Trouver un fiacre à cet heure aurait pu paraître difficile, mais dans ce quartier proche de la Sorbonne, un Samedi soir, Auguste n’eut qu’à lever la main pour en obtenir un. Il n’en avait pas vraiment besoin : Le Val de Grâce n’était bien loin de la demeure du Comte, et Auguste était de bonne condition physique, mais gagner quelques minutes pouvait s’avérer précieux.

Ainsi, rapidement, l’officier frappa la porte d’entrée de la demeure du Comte Firmin de Saint-Périer.
« Bonsoir Capitaine Duchamp. Monsieur Muller m’a demandé de vous dire qu’il s’était rendu chez Mademoiselle Touttain, rue de Belleville. Tout le monde s’est rendu là-bas… » annonça directement Hector, en ouvrant la porte.
Auguste pouvait bien sûr lever immédiatement le bras pour se faire remarquer du cocher, qui rangeait son argent, et prendre à nouveau le fiacre qui venait de le déposer dans le Sud du quartier Montmartre.

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William provoqua le dégout des gens qu’il venait de croiser.
Il put s’approcher de la demeure des Douville, sans qu’aucune intervention ne l’en empêche. Regardant de droite et de gauche, discrètement, l’anglais borgne ne trouva aucun observateur particulier.

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Le repas chez Charlotte se déroulait dans un calme apparent. Tous attendaient des informations supplémentaires. William ou Auguste en apporteraient-ils ?

En passant, William essaya de regarder à l'intérieur de la demeure, à travers les grandes fenêtres du rez de chaussée puis il alla tambouriner à la porte.
Il attendit, le dos contre un des montants de la grande porte, regardant d'un air désespéré sa bouteille vide.

En réalité, le journaliste restait aux aguets. Le dos au mur, de profil pour faire une cible moins évidente et observant la rue dans les reflets déformés de la bouteille.

« -Monsieur le Comte... aussi ? » fit préciser aussitôt Auguste, grimaçant à la réponse négative...
Baste ! Il n'avait pas pris un fiacre pour cette courte course, mais bien pour pouvoir mener son monde à St Bernard !
« Hrrm ! Laissez la porte ouverte, Hector... où est St Périer ? » Se retournant derechef vers le cocher, il lui proposa :
« Hola ! Une course pour deux à Belleville, ça vous intéresse ? » en lui tendant une semeuse à deux francs « voilà pour le quart d'heure d'attente... »

William ne vit malheureusement pas grand chose à travers les rideaux épais de la fenêtre de la demeure des Douville. Et dans la rue, nul ne semblait venir voir ce poivrot qui titubait d'une maison à la suivante.
La porte s'ouvrit sur un majordome en costume rayé.
« Qu'est-ce... Nous n'avons pas d'argent à vous donner. » Il allait refermer la porte.

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Le Comte Firmin de Saint-Périer ne souhaitait pas voir Auguste, annonça Hector. Le médecin-militaire, décidé, dut aller au-delà de ce qu'autorisait la décence pour s'imposer face à Hector, et entrer quand même dans la chambre.
Déclamant sans attendre ses premiers mots, il trouva le Comte inanimé, dans son lit.

Afin de pouvoir s'endormir malgré le chagrin qui l'envahissait, le Comte avait pris plusieurs somnifères puissants, au vu des flacons disposés sur la table de nuit. Même si Auguste arrivait à le réveiller, il ne serait pas d'une grande aide.

Surtout, le pistolet, simplement posé sur la table de travail et non rangé dans un quelconque lieu approprié, laissait entrevoir les « solutions » qu'envisageaient le Comte si sa fille n'était pas libérée.

L'inflexibilité du majordome n'était qu'un obstacle de plus. Dieu savait pourtant qu'il n'en avait guère besoin en cet instant !
« Désolé Hector... votre toute neuve autorité en ces lieux n'a pas préséance sur la mienne, médicale autant qu'amicale... »
Passant sitôt outre la prévenance du majordome, il courut jusqu'à la chambre imprudemment désignée par celui-ci, entrant en trombe et sans cérémonie, annonçant au ministre bientôt déchu :
« L'heure n'est pas à se morfondre, mon ami... »
Son professionnalisme reprenant le pas sur ses intentions, il interrompit sa diatribe pour se précipiter auprès du comte, inanimé, vérifiant son pouls tout en jaugeant immédiatement la situation aux indices en évidence...
« ...grmmbl... trop de politique, voilà ce qu'il en est... le Magnolia, ça ne se décrète pas, ça se mérite mon ami... » grommela-t-il pour lui même. Inspectant aussitôt les flacons, le praticien se fit une raison : après tout, cela avait pu éviter à Rémy de faire une (grosse) bêtise ! Confisquant immédiatement le pistolet, le capitaine abandonna en l'état St Périer, pour ressortir, répliquant à la moue désapprobatrice du serviteur :
« Ne faites pas cette tête, Hector... demain, il ne se souviendra de rien et mon intervention "à la hussarde" l'aura utilement démuni de son arme... ce que nul ne vous reprochera. »
Filant dans le couloir jusqu'à sa propre chambre, il extirpa de sa malle tout "le nécessaire" pour cette soirée impromptue, qu'il emballa soit dans sa trousse d'urgence (armes blanches africaines : machette et pranga) soit en poche : pistolet d'ordonnance, balles modernes à poudre sans fumée, et monnaie française -qui file aussi à toute vitesse-.
Sa trousse sous le bras, il dévalera ensuite les escaliers jusqu'au fiacre... pour une course solitaire vers l'adresse de la demoiselle Touttain à Belleville.

