La marche dans la jungle est plus facile maintenant que vous suivez le sentier. Il fait chaud et moite mais c'est tolérable même en armure, mais vous savez qu'il va vous falloir faire de nombreuses pauses malgré tout, pour souffler et boire.
Avançant en file indienne, chacun d'entre vous marche en regardant tout autour de lui et en écoutant le moindre bruit. Tout est similaireà la veille: la légère brume vous enveloppe les jambes, certains oiseaux s'envolent sur votre passage, d'autres restent, vous permettant d'apercevoir leurs plumages aux couleurs vives et leurs becs longs et colorés. Jamais vous n'avez vu pareils oiseaux.
Au bout d'une paire d'heures ( difficile de réellement savoir tant la densité de la jungle cache le soleil ), Brand marque soudain un arrêt, ne sachant pas trop ce qu'il a devant lui, il avance soudainement plus lentement, et ce qu'il aurait pu prendre pour des créatures difformes ne sont en fait que des statues taillées dans le bois enchevêtrés dans la dense flore de la jungle. L'art est plutôt cubique et représente des idoles aux bouches ouvertes, tantôt tirant une longue langue de serpent, tantôt un visage grimaçant montrant toute ses dents, tantôt un visage cornu.
Tout le monde s'avance prudemment, étant parfaitement conscient que vous êtes peut-être entrés sur le territoire de quelconque créatures civilisées, quand vous voyez quelqu'un la tête en bas, les pieds attachés par des lianes, à deux bons mètres du sol, en train de gigoter pour se défaire de sa "prison". Vous le ne remarquez pas tout de suite, mais il faisait parti des voyageurs sur le bateau.

Hector est un homme d'une vingtaine d'année qui en d'autre circonstance est séduisant avec son regard sombre et ses cheveux corbeaux.

Cependant la posture où il se trouve ne le met vraiment pas en valeur. Il porte une armure de cuir sombre discrète sous ses vêtements qui pendouillent dépenaillés.
Son visage est rouge et de grosses gouttes de sueurs coulent sur son visage témoignant de ses vains efforts pour se sortir de son mauvais pas.
Les armes au sol témoignent de sa malchance : dagues, flèches, rapière gît inerte hors de sa portée.
Lorsqu'il voit les naufragés, une lueur d'espoir illumine son visage .
Epuisé, il fait signe aux aventuriers avec ses mains sans parler. il mime l'action de couper la corde.
Puis son expression change pour exprimer l'inquiétude.
Il regarde les alentours se demandant si il n'est pas l’appât d'un piège pour ses éventuels sauveurs.
Ce serait bien un ruse de vil sauvage amateur de chair humaine. Il avait entendu ses rumeurs le soir conter par les bardes itinérants. Il avait été sceptique à l'époque...
Maintenant, il l'est beaucoup moins et son imagination fertile qui s'est exercé pendant des heures a déjà inventé une centaine de façon d'être cuisiné...

Les yeux de Roza grandissent à doubler leur taille habituelle. Elle pointe son doigt vers l'homme pendu et dit : « J'ai entendu des histoires comme celle-ci, les enfants jouent un jeu lors de fêtes. Quelqu'un accroche une sculpture aux couleurs vives comme celle-là, et les enfants la frappent avec des bâtons pour l'ouvrir et libérer les prix à l'intérieur. »

Faisaint une geste avec son bras, « viens, mes amis, les bâtons ne sont pas difficiles à trouver dans la jungle ! » Elle approche l'homme qui gigoter et chuchote :

« Hé ! Toi accroché là. Es-tu rempli des bonbons ? Ou peut-être t'as besoin d'aide ? »

Sortant une poignard orné en jetant une œil pour des autres pièges, j'essaye de couper la corde.

Après une paire d’heure de marche, Brand remarqua des statues de bois enchevêtrées. Il fit un signe silencieux à ses camarades pour les inciter à la prudence.

Il assura sa prise sur la garde de son épée pour pouvoir la tirer de son fourreau à la moindre alerte. Puis il aperçut un homme pendu à une branche d’arbre, la tête en bas. Voyant que l’homme les avait aperçut et que celui ci faisait des grands signes avec un air inquiet, Brand mis son bras en travers du chemin pour que ses compagnons ne fassent pas un pas de plus. Il chuchota :

« Méfions nous, c’est peut être un piège. »

Puis il scruta les environs immédiats pour trouver des traces de pas, ou toute autre trace de personnes en embuscades. Il fit un signe à ses camarades de rester à leur place, puis il s’enfonça de quelques mètres dans la jungle, hors du chemin, de manière à faire le tour de l’arbre auquel était suspendu l’homme de manière discrète, et assurer un périmètre de sécurité avant de se diriger vers l’arbre et couper la corde qui le retenait, afin de le faire descendre.

Perdus dans cette végétation luxuriante. Terrassés par la chaleur moite régnant sur les lieux. Harassés par des insectes avides de leur sang...

Ils ne pouvaient que subir. Subir, et espérer survivre à tout ce qui se présenterait à eux dans cet enfer vert.

Egile profita de la halte du groupe pour reprendre son souffle à proximité de l'une de ces menaçantes statues de bois. Les figures grotesques qui y étaient sculptées le révulsaient autant qu'elles le fascinaient.
Avait-il eu l'occasion d'en entendre parler durant les nombreuses séances de divagation dispensées par son vénérable mentor ? Il ne saurait réellement