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 Sujet du message : Re: Chapitre III : Le fumier.
Message Publié : 10 Mars 2015, 12:28 
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 Sujet du message : Re: Chapitre III : Le fumier.
Message Publié : 10 Mars 2015, 20:31 
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Auguste Duchamp se repérait au Val de Grâce comme s’il y avait toujours vécu.
Sans aucun problème, il y retrouva le Maréchal des Logis-Chef Pluchot, qui avait confondu le nectar du château Margaux avec un vulgaire Meursault *. Le Comte étant un bordelais, sa cave était remplie de ces vins du Sud-Ouest, et Philippe, dans l’urgence, n’avait rien trouvé d’autres que cela.
Les deux hommes ne laissèrent aucune part aux anges, et savourèrent quelques gorgées du nectar.
« Ha, ha ! Je vous reconnais bien là, Capitaine ! Une demoiselle en détresse, vous accourez ! »
Il fit tourner le vin dans le verre, afin de libérer un peu plus d’arômes. « Les singes bleus… Je les connais pas, ceux-là. Ni ton capitaine Duport. Mais ils recrutent par ici, pour sûr.
Tiens, j’te raconte une histoire. Y’avait un gars, un peu trop bleu, qu’a atterri ici. Pas d’expérience, voulait plus voir sa famille, l’avait la gueule amochée, tout ça. Et y revient ici, en plein Paris ! L’a tôt fait de voir la gueule des civiles, le gars. Même les putes le voulait pas !
Et un jour, y m’a demandé si ces singes bleus, ils étaient biens. Un peu comme à un confident, quoi. Je lui ai pas répondu : J’en sais rien, moi ! Je l’ai plus jamais revu. M’est avis qu’il traine avec eux, maintenant. »


La première bouteille était maintenant plus vide que pleine. A ce rythme, il faudrait bientôt ouvrir la deuxième.
« Le Capitaine Duport… tu sais où’s’ki’l’a été ? Peut-être qu’un autre pensionnaire d’ici l’a connu. J'peux te dire qui a été où... »

…………………………………………..

Dorine Mulot, tout d’abord empressée de voir si sa maîtresse n’avait aucune requête, préféra finalement laisser Charlotte et Archibald seuls avec Edwige Douville.
Elle répondit à la question de William : « Ils habitent rue des récollets, près de la rue du Faubourg Saint-Martin… »
Finalement, ce n’était pas excessivement loin du boulevard de Belleville, à l’échelle de Paris.

Charlotte, de son côté, mettait la jeune fille suffisamment en confiance pour obtenir des confidences de sa part.
« Je… Ma famille vous dédommagera pour ce que vous avez fait. Madame Mulot m’a dit que vous aviez besoin d’argent, pour votre dispensaire, et votre école… »
Le récit qui suivit fut entrecoupé de pleurs, d’hésitations, de souffles coupés. Charlotte dut déployer des trésors de douceur pour convaincre la jeune fille de continuer.
« Je… J’ai été enlevée près de chez moi, rue de récollets. Les agresseurs étaient costauds. Ils m’ont assommée. Je crois que j’ai vu une voiture, avant de m’évanouir.
Puis je me suis réveillée dans une pièce froide, attachée à un lit très sale, et qui sentait très mauvais. Des hommes, malades vu leur visage, sont venus, pour me violenter. Je… Je n’y suis pour rien ! Et ils m’ont frappé, aussi. Ils disaient qu’ils attendaient que ma famille paye une rançon.
Ce lieu… il ressemblait à un ancien abattoir. »

Archibald savait que les petits abattoirs de Paris avaient été fermés en 1859 pour rejoindre les grands abattoirs de La Villette. Certains de ces bâtiments étaient encore aujourd’hui inoccupés. Était-ce l’un d’eux ?
« Et puis un jour, ils m’ont pris dans une voiture, et m’ont frappée, violentée, jusqu’à me tuer ! Ils rigolaient. J’ai fait la morte. J’ai senti un moment de panique de leur côté. Ils m’ont jetée vite fait dans les égouts tout proches, et sont partis. Je… je crois que je me suis trainée sur des mètres et des mètres ! Puis je me suis évanouie. »
La suite, Charlotte la connaissait : Dorine trouve le corps, et l’amène chez l'institutrice.