Une fois devant la porte de Charlotte, Le Docteur Duchamps put choisir entre toquer à la porte ou tirer la chaine de la cloche.
Quel que soit son choix, la porte s'ouvre aussitôt à la volée devant une Charlotte qui, en le voyant, devient rayonnante, « Oh ! Docteur Duchamps ! C'est vous ! Nous n'attendons plus que le retour de Monsieur Battlestone » s'efface pour le laisser entrer, tout en le débarrassant de son manteau et en le conduisant au grand salon où elle dépose le manteau sur le sofa avec les autres « Venez par ici, servez-vous, c'est un petit buffet improvisé, pour reprendre des forces avant de poursuivre. Alors, vous avez des informations à nous communiquer ? Ma blessée a visiblement été victime des mêmes monstres, mais elle a du mal à localiser l'endroit où elle a été retenue. Monsieur William est allé voir ses parents, elle était retenue contre-rançon, du moins c'est ce qu'il lui ont dit, mais ils l'ont surtout utilisée pour assouvir leurs bas instincts, je ne suis pas sure qu'ils aient eu l'intention de la rendre à ses parents ... Ils la transportaient pour « faire de la place » pour une nouvelle ... la veille de l'enlèvement de Sabine !
Mais venez, servez-vous, mangez, ... voudrez-vous du café ? du thé ? une soupe ? et surtout dite-nous ce que vous avez trouvé ... »

Dès l'arrivée d'Auguste, la demoiselle Touttain l'emporta dans son propre tourbillon, au coeur de sa maisonnée. Quant à lui, se sustenter n'était pas l'urgence mais de toute façon, il devait bien partager avec les autres ce qu'il venait d'apprendre. Par la grâce du Maréchal des Logis Chef et de la langue si rude à délier de Grossin : les liens évidents des exactions congolaises du Magnolia avec le colonial Duport démobilisé, ses singes recrutés parmi les gueules cassées, l'adresse toute provisoire de leur repaire des abattoirs, et ses appuis dans la hiérarchie militaire/policière/politique :
« Il ne serait pas prudent de faire appel à des forces extérieures, même au sein de la police ces malfrats semblent avoir des antennes ; j'ai de mon côté lancé recrutement exprès de renfort, mais l'heure n'est pas à tergiverser. Il nous faut y aller au plus vite, les surprendre au nid avant qu'ils ne s'envolent... »
L'affaire était risquée, il n'insisterait pas à ce sujet... mais c'était pour lui la seule chance de retrouver Sabine en vie. Il ne fallait pas compter sur un deuxième miracle "à la Douville".
La baronne n'était heureusement pas là, mais il se demandait bien comment il pourrait empêcher l'intrépide Charlotte de s'exposer à nouveau...

Servant d'autorité au Dr Duchamps une tasse de thé, une assiette de charcuterie accompagnée de 2 belles tranches épaisse taillées dans la miche de pain posée sur la table, Charlotte rétorque : « Partir immédiatement, rien ne me ferait plus plaisir, je vous l'assure ! Mais Monsieur Battlestone est parti rue des Récollets et il y a plus d'un itinéraire pour s'y rendre depuis ici. Le plus sage, bien qu'il m'en coûte de le dire, serait de l'attendre .... Profitez-en pour manger un peu, prendre des forces maintenant nous permettra d'être un peu plus efficace. »

« Manger? Encore? Ah, non! Je suis repu! »

Le scientifique n'avait pas dit grand chose depuis le départ de William, réfléchissant à la situation et à diverses possibilités. L'implication d'une intervention musclée lui tira un sourire, lui qui n'était pas ce qu'on appelle un athlète...

« Vous me flattez Monsieur Legabier, si mon modeste buffet improvisé a su vous rassasier. J'insistais surtout auprès du Docteur Duchamps qui n'a certainement rien avalé depuis ce matin et qui doit prendre des forces avant de repartir. » dit gentiment Charlotte au scientifique tout en poussant l'assiette copieusement garnie vers le docteur.
« Je vais de ce pas nous préparer des bouteilles de boissons chaude .... » ajoute-t-elle en se rendant à la cuisine pour voir où en sont les préparatifs de thé et de café demandés.

