« Quelqu'un qui voulait obtenir quelque chose, j'imagine. »

Helea observa la scene en soupirant et s'approcha de Vic:

« Ameiko avait a faire ici, c'est pour ca qu'on est venu... On l'a pas retrouvée...  »

Se tournant vers celui qui avait vomi, elle ajouta:

« Monte la garde dehors et assure toi que personne ne rentre. »

« Liée? Attend, tu veux dire liée liée, genre responsable? Non mais c'est Ameïko, là... Je pense plutôt qu'elle s'est retrouvée embringuée dans une histoire familiale et qu'elle fait partie des pots cassés. Déjà, elle est pas morte sinon elle serait ici avec les autres. Maintenant... Pourquoi ils l'ont emmenés? Grosse question, ça.  »

Descendant calmement, une fois arrivée en bas, la prêtresse pinça les lèvres et siffla pour appeler la Teigne avant d'ajouter:

« Comme ça, si ils restent de ces saloperies, ils sauront où on est et ça nous évitera d'avoir à les chercher. »

« Non, quand il est donné directement a l'ordre puis dépensé dans l'achat de materiel qui sera consacré et fourni aux initiés, une fois les depenses courantes reglees. »

Héléa passa la main sur sa nuque avant d'ajouter:

« Nous prétons des voeux, vous savez... Et a choisir entre le voeu de jeun, de pauvreté et de célibat... Le choix est vite fait. De toute façon, je n'emporterai pas mon or dans la tombe alors... Autant profiter des plaisirs simples de la vie en attendant, en laissant notre ordre s'occuper des menues dépenses et nous fournir nos affaires.

Et vous, mairesse, c'est un choix de carrière ou on vous a collé là parce que vous sembliez être la mieux disposée pour le faire.

Tiens, d'ailleurs, il faudra que j'aille voir le pere Zantus a la Cathédrale. Peut-etre pourra-t'il user de magie pour contacter les miens et battre le rappel vers ici, meme si j'en doute. »

« Moui... J'imagine qu'on pourra faire une exception pour cette fois... Et puis, bon, on a pas vraiment le choix, en l'occurrence... »

La prêtresse écouta la mairesse raconter l'histoire de son accession au pouvoir et opina du chef:

« Il vaut mieux donner le pouvoir à ceux qui n'en veulent pas. Au moins, on sait qu'ils n'ont pas cherché activement à l'obtenir, à n'importe quel prix. »

« Leur mentir ne sert à rien, Kendra. Quand les gobelins seront à leurs portes, ils auront besoin d'être prêts. Et plus on s'y prend tôt, mieux c'est... »

Suivant la mairesse jusqu'à Vic, elle écouta calmement l'échange avant d'ajouter:

« Mouaip. Et quelque chose de tenace qui les empêche de passer comme il faut... Parce que 3 gravats, ils vont le déboucher vite fait et venir nous tanner la peau du cul après. L'autre solution serait de pas le boucher et de s'en servir contre eux pour les harceler voir évacuer si besoin est. Mais bon, c'est votre décision, madame. »

« C'est pour ça que je comptais refiler le boulot à Chorune. Ça l'endurcira, qui plus est. Allons à la forge. »

Héléa suivit donc la mairesse vers la forge pour y commander du matériel.

« Quand les gobelins ont attaqué, Chorune a foncé dans la mêlée sans hésiter là où des gaillards plus grands et plus forts qu'elle ont fui en criant. Accordez-lui plus de crédits, mairesse, si elle continue sur cette voie, elle sera de ceux que les jeunes voudront imiter dans quelques années. »

Observant les mastiffs, la prêtresse jeta un coup d'oeil vers la Teigne, grognant aussi. Le chien combattait aux cotés de sa maîtresse depuis quelques temps déjà et ce n'était pas 3 mastiffs trop bien nourris et habitués à vivre une vie paisible qui allait l'effrayer. Aussi, Héléa opina du chef et gueula un bon coup:

« Cassez-vous ou je vous bourre la gueule. 2 fois, pour être sure. »

Son chien comptait sur elle, elle n'allait pas le laisser tomber.

« Ça. »

Héléa pointa une armure de plaque sur son chevalet.

« Combien??? »

Héléa fit les yeux ronds et regarda l'armure avant d'ajouter:

« Bon, bah, laissez tomber. Je pensais pas que c'était aussi cher... C'est qu'on nous donne pas les prix, au temple. On nous fournit, point barre... J'imagine qu'en vous revendant mon ancienne, ça ne suffirait pas... Bon, et bien, je vais réfléchir à autre chose, navrée pour le dérangement. »

Se tournant vers la mairesse, elle enchaîna:

« On peut y aller. »