« Un bon combattant est un combattant vivant ahahah » lui lança le Maître tandis qu'il cravachait son cheval.
« On se retrouvera vermisseau..... » rajouta-t-il alors qu'il disparaissait petit à petit derrière les arbres du bosquet.

L'intelligence de l'un ne faisait pas celle de l'autre. Désemparé, esseulé, se sentant perdu, le dernier homme dans un accès de démence s'attaqua violemment à Roza, qui toujours un peu gênée par le sang qui lui recouvrait le visage ne vit pas l'attaque arriver.

Anselme pendant ce temps s'était occupé de stabiliser Hector, qui se trouvait donc être encore en vie et conscient.
Il ne termina pas sa dernière phrase, s'apercevant avec contretemps qu'un malfrat était encore là, et toujours combattif.
Non loin de lui une jeune fille aux long cheveux mouillés fixait la scène de ses yeux noirs brillants.

Les cris des enfants s'étaient atténués dans les chariots.

Se détournant de ce futur problème s’enfuyant à cheval au loin, Brand se retourna pour constater que l’homme de main restant semblait avoir cédé de l’incertitude à la folie.

Voyant qu’il avait blessé Roza, il se précipita vers lui et tenta de lui asséner un coup du pommeau de son épée, afin de l’assommer pour pouvoir le questionner.

Attaque 69-20: Artos lance 1d100 et obtient 26 (26)
Degats: Artos lance 1d3+1+1d4 et obtient 4 (1, 2)

Par un coup bien placé, Brand surprend son adversaire et l'assomme, son corps s'écroulant sur le sol près du cadavre de Trombec.

Se rendant compte que le combat était fini, Hector se releva difficilement et invectiva l'homme qui fuyait à cheval.

« Ouais c'est ça ! Déguerpis avant que j'me fâche ! »

Puis il se retourna vers ses camarades avec un sourire de fausse assurance.

« Ça va, vous ? »

Roza est étonnée.

« Hector ! »

S'exclame-t-elle en voyant Hector se relever de terre.

Elle se précipite vers lui, sur le point de l'attraper dans une étreinte enthousiaste, avant de remarquer la macabre blessure dans son ventre.

« Eh bien, prenons soin de toi ! Anselme, ouais, continuons à faire ce que tu faisais... Je vais aller danser sur le cadavre de Trombec pendant que tu le soignes. »

Roza recule maladroitement avant de s'agenouiller et d'attacher les poignets de l'esclavagiste inconscient derrière son dos.

Anselme rassura Hector d'une voix calme.
« Ne t'agites pas trop pour ne pas rouvrir la blessure... » et d'un ton plus fort, limite autoritaire il ajouta:
« Je vais m'occuper de vous tous mais dans l'ordre, c'est important un peu d'ordre après tout ce désordre. »
Et ainsi il passa d'abord auprèes de chaque personne étendue au sol, malfrats y compris, pour faire un dignostic rapide de qui pouvait être suavé et qui aurait droit à une sépulture.
Ensuite il porta plus longuement son attention sur la créature noircie au sol.
Qu'était ce donc ?
Que lui est elle arrivé ?
Peut il lui prodiguer des soins ?

En même temps et d'une voix plus douce il interpella le guerrier et la danseuse.
« Roza, Brand, pouvez tu libérer les enfants et leur trouver à boire et manger ? Au pire on prendra de mes rations sur la mule laissée près de la route. Je regarderai vos égratignure juste après. »

C'était bien la première fois qu'il parlait autant d'affilé...

La réaction de Roza rappela sa condition à Hector et, l'adrénaline du combat retombant, la douleur se fit plus intense. Il posa un genou à terre.
« Ugh ! J'avais presque oublié. Haha... »

Voyant que le regard d'Anselme s'était posé sur l'étrange être à la peau calcinée, Hector commenta :
« Il est mort. Aucune idée de ce que c'est mais... c'est bien mort. Mais on aura le temps d'en discuter plus tard. On a plus urgent. »
Hector continuait de parler à Anselme en se dirigeant douloureusement vers la jeune fille apeurée.
« Occupe toi des enfants d'abord. Je pense qu'ils sont en plus mauvais état que nous. »

Arrivé à la hauteur de la petite fille, il s'agenouilla et tenta de la rassurer.
« Hey... moi c'est Hector. Tu ne crains rien avec nous. On ne va pas vous faire de mal. »
Il se tourna vers Brand, le visage maculé du sang de ses ennemis.
« Bon d'accord, LUI il fait un peu peur mais il est pas méchant. »
« Et toi ? Comment tu t'app... UGH ! »

Sa blessure plus grave qu'il ne voulait l'admettre, réduisit Hector au silence et le fit tomber en arrière en se tenant le buste.
1 dé effacé.