Dorine sait faire du café, du bon, du fort. Et c'est d'autant plus facile avec la cafetière et l'excellent café du prêtre de la paroisse. Pour le thé, Charlotte a été assez claire dans son explication, mais pas suffisamment pour le dosage, de ce fait le thé est très fort.

Se mettant à la recherche de bouteilles pour mettre de côté les boissons chaudes en vue de l'expédition, Sabine risquant d'avoir besoin de réconfort et les autres de rester éveillés, Charlotte entreprend de rincer 2 bouteilles de limonade à bouchons hermétiques et d'en remplir une d'eau bouillante et l'autre à demi de thé.
Versant de l'eau bouillante pour compléter la théière et la demi-bouteille de thé, elle demande à Dorine : « Merci de bien vouloir refaire tout de suite du café pour la suite, et de servir de suite à ces messieurs celui-ci » en versant celui déjà préparé dans sa deuxième théière.
Pendant que Dorine s'en va servir le café, Charlotte entreprend de rincer deux autres bouteilles, d'agencer son panier avec 6 bols encastrés les uns dans les autres, prépare des serviettes éponge pour les bouteilles, tant pour limiter la casse que pour conserver la chaleur. Puis elle achève de mouliner la soupe pour pouvoir la verser dans les bouteilles supplémentaires, la dilue un tout petit peu et la maintient au chaud. Les bouteilles ne seront remplies qu'à la dernière minute pour rester aussi chaudes que possible aussi longtemps qu'il risque d'être nécessaire.

Ses préparatifs achevés, ce qui ne lui aura demandé qu'une dizaine de minutes empressées, Charlotte se précipite au salon pour rejoindre ses « invités » et leur annoncer tout en en vérifiant le niveau de l'assiette du Dr Duchamps : « Voilà ! Nous n'attendons plus que Monsieur Battlestone, j'espère qu'il ne sera pas trop long.
Cher Docteur, à quelle heure vos renforts arriveront-ils ? Puisque cet emplacement est provisoire, devons nous y partir de suite ? Quel est votre plan de bataille, vous qui êtes le plus versé dans les arts militaires de nous tous ? avons-nous un plan d'action ? »

Calant rapidement son pied contre le battant de la porte, William empêcha le fringant domestique de la lui claquer aux narines.
Prenant appui sur sa canne, dans le même mouvement il envoya un bon coup d'épaule au pingouin et entra dans le corridor, fermant la porte derrière lui. Avant que l'autre ne se mette à brailler, William lui lança.
« Va chercher ton maître, j'ai des nouvelles de mademoiselle Edwige. »

William réussit sans mal à s’immiscer dans la demeure des Douville. Le majordome pensait avoir affaire à un soulard, et n’avait pas mis la force nécessaire pour évincer un homme comme l’anglais.

Le ton qu’utilisa William surpris le serviteur. Le contenu acheva de le rendre blême. « Hein ? Que…
- Hector, que se passe-t’il ? Qui est cet homme. »
En robe de chambre luxueuse, un homme à la chevelure ébouriffée, aux yeux cernés et fatigués, apparut en haut des marches de l’escalier. Un révolver était bien visible dans sa main. C'est que l'introduction du reporter, transformé en mendiant, ressemblait trop à une agression.
« Je ne sais pas, Monsieur, il s’est introduit… » le majordome semblait décontenancé.

« M. Douville, je n'ai que peu de temps. »Commença William sans faire le moindre mouvement, ce qui aurait pu avoir de funestes conséquences au vue de la nervosité du Douville et du pétard qu'il tenait entre ses mains. Déformation professionnelle il imaginait déjà les titres des faits divers :" ça tourne au vinaigre chez Douville".

« Votre fille est vivante et en sécurité. Mais la vie d'une autre jeune personne est en jeu. »
Il laissa un peu le temps à Douville de digéré l'information.

« Le temps est compté. Où deviez vous déposer la rançon ? »

« Ma fille. Vivante ? »
Monsieur Douville était visiblement ébranlé, comme si William remuait un couteau dans une plaie béante. Malgré ce, le pistolet qui était dans ses mains n’avait pas changé de mire : La poitrine de William.
« Ma… ma fille est morte. Nous avons prévenu la police. Qui êtes-vous ? Répondez ! »
Douville était en deuil, et l'arrivée d'un pochtron, même avec des paroles rassurantes, ne changerait pas facilement les choses...

William marqua un petit coup d'arrêt. Comment Douville pouvait être aussi sûr que sa fille était morte.

