« Bien, dit Eustache. Il me semble que prendre notre déposition est effectivement le mieux à faire. Cela fait plaisir d'être en présence de professionnel compétents ! »
Eustache le flatte, évidemment, mais pas pour en obtenir quelque chose. Juste parce qu'il constate que le Maréchal des Logis est quelque peu dépassé par cette histoire. Il faut donc qu'il se détende pour agir et il n'y a rien de mieux que les réflexes professionnels pour cela (surtout quand on vous dit que, justement, vous faites très bien votre boulot).
En bon juriste de formation (vu qu'il est greffier et qu'il a donc lu des centaines de dépositions) Eustache lui décline son identité complète, nom, prénom, date de naissance, lieu de naissance, âge, progession, adresse et invite Cynthia à faire de même. Il le fait à la vitesse qu'il faut pour que le Maréchal des Logis puisse l'écrire sans stresser.
Puis il lui dicte :
« Ayant lu le journal et appris la nouvelle du défunt retrouvé, les deux personnes sus-mentionnées déclarent qu'il y a de fortes chances pour que le coffret à bijoux retrouvé soit celui qui a été dérobé dans la demeure du Duc de Dournazac, dans laquelle ils demeurent actuellement, y ayant été invités par ce dernier.
Ils ajoutent qu'il sera facile de le vérifier en venant présenter le dit coffret au Duc.
Les deux personnes sus-mentionnées retournent dans la demeure du Duc et se tiennent à l'entière disposition de la gendarmerie pour toute information complémentaire. »
Eustache relis ensuite la déposition, invite Cynthia à faire de même, à la signer, puis la signe lui aussi.
« Maréchal des logis, ajoute-t-il en se mettant à nouveau presque au garde à vous, c'était un plaisir. Merci beaucoup. »
Et il lui sert vigoureusement la main.
« Si vous, ne voyez rien à ajouter, ma chère Cynthia, je pense que nous pouvons reprendre notre route. Avec cette déposition en bonne et due forme, le Commandant sera informé dans la journée, sinon dans l'heure. »
Petit message subliminal au Maréchal des Logis : c'est urgent.
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