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* : :ange:
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 Sujet du message : Re: Chapitre III : Le fumier.
Message Publié : 11 Mars 2015, 08:43 
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« Jeune fille? »

Archibald qui était resté silencieux tout du long observa la blessée et lui demanda:

« Nous aurions besoin que vous fassiez appel à votre mémoire... Y aurait-il un détail particulier dont vous vous rappelleriez? Un bruit, une sirène ou une cloche? A quoi ressemblait le véhicule?

Prenez votre temps... Mais tout détail dont vous vous rappelleriez pourrait nous être utile pour les retrouver et traduire ces hommes en justice... »
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 Sujet du message : Re: Chapitre III : Le fumier.
Message Publié : 11 Mars 2015, 10:51 
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« Attendez, Madame Mulot. » Intima William avec un sourire. « S'il le faut j'irais moi même prévenir la famille. »

Le reporter ne voulait pas alarmer cette brave femme outre mesure par ses supputations probablement infondées.

Il continuait à écouter le témoignage de la jeune victime, notant mentalement les différents indices.
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 Sujet du message : Re: Chapitre III : Le fumier.
Message Publié : 11 Mars 2015, 11:50 
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Si Charlotte ne conteste pas le bien fondé ni surtout le fond de l'intervention d'Archibald,
en ce qui concerne la forme, par contre, elle est particulièrement contrariée ...

Se tournant vers Archibald, Charlotte explique donc : « Monsieur, essayons de ne pas brusquer cette jeune femme,
ce qu'elle a vécu est particulièrement difficile.
Et le fait que nous essayons de tirer de leurs griffes une autre jeune fille, plus jeune et surtout autrement plus fragile que Mademoiselle Douville ne dois pas nous faire oublier nos bonnes manières ... »


Elle reprend donc avec Edwige Douville, lui caressant délicatement le dessus de la main, et dit d'un ton d'excuse :
« Une fillette de 16 ans a été enlevée, par des brutes.
Leur façon de faire et ce que vous me décrivez de votre propre enlèvement me font craindre qu'il ne s'agisse des mêmes individus. »


Puis elle reprend, directement à l'intention de la jeune femme :
« Vous avez agi au mieux ! Vous n'êtes pas responsable de ce qui vous est arrivé.
Vous avez été très intelligente de faire la morte ! C'est ce qui vous a sauvé la vie. »

avant d'ajouter, plus doucement : « Et vous avez une bonne constitution, ce qui vous a bien aidé également.
La petite Sabine avait préalablement été doucement empoisonnée pour l'affaiblir, et elle était déjà de constitution fragile.
Le temps nous est donc sévèrement compté pour tenter de la sauver. »


se redressant un peu, elle ajoute, laissant un temps entre chacune de ses interventions pour que la jeune femme puisse bien tout assimiler :
« Vous dites qu'ils avaient le visage de gens malades, cela pourrait correspondre avec la description que nous en avons. Surtout si en plus ils avaient des casquettes bleues ... »

« Vous avez été enlevée et on vous a dit qu'on attendait une rançon de vos parents ... pourriez vous me dire « ce que » sont vos parents, ou vous-même d'ailleurs, pour que ces gens puissent espérer une rançon conséquente ? Cela pourrait avoir, ou non, une relation avec l'enlèvement de Sabine, cela nous aiderait de le savoir ... »

« Et Monsieur Legabier a raison : tout détail nous aidant à localiser ce lieu qui ressemblait à un abattoir nous serait d'un précieux secours, à nous et surtout à cette malheureuse enfant ... »
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 Sujet du message : Re: Chapitre III : Le fumier.
Message Publié : 11 Mars 2015, 12:36 
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Continuant d'écouter, William ne put qu'admirer une fois de plus l'esprit vif de Charlotte Touttain. Certes elle avait des manières un peu brusques (le pauvre Archibald venait d'en faire les frais) mais c'était là le défaut de ses qualités intellectuelles.