« Ne vous fiez pas aux apparences, j'enquête sur les ravisseurs de votre fille. Ce sont d'ignobles personnages. La police ne pourra rien dans cette affaire. »

« Edwige est en sécurité et reçoit les meilleurs soins possibles. Elle est profondément altérée par ce drame. Ses tortionnaires l'ont sauvagement abandonnée sur le pavée mais elle a survécu. »

William comptait intérieurement le temps qui filait.

« M. Douville » Insista t il « ces monstres on capturé une autre jeune fille. Il nous faut votre aide pour les arrêter. Où devait être versée la rançon ? »

Monsieur Douville hésita. « Ma… ma fille est vivante ? »
La vague de bonheur qui l’assaillit faillit le faire tomber dans l’escalier. En tout cas, il avait heureusement changé la direction de son arme pour s’accrocher à la rampe.
William semblait l'avoir convaincu.
« Nous n’y croyions plus… nous avions payé ce qu’ils demandaient, mais Edwige n’était toujours pas libérée… La police nous a dit qu’il n’y avait aucune chance qu’elle ait survécu. Dans des cas comme cela… d'enlèvements... vous comprenez… »

Mme Douville apparut en haut des escaliers, et des effusions commencèrent, que William eut du mal à stopper pour poser ses questions.
« Ha oui… J’ai déposé l’argent dans une boite aux lettres, rue Riquet. Au numéro 12, mais elle était juste posée au sol, sans nom. J’y suis retourné, la boite aux lettres n’y est plus, bien évidemment… Dites-moi, où se trouve notre fille ? »

Carte invalide ou supprimée

William secoua lentement la tête.
« Pour sa sécurité et la votre, je ne peux pas vous dire où elle se trouve tant que ces monstres n'auront pas été mis hors d'état de nuire. Ce qui ne saurait tarder avec votre aide. »

William changea vite de sujet comptant les secondes et essayant de visualiser où se trouvait la rue Riquet. Il n'était pas parisien et même pas français, il avait un peu de mal à s'y retrouver.

« Y a t il un abattoir désaffecté proche de la rue Riquet ou connaissez vous un de ces établissements entre ici et la butte Montmartre ? »

Ces êtres malfaisants ne pouvaient certainement pas errer trop loin dans Paris. Il avaient du rapidement ramener la rançon. William sentait - peut être à tort - que leur planque devait se trouver entre ces quartier. Sans doute pas très loin d'ici.

« Des abattoirs désafectés ? Je n’en sais rien… Certainement, il y en avait beaucoup, à La Villette.
Mais vous ne pouvez pas nous laisser sans voir notre fille ! Qu'est-ce que vous voulez ? De l'argent ? Dites-nous où elle est, ou j’appelle la police ! »
L’arme était à nouveau braquée vers William. L’homme serait prêt à tout pour retrouver Edwige, cela ne faisait aucun doute. Le serviteur s'était intercalé entre William et la porte.

William ne se départit pas de son calme, bien qu'intérieurement l'angoisse lui tenaillait le cœur. "Sans peur point de courage" disait on.
Il avisa vaguement la porte. Le majordome pouvait être rapidement écarté mais, dans le même temps, même si Douville était piètre tireur, a cette distance, il pouvait difficilement rater sa cible.

« Calmez vous monsieur Douville. »Intima le journaliste d'un ton apaisant. « Je ne suis pas votre ennemi. Et vous vous apprêtez à tirer sur la seule personne qui sait où est votre fille. Soyez raisonnable. »

William fixait Douville avec un sourire de bienveillance. Il comprenait l'angoisse de ce père. Une des raison pour lesquelles il n'avait pas d'enfant.

« M. Douville ... au matin, je vous le promets, je viendrais moi même vous conduire auprès d'Edwige. Elle est vivante. Et en ce moment elle doit sans doute être devant un bon repas, en sécurité, dans un lit douillet. »

Il laissa le temps au vinaigrier d'imaginer le scène.

« Maintenant, réfléchissez un instant au conséquence d'un acte impulsif. Si vous me tirez dessus maintenant, comment trouverez vous l'endroit où elle est soignée. En outre, l'agent qui fait le planton dans le quartier entendra le coup de feu. Voulez vous donc qu'Edwige à peine remise apprenne que son père est accusé de meurtre. »

« Vengez vous plutôt des monstres qui ont fait subir ces affreux supplices à votre fille. Laissez moi les trouver et les détruire. Et si vous n'avez pas confiance, ordonnez à votre majordome de m’accompagner. Deux bras de plus ne seront pas de trop dans cette affaire. Demain matin en retrouvant Edwige vous aurez alors le bonheur de lui annoncer que ces êtres malfaisant ont été anéantis et qu'elle est à présent en parfaite sécurité. »