Il fallut quelques instants à Brand pour retrouver son calme habituel, et faire redescendre l'adrénaline. Voyant qu'Hector se relevait il poussa un grand soupir de soulagement.

« Content que tu sois de retour parmi nous ! »

Puis en voyant le regard horrifié des enfants lorsqu'ils commencèrent à sortir de la cage, il se rendit compte qu'il était tout poisseux du sang de Trombec. tu l'as pas volée celle-là.

Il saisit un morceau d'étoffe sur le cadavre du misérable et s'essuya le visage avec.

Il fit quelques pas vers la créature tombée du ciel pour l'observer plus en détail, essayer de comprendre pourquoi elle était tombée et surtout pourquoi elle était aussi carbonisée...

Puis il jeta un coup d'œil à la ronde et annonça à ses compagnons à voix basse : « nous ne devrions pas rester ici trop longtemps, l'homme en noir pourrait revenir avec des renforts. Emmenons ces enfants au village le plus proche, et trouvons un coin dans la forêt pour dormir, il est possible qu'il ratisse aussi les villages alentours à notre recherche... »


Si utile, perception pour l'observation de l'homme-oiseau tombé du ciel
Perception 62: Artos lance 1d100 et obtient 85 (85)

L' inconscience d'Hector qui aurait pu ne pas être simulé dû à la violence du coup l'était et tout le monde s'en réjouit. Cependant sa grave blessure était bien réelle et lorsqu'il tenta de s'approcher de la jeune fille, qui devait avoir une quinzaine d'années tout au plus, sa douleur revint. La jeune fille aux yeux clairs resta de marbre devant la souffrance d'Hector, ne bougeant pas d'un centimètre de sa position.

Brand qui avait pris un méchant coup également, mais avec moindre gravité dû à sa corpulence, s'occupa de libérer les enfants des cages après avoir récupérer la clé sur le corps de Trombec. L'âge et sexe des enfants étaient variés, allant de 10 ans à 15 ans environ, basé sur leur physique, avec plus de garçons (7) que de filles (3, sans compter la jeune fille en face d'Hector)
Les gros tonneaux accrochés de chaque côté des chariots contenaient eau et nourriture.
Les enfants sortirent en se méfiant de Brand et s'éloignèrent des chariots tout en restant groupé entre eux. Un garçon prenant le dessus sur les autres essayait de calmer le groupe.

Roza, bien que n'ayant reçu quelques légers coups, était recouverte de sang, mais c'était celui de Trombec. Pris d'une frénésie, elle se mit à danser comme une folle autour de son corps sans vie. Avec sa longue chevelure rousse bouclée, on aurait dit une sorcière tentant d'exorciser un être maléfique.

Anselme avait lui aussi plusieurs coups qui l'avaient bien fatigués, mais son volonté était toute diriger vers l'étrange créature.
Sa peau et ses ailes noircies comme carbonisées (voir description plus haut) faisaient en fait partie de son ADN. C'était vraiment étrange, ni récent, ni vieux, mais pourtant tellement similaire. Il n'avait aucun équipement particulier sur lui, si ce n'est des vêtements en cuir bouilli, moulant son corps fin et svelte, mais musclé. Vêtements fourrés ceci-dit.
Petit jet de Guérison pour en savoir plus stp

Anselme voyant ses compagnons s'occuper des enfants pris quelques minutes pour examiner attentivement la créature tombée du ciel se promettant de tout noter dans son livret de cuir resté sur sa mule un peu plus loin.
Il lui fallait savoir s'il y avait encore quelque chose à faire ou bien lui proposer une sépulture décente.

Une fois son inspection menée à bien il dit.
« Je sais que nous ne devrions pas trainer mais je vais passer parmi vous pendant que vous vous reposez et vous restaurez afin d'examiner vos blessures.
Laissez moi un instant et que je revienne avec nos montures et Hilda... »

Sur ce il s'éloigna pour revenir quelques minutes plus tard avec leurs coursiers et sa fidèle mule à la placidité légendaire.

De temps en temps, en particulier dans les moments de détresse, Roza parle à sa sœur Yelena dans sa tête. Bien qu'elles soient séparées par des distances impossibles, elle se sentait paradoxalement très proche d'elle.
« Hé, ma nana ! Je sais que Trombec a finalement jeté un coup d'œil à la merde, mais c'est assez bizarre de danser sur un cadavre devant des enfants. »

« Oh, est-ce que je faisais vraiment ça ? J'ai dit que je le ferais pour plaisanter, puis avant de m'en rendre compte, je le faisais réellement. »

« Heureusement que je te l'ai dit, hein ? »

« Ouaip, c'est vrai, tu es plein de bons conseils. Alors, laisse-moi tranquille, j'ai des enfants à charmer. »

Roza tente d'essuyer le sang de son visage avec sa manche, mais en fait, elle l'étale partout.