William tendit l'oreille. Quels points communs pouvaient bien avoir Edwige et Sabine ou leurs parents respectifs. Les singes bleus ne pouvaient avoir frappé au hasard. Ils avaient une chance à présent d'entrevoir leur objectif
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 Sujet du message : Re: Chapitre III : Le fumier.
Message Publié : 11 Mars 2015, 12:43 
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« Bien sur, désolé... Trop de temps au labo et pas assez avec les gens. Encore navré, mademoiselle... Avez-vous le téléphone, Charlotte? »

Archibald entraina william une seconde a l'ecart:

« William, je me dis que si ces hommes ont enlevé cette jeune femme, c'est pour une bonne raison... Peut-etre le commanditaire voulait-il aussi obtenir quelque chose de ses parents, autre que de l'argent...

Si nous pouvions joindre Louis pour qu'il demande au Comte si il connait les parents de cette petite, peut-être verrions nous plus clair dans tous les suspects de cette affaire? Comme c'est plutot votre domaine d'expertise... Avez-vous entendu parler d'un scandale lié de près ou de loin aux Douville?

Voir même d'autres scandales dans l'année écoulée ayant favorisé la montée en puissance de certaines personnes? »


Le scientifique faisait ce qu'il avait fait toute sa vie, explorer toutes les hypothèses jusqu'à trouver la bonne.
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 Sujet du message : Re: Chapitre III : Le fumier.
Message Publié : 11 Mars 2015, 19:10 
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« Navrée Messieurs, je ne dispose pas du téléphone ici.
Et je suis d'accord avec vous : Il pourrait être bon de savoir si le père de Sabine était en relation d'une façon ou d'une autre avec les Douville... »

adresse Charlotte à William et Archibald, souhaitant intérieurement qu'ils soient assez fins pour repérer qu'elle avait pris bien soin d'user d'une périphrase pour ne pas nommer l'homme dont ils essayaient de sauver
et la fille, et l'honneur ....

avant de se retourner vers l’alitée « Je vous en prie Mademoiselle, ...essayez de me répondre .... »
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 Sujet du message : Re: Chapitre III : Le fumier.
Message Publié : 12 Mars 2015, 02:40 
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Le capitaine Duchamp, en bon militaire, avait constitution qui pouvait résister à la consommation -hors repas- des bons produits du terroir, mais savait aussi ne pas finir son verre -contrairement au sous-officier- qui avait plutôt tendance à les faire défiler comme si la sécheresse du désert le menaçait encore.
« Ah ! Ça c'est exactement la piste à suivre : une gueule cassée qui se fait recruter chez les singes bleus... paraît que c'est un ramassis de vérolés, du genre que même leur mère n'en voudrait plus. Des voyous, de la racaille... de l'assassin du genre à tirer à balle réelle sur femme désarmée, ici, en plein Paname, et je te raconte pas de craques !
Mais à l'origine de cette bande de gouapes, y'a une sale affaire africaine. Et c'est pas des histoires de bleusaille : au plus profond de l'AEF*, y'a eu du massacre d'indigènes sur le grand fleuve. Des esclavagistes sans scrupules qui exploitent notre Congo Français tout nouvellement gagné par Brazza. Nous autres, on sait le mal que peut faire un officier sans honneur !
Faut chercher dans la mauvaise graine qui relevait du bagne... »


*Afrique Equatoriale Française
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 Sujet du message : Re: Chapitre III : Le fumier.
Message Publié : 12 Mars 2015, 20:43 
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Pluchot fit tourner son vin un peu plus vite dans son verre, tout en prenant un air pensif. Plusieurs fois, il amena son verre à ses lèvres, et se ravisa au dernier moment, comme si une nouvelle information relançait sa réflexion.
« Le Congo… du massacre de nègres… de la petite vérole… Tiens, ce gars, il trainait beaucoup avec un serpate de la coloniale. Grossin, c’est son nom. Ce gars, c’est un connard. Aucun respect pour la poule, tu vois le genre. Et je te raconte pas avec les étrangers ! Y pourrait sortir d’ici, mais il se fait plaindre… Et il a été au Congo, dans la brousse. »
Sentant venir la réaction d’Auguste, le Maréchal des logis-chef posa son verre pas même terminé sur le comptoir.
« Tu veux qu’on aille le voir ? Sa piaule est dans le couloir Nord. »

……………………………………….

Aucun des deux hommes ne se rappelait d’une quelconque affaire concernant un certain Douville. Le nom disait cependant quelque chose à Archibald : Le professeur Henri Douville avait obtenu le prix Fontanes de Paléontologie cette année. En plus de cette discipline, il était également un géologue émérite. Mais il ne s’agirait certainement pas de la même personne.

Dorine indiqua à William : « Le téléphone accessible le plus proche est au bas de la rue de Belleville, dans le café Truchaud. »

Dans la chambre, Edwige se redressa courageusement, pour tenter d’aider. Mais des signes évidents de fatigue commençaient à se faire sentir.
« Oui, bien sûr, je veux aider ! Ces hommes doivent finir en enfer ! » dit-elle, tenant assise grâce à cet accès de rage.
Elle tenta de se souvenir de détails.
« Je… j’ai cru comprendre qu’ils me sortaient pour libérer la place pour une autre. Ce doit être pour cette Sabine… Les lieux… c’étaient des anciens abattoirs, j’en suis sûre, maintenant. Un petit, désaffecté. Il ne doit pas y en avoir tant que ça ! … Ha oui ! J’ai entendu des trains qui passaient ! Et nous n’avons pas fait beaucoup de voiture, avant qu’ils ne me battent. Je ne pense pas que nous ayons eu le temps de traverser la Seine, par exemple. »
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 Sujet du message : Re: Chapitre III : Le fumier.
Message Publié : 13 Mars 2015, 00:34 
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« Géologue » + « Colonies » = ... « ??? Gisements ??? » ...

Charlotte rajuste l'oreiller dans le dos d'Edwige :
« S'ils avaient besoin de libérer la place ... effectivement ... Sabine a été enlevée hier soir ...
Cela risque fort d'être les mêmes brutes.
Mais pas question que vous ne vous leviez pour l'instant ... »

puis elle se tourne pour demander à Dorine Mulot
« Dorine, reste-t-il du thé ? de la soupe ? de l'eau sucrée ... un petit quelque chose pour Mademoiselle Edwige, chaud de préférence.
Et je prendrais volontiers du thé avec nos invités, le plus rapidement possible ... merci »


Avant de reporter son attention sur l'alitée :
« Des trains ... Mais c'est très intéressant ! avec un bruit régulier comme un train à vitesse presque constante ?
ou plutôt en accélération ou en freinage comme ils font quand ils arrivent ou partent de la gare ?
et ces trains étaient-ils très nombreux ? ou espacés entre eux ? à quelle fréquence ?

Pardonnez-moi, je vous mitraille de questions alors que vous avez besoin de temps pour vous remettre et récupérer ... »
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 Sujet du message : Re: Chapitre III : Le fumier.
Message Publié : 13 Mars 2015, 10:24 
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Le capitaine n'en attendait pas moins de la part du débrouillard. Un contact, voilà ce qu'il lui fallait... restait à motiver celui-ci.
« Affirmatif. Va mettre tes belles à l'abri qu'on puisse aller s'occuper de la mienne, et trouve moi un tablier blanc pour aller voir ce merdeux. »
C'était la tenue de travail des bouchers... et des chirurgiens. Une brutasse qui frappe les femmes ? On va pas le ménager...
« Il est d'active, ce sergent ? Qu'est-ce-qu'il fait ici, c'est un tire-au-cul qui se fait porter pâle ? » Voilà qui donnerait un excellent moyen de pression...
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 Sujet du message : Re: Chapitre III : Le fumier.
Message Publié : 13 Mars 2015, 12:14 
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William essayait de remettre en place les éléments que leur donnait Edwige.

« La rue des récollets... » Réfléchit il à haute voix. « Elle se trouve dans le dixième, en face de l’hôpital Saint louis... »

« Non loin il y a la gare de l'est et un peu plus haut l'échangeur du Nord qui mène aux abattoirs de la Villette d'ailleurs. »

« Dorine, savez vous s'il y a de petits abattoirs dans ce secteur ? »
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 Sujet du message : Re: Chapitre III : Le fumier.
Message Publié : 13 Mars 2015, 22:15 
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« L’est boiteux. Mais ch’sais pas pourquoi qu’est toujours là. Sergent Adelin Grossin, comme il s’appelle. »
Le Maréchal des logis-chef Pluchot rangea les bouteilles et entraina Auguste à sa suite. Il ne fallut pas négocier longtemps pour obtenir un tablier blanc auprès des infirmiers de garde : Le Capitaine Duchamp avait suffisamment de galons pour obtenir leur service empressé.

Enfin, ils se dirigèrent vers le couloir Nord. Ils s’arrêtèrent devant la porte N°1N24.
Après un « Ouais » répondant aux coups portés à la porte, Pluchot entra avec Auguste.
Le Sergent Grossin était un homme de taille moyenne, brun, portant moustache. Ses yeux furetaient en tout sens, alors que sa bouche semblait toujours ouverte. Une blessure à la joue gauche, mal soignée, avait laissé une mauvaise cicatrice, lui donnant un air de bagarreur. Ce qui était renforcé par ses épaules solides.
« Que… » lâcha-t’il en se redressant à l’entrée du médecin.

…………………………………………..

Edwige tenta de rassembler ses souvenirs. Ses épaules s’affaissèrent : « Je… je suis désolée. Je ne peux pas me souvenir de ces détails… C’était des vibrations, dans le sol… »

De son côté, William ne trouva pas plus d’informations. « Ben… il n’y a que les abattoirs de La Villette…. »
Dorine n’avait pas l’érudition d’Archibald pour savoir que les petits abattoirs de Paris, situés pour la plupart dans le Nord-Ouest de Paris, avaient été fermés en 1859 lors de leur rapatriement sur celui de La Villette…
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 Sujet du message : Re: Chapitre III : Le fumier.
Message Publié : 14 Mars 2015, 16:21 
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Charlotte console Edwige ...
« C'est dommage, mais ne vous torturez pas avec cela ...
Vous nous avez déjà donné beaucoup d'éléments que nous n'en avions en arrivant ... »

avant d'ajouter
« Parlez moi un peu de vous et de vos parents voulez-vous...
Qu'est-ce qui a pu faire penser à ces brutes qu'ils pouvaient espérer une rançon ? »


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procédé classique : faire parler une personne stressée de choses connues, familières et positives permet généralement d'endormir les réflexes défensifs de la pensée et d'aider les souvenirs annexes à ressurgir.
De plus l'info peut également se révéler intéressante...
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 Sujet du message : Re: Chapitre III : Le fumier.
Message Publié : 14 Mars 2015, 17:34 
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Pluchot ouvrit la porte et s'écarta, très règlementairement pour laisser passer l'officier:
« - V'là l'Sergent Grossin, Chirurgien-Major... »
Ce dernier entra donc dans la pièce, dardant un regard acéré vers l'individu qui s'était bien facilement redressé pour un blessé à la jambe...Une piaule (en dur) pour lui seul, tel luxe pouvait évidemment lui donner envie de rester.
« Hmmm... alors comme ça, sergent, z'êtes de la coloniale, comme moi !? » L'officier attrapa sans vergogne le menton mal rasé, tournant la tête du sous-off' pour examiner la vieille balafre sans plus de ménagement qu'on ferait avec un quartier de viande. Auguste n'avait aucun mal à rentrer dans le rôle, au cours de sa carrière il n'avait pas manqué d'exemples autoritaires avec qui on ne badinait pas.
« Du boulot d'sagouin, ça... z'avez chopé ça là-bas, du mauvais côté de la machette ? Z'étiez en poste où exactement ? »
Pour l'instant le sergent devait se demander ce qu'on lui voulait, mais avoir pleinement conscience que ce n'était pas à lui de poser des questions (devant deux supérieurs).
Commençant par les réponses que celui serait obligé de donner, le capitaine comptait bien l'entraîner à continuer sur cette lancée, jusque là où il le voulait -sans lui laisser le temps de réfléchir. Aux questions d'un supérieur, les réponses doivent être sans hésitation.
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 Sujet du message : Re: Chapitre III : Le fumier.
Message Publié : 16 Mars 2015, 22:40 
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« Heu… oui, mon Capitaine, je suis de la coloniale… » répondit le sergent Grossin.
« Un sale coup de machette d’un de ces singes, mon Capitaine. Un sale coup à la jambe aussi. J’étais au Nord de Brazza, à Gamboma, mon Capitaine. »
L’homme se laissait regarder la cicatrice, n’osant pas s’opposer à un officier, mais avait pris un air suspicieux.

……………………………………………………

Edwige parla de ses parents. « Mon père possède une fabrique de vinaigre, qui se vend bien. Nous vivons bien. Je pense que ces horribles personnages voulaient de l’argent, c’est tout… »
Malheureusement, pas d’informations supplémentaires lui vint sur ses agresseurs ou le lieu de sa détention.
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 Sujet du message : Re: Chapitre III : Le fumier.
Message Publié : 16 Mars 2015, 23:41 
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« une fabrique de vinaigre ?! ... rien à voir directement avec Sabine ou on père ... »
...
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 Sujet du message : Re: Chapitre III : Le fumier.
Message Publié : 17 Mars 2015, 00:18 
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« Hrm... »

Quelque chose dérangeait le scientifique. Il ne comprenait pas l'enlèvement de Dorine par ces hommes, tes qu'on les lui avait présenté. Enlever la jeune femme ici présente contre une rançon puis venir enlever Sabine, sans la moindre demande de monnaie sonnante et trébuchante... Ces hommes n'étaient-ils que motivés par l'appat du gain, et dans ce cas, qui payait? Si la somme était importante, elle ne passerait peut-être pas inaperçu et orienterait plus aisément vers des suspects plus aisés que la normale. Il faudrait d'abord connaitre quelle somme avait été demandé pour Dorine et la seule solution qu'envisageait Archibald était de prévenir ses parents et leur demander... Sans doute le scientifique n'était-il pas vraiment dans son élément car chaque réponse s'accompagnait d'autres questions hélas hors de son domaine de compétence

Confiant son opinion a William et Charlotte discretement hors de portee des oreilles de la convalescente puis ajouta:

« Je vais aller passer un coup de téléphone, voir si Louis aurait des nouvelles ou si de nouveaux élément seraient remontés... Cette histoire d'enlèvement me chiffonne de plus en plus... »
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 Sujet du message : Re: Chapitre III : Le fumier.
Message Publié : 17 Mars 2015, 00:35 
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« Il me semble qu'il y ait méprise ....
Dorine, c'est Dorine MULOT, ma femme de charge et la maman de Jéhan MULOT, mon élève ...
la blessée, ramassée par Dorine et amenée chez moi, c'est Edwige DOUVILLE ...
Et elles ne sont clairement pas de condition comparables ...
Mais je vous l'accore, nulle rançon sonnante n'a été pour l'heure demandée pour Sabine de St Perier ... uniquement une rançon immatérielle ... la responsabilité endossée, par son père notre ami commun, pour les malversations qui défrayent les chroniques ... »
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