au commissaire, il ne pouvait rien dire ou faire pour éviter de décrédibiliser encore plus l'histoire des autres. Aussi attendait-il dans le calme, s'étant installé sur une chaise pour souffler. Il n'était plus tout jeune et après une nuit de veille, il avait tendance à accuser le coup...
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Message Publié : 05 Février 2016, 22:54 
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Le Commissaire écrivait sur son calepin au fur et à mesure des déclarations d’Auguste. D’abord avec frénésie, afin de ne rien oublier, puis plus lentement, au fur et à mesure que l’ampleur de la machination était dévoilée. Et que cette ampleur dépassait le cadre de ce qu’un Commissaire peut directement dans l’urgence un Dimanche matin.
« Diantre. Voila une affaire malsaine. Deux ministres, des généraux, des bandits sans foi… »
Il tourna les feuilles de son calepin, revenant sur d’autres observations, vérifiant que l’ensemble semblait cohérent. Lavoisier semblait hésiter. Finalement, il aurait préféré des histoires de femmes enflammées...
« Monsieur le Comte, Messieurs, Mademoiselle, vous confirmez cette déclaration ?
- Bien sûr. »
répondit Firmin, sans aucune hésitation.
« Vous allez donc porter plainte officielle. » Le regard du Comte le confirma.
Le Commissaire avait donc face à lui six personnes qui confirmaient une affaire malodorante de grande ampleur. Cette histoire génèrerait un scandale politico-financier qui ferait la « Une » des journaux, et qui ruinerait la réputation de nombreuses personnes…
Face aux hésitations légitimes d’un homme qui se sent seul face à des géants, le Comte apporta une décision :
« Vous devez saisir le procureur de la République. Je vais moi-même en référer au Président de la République, dans moins d’une heure » affirma le Comte, visiblement redevenu l’homme dynamique que ses amis connaissaient. « J’aiderai la police dans cette affaire, afin qu’elle remue cette fange et fasse sortir la lumière. »
« Bien entendu, Monsieur le Comte. » répondit le Commissaire, visiblement heureux qu’une « autorité » lui donne une direction, même si cette autorité n’était pas censée pouvoir l’influer. « Je vais téléphoner au Procureur. Bien sûr, vous pourrez étayer vos propos de preuves ? Ha oui, vos documents… Venez avec moi, il faut appeler de suite le procureur. »
Il se dirigea vers le téléphone.

Dans la chambre d’hôpital, Sabine était toujours inconsciente, son père à son chevet.
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Message Publié : 06 Février 2016, 13:51 
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Charlotte, rassurée de voir le commissaire prendre la bonne décision, se rallongea quelques instant pour se reposer un peu.
Elle avait mis beaucoup d'énergie jusque-là à veiller à ce que le nécessaire soit fait, il était temps pour elle de récupérer quelques forces.
Mais si elle consentait à mettre son corps au repos, il n'en allait pas de même pour le reste de sa personne ...
Après une courte mais intense prière de remerciement à La Dame des Roses, elle garda donc ses yeux et ses oreilles aux aguets de toutes les suites qui se dérouleraient à la portée de ses sens.
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Message Publié : 06 Février 2016, 17:55 
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Auguste contracta ses mâchoires. Les événements n'étaient toujours pas sous contrôle, et ça ne lui plaisait guère qu'on propose d'emmener St Périer en ce moment où il reprenait tout juste du poil de la bête, sortant d'une nuit de désespoir sous sédatifs, après des jours épuisants d'épreuves angoissantes. Il posa avec une rassurante fermeté une main sur l'épaule de son ami, afin de le retenir ici. Fort de son autorité (médicale plus que militaire), il se racla la gorge et précisa :
« Rheu...aheum... Commissaire, vous comprendrez que la situation n'est nullement sécurisée, ici. Ce satané Duport, chef des "singes bleus", n'est sûrement pas loin, et on ne sait pas de combien de malfrats dispose-t'il encore sous ses ordres. Des meurtriers, des hommes prêts-à-tout, tandis que son complice Péronnard que nous avons laissé partir va s'empresser de le prévenir, révélant la présence de Monsieur le Comte et sa fille en ses lieux... sans protection. La priorité est donc d'assurer leur sécurité, à l'un comme à l'autre.
Prévenez vos hommes : quoique sale tronche ne soit pas un délit, ces malandrins aux gueules cassées seront vite repérés même s'ils se déguisent en brancardiers...
Alors oui, saisissez au plus vite le représentant du Parquet pour faire avancer la justice, mais votre rôle est avant tout d'assurer la protection des personnes et la sécurité des victimes. Mes amis et moi-même restons à votre disposition et nous vous apporterons toute l'aide que vous demanderez... mais j'insiste pour que nous restions au plus près d'eux jusqu'au dénouement de cette sombre affaire. Et tant que ce criminel de Duport n'est pas sous les verrous, je compte escorter personnellement monsieur le secrétaire d'État jusqu'à l'Élysée, sous la bienveillante protection de vos services, bien sûr... Quand les détails de l'Affaire seront entre les mains du Président, alors seulement ces malfrats ne pourront plus rien faire d'autre que tenter de fuir la justice et ses représentants. »

Et zut !... Victoire devra attendre encore un peu...

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C'est juste pour bien "sécuriser" le tout, hein... "vu l'urgence" -faut avouer que le temps passe à une de ses vitesses, ce dimanche ! "Le Diable est dans les détails..."
Auguste proposera à Louis (ou William) de l'accompagner : deux gardes du corps autour de St Périer, et Charlotte/Archibald/William (ou Louis) auprès de Sabine, en sus des forces de police. Sauf coup fourré, ça devrait suffire.
Si ces précautions sont inutiles, le maître des Maléfices peut shunter bien sûr et nous faire avancer comme il veut vers le dénouement.
Par exemple -ou par hasard ?- s'il avait juste besoin de réunir les protagonistes autour de Sabine dans cette chambre... bah voilà l'occasion (mais ce sera avec le Comte !) dès que Lavoisier ira téléphoner... hmm ?
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Message Publié : 08 Février 2016, 22:55 
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Les dernières remarques d’Auguste furent entendues. Après avoir personnellement téléphoné au Procureur de la République pour le saisir, il appela des renforts de la brigade de police la plus proche. Enfin, le Comte, rassuré sur la protection qui était accordée à sa fille, prit la Delahaye – qu’il n’eut aucun mal à conduire – pour emmener Auguste et deux autres gardes jusqu’à l’Elysée. Il ne partit bien sûr qu’après avoir chaudement remercié ses amis, qui avaient fait l’impossible alors qu’il croyait tout perdu. De grandes phrases fut dites, un peu dans le style pompeux de l’époque, et Firmin conclut que ce ne serait pas là les derniers remerciements qu’il leur ferait !

Il ne se passerait rien d’autre de la matinée à l’hôpital Bichat. Aucun Singe Bleu ne vint. Un policier signala juste une personne suspecte dans le boulevard des maréchaux qui s’approcha, mais qui rebroussa chemin en voyant les deux gardes et le nombre de vélos de la police bien rangés à l’entrée. Les policiers, sur les dents, ne virent venir aucune autre menace. Le Commissaire Lavoisier profita de ces instants pour prendre toutes les dépositions, en recommençant du début.

Le trajet vers l’Elysée fut tendu, mais là aussi, sans danger d’aucune sorte. Le Comte profita de l’interlude pour demander : « Cher Auguste, j’ai bien compris l’ensemble de l’affaire, comme vous l’avez décrite au Commissaire tout à l’heure. Mais pour l’appuyer devant le Président Faure, une preuve pourrait être utile. Monsieur Legabier a parlé de documents, tout à l’heure ? Rassurez-moi, vous avez envoyé ce sinistre Péronnard les chercher… mais vous les aviez, n’est-ce pas ? »
Auguste put sortir les papiers récupérés, et à peine regardés, de sous sa chemise…

Des journalistes attendant devant le Palais de l’Elysée, le Comte préféra une entrée de service, dans laquelle ils croisèrent une femme d’une trentaine d’année qui redescendait précipitamment. Un domestique du Palais prononça son surnom : « Meg »…
Auguste ne fut pas autorisé à suivre le Comte dans le bureau du Président. Firmin de Saint-Périer, remonté, entra d’un pas décidé.
L’entrevue dura une heure.
Le Comte ressortit tout aussi décidé. Il donna au secrétaire la pile de document, « à faire transmettre au parquet au plus vite », selon les termes même du Président.

La victoire était totale. Les malfrats seraient pourchassés, et des têtes tomberaient. La presse découvrirait bientôt les tenants de l'histoire, lorsque l'Elysée ferait un communiqué sur le sujet, dès l'après-midi.

L’inquiétude revint au sujet de l’état de santé de Sabine. Auguste et le Comte revinrent à l’hôpital Bichat. Sabine de Saint-Périer ne s’était toujours pas réveillée de ses blessures, malgré les prières de Charlotte à la Dame des Roses…
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