Elle trottine vers l'endroit où les enfants sont blottis, s'accroupit et dit : « Salut les petits ! Je parie que vous êtes tous un peu effrayés par toute la violence, la mort, et peut-être même la danse. Ne vous inquiétez plus, tout est fini, nous nous occuperons de vous une fois que nous aurons compris à quoi cela ressemble. » Un grand sourire sanglant.

Voyant que ses compagnons s’occupaient des enfants, il s’éloigna de cette engeance bruyante et se rapprocha des chevaux. Il fit des gestes d’apaisement, leur parla a voix basses aux oreilles, et les rassembla dans un coin, afin de préparer leur départ au plus vite.

Il sorti également quelques bandages de son paquet et s’en servir pour panser la plaie que lui avait fait le premier homme de main. Il grommela de douleur en se pansant le torse, et en profita pour panser sa plaie sous la marque dans son cou.

A la suite, il lança à la ronde : « dans quelle direction pouvons nous trouver un village ? »

Hector se redressa mais restait assis.
Il s'adressa de nouveau à la jeune fille.
« Haha... désolé... Au fait, tu peux aller rejoindre les autres si tu veux. Peux être que tu as des amis ou des frères et sœurs parmi eux. »
Il réfléchit un instant.
« Hé mais... peut-être que je te parle mais tu ne comprends pas ? Je suis vraiment désolé. »
Et Hector dit dans toutes les langues qu'il connait :
« Je suis désolé. Parles tu cette langue ? Si tu comprends hoche la tête. »

Étant de la région, Hector réfléchit à la question de Brand. Il était plutôt citadin mais peut-être avait-il connaissance d'un hameau à proximité.

Aucun d'entre vous n'était du coin, et vos voyages respectifs vous avez tous menés vers l'Ouest d' A'Arkhan. Seul Anselme pouvait avoir une vague connaissance de la région lui qui était descendu vers le Sud lorsqu'il avait quitté Ravenhorn.
Toujours est-il que là où il y avait de l'eau, il y avait de la vie et peut-être certainement donc un village. Il suffisait de suivre l'eau tout simplement.

Anselme examina plus attentivement l'humanoïde ailé. Hormis son étrange aspect et ses ailes, Anselme ne perçut pas de traces de coup sur lui, uniquement de multiples griffures après être passé à travers les branches des arbres du bosquet. D'après lui, ce qui l'avait tué était sa chute. Il était plutôt grand, svelte, finement musclé. Ses oreilles étaient légèrement pointues, mais rien de comparables avec ceux des Elfes. Bien que n'en ayant jamais vu de ses yeux, Anselme avait tout de même pu voir des illustrations des Elfes de l'immense forêt de Sombreval. Il nota une petite bourse attachée à sa ceinture qui contenait de petits objets en pierre sculptés qui n'avaient pas de sens pour lui, ni pour aucun d'entre vous.

Hector tenta de parler avec la jeune fille. Celle-ci dirigea vers lui un regard neutre, et s'éloigna pour rejoindre les autres enfants. A ce moment, le plus âgé des garçons, qui étaient au nombre de 7, l'interpella: « Elisa, ça va, on s'inquiétait, il ne t'a rien fait de mal ? »
« ça va Rajic, je me débrouille » lui répondit Elisa, comme toujours un peu absente.

Roza qui s'était approchée d'eux nota 7 garçons et 4 filles. Rajic et Elisa étaient apparemment les plus âgés.
Rajic eut un mouvement de recul lorque Roza approcha, écartant les bras pour protéger les enfants adolescents regroupés derrière lui.
« Qu'allez-vous faire de nous » dit-il, méfiant.

La question de Brand resta elle sans réponse. Mais il n'eut pas trop le temps de s'en soucier car il entendit du bruit derrière lui. L'homme de main était en train de reprendre conscience.

Voyant que tout le monde s’affairait à s’occuper des enfants, et que l’homme de main était resté attaché tel que Roza l’avait laissé, Brand le releva et l’adossé a un arbre.

Il lui tapota les joues pour le réveiller et l’interroger, et lui tendit une outre d’eau. Il lui dit : « nous ne te voulons pas de mal. Réponds à nos questions et coopère, et tu pourrais t’en sortir vivant. »

Il se tourna vers ses compagnons pour les inviter à questionner eux aussi le malfrat.

Puis il commença : « qu’est ce que vous faisiez ici avec ces enfants ? Et pourquoi avec un Maître des Colonies Washar ? »

Toujours assis là où il était tombé, Hector interpela les deux enfants qui parlaient entre eux.
« C'est vous les chefs on dirait. Ou du moins les plus âgés. Rajic et Elisa.
Premièrement je tiens à vous dire que vous êtes dors et déjà libres. Vous pouvez aller courir le bois si ça vous chante. Cependant si vous voulez survivre plus de trente minutes, je vous conseille de rester avec nous pour l'instant. Mon ami va vous soigner.
C'est un peu soudain, j'ai quelques questions mais il en va de votre... de NOTRE sécurité.
Premièrement, est-ce que vous savez s'il y a d'autres de vos ravisseurs qui n'était pas présents tout à l'heure et qui risque d'arriver ?
Ensuite, il y a encore d'autre cages dans les parages ?
Enfin, d'où venez vous ? Tous du même endroit ? Vous connaissez la région ?
...
Prenez le temps de vous remettre mais pas trop quand même... ça devient dangereux par ici. »

Cette longue tirade mis Hector à bout de souffle, qui se tint les cotes et toussa un peu de sang dans sa main.

« Waou, t'es féroce et regarde tes muscles, bon sang. Les esclavagistes étaient peut-être des connards impardonnables, mais au moins ils vous nourrissaient. »

Remarquant qu'Hector réussit beaucoup mieux à communiquer avec les enfants, Roza s'éloigne d'eux d'une manière non menaçante, s'approche d'Hector et voit le sang dans sa main.

« Aie! C'est sérieux... mais au moins, t'es en vie! Espèce de salaud sournois ! » Dit-elle, commençant sa phrase doucement et soulagée et se terminant sur un ton amer.

J'étais mort d'inquiétude.

Sur ce Anselme revînt avec les chevaux et sa solide mule. Voyant les compagnons affairés il s'approcha d'Hector qui conversait avec les enfants.
Le laissant finir, il sorti d'une des sentes de Hilda une besace de toile épaisse. Il l'ouvrit et disposa sur un espace du sol propre son matériel.
Après avoir rempli d'eau un large bol aux tonneaux il se tourna vers les enfants.
« Maintenant servez vous et buvez et mangez si vous en avez envie. Je vais soigner les blessés promptement. » tout en agitant la main vers les tonneaux.

Les préparatifs faits il s'adressa à Hector en désignant une large souche à proximité.

« Avance toi et assieds toi ici que je regarde cette vilaine plaie. »

Prenant le symbole de Peldora il entonna une prière lente et musicale, telle une berceuse. Aidant Hector à ôter ses effets, il se concentra sur sa tâche pour nettoyer la blessure et réaliser un pansement.
« Bon Ce n'est pas terrible, il faudra que je prenne plus de temps pour m'occuper de cela une fois parvenu à un endroit plus sauf. »

Se tournant et voyant Brand occupéavec le malfrat il interpella Roza d'une voix moins confiante: « "Au suivant..." »

L'excitation et la peur passées, les adolescents, apercevant alors Anselme, se jetèrent sur lui tandis qu'il soignait Hector:
« Tu fais partie du clergé de Peldora ? tu es venu nous sauver c'est ça ? Qu'allons-nous devenir ? »
Rajic, le plus grand, essaya vainement de les calmer, mais que pouvait-il faire face à la puissance évocatrice de Peldora, Déesse de la miséricorde, incarnée ici par Anselme.

Pendant ce temps-là, Brand interrogeait le malfrat:
« Tu as le même accent que le Maître, n'es-tu pas des Colonies Washars toi-même ?
Le Maître semblait te connaître, ne serais-tu pas toi-même un orphelin ?
Si tel est le cas, tu connais parfaitement le destin qui les attendait. » répondit le malfrat sur un ton calme.

Une voix cristalline féminine se fit alors entendre:
« Quel être étrange...Qu'allez-vous faire de lui ? » dit soudainement Elisa, qui se trouvait juste à côté de l'homme ailé et tendant le doigt vers lui.

Brand souffla du nez, dans un mélange d'agacement et de mépris. « Je vois... »

Nous avons dû voyager parallèlement à l'Homme en noir et Trombec, on les avait vus embarquer des enfants dans les Ilots Terre.

Puis il ajouta au sbire : « Sais-tu ce qu'est ce drôle d'oiseau qui est tombé du ciel ? Est-ce à cause de vous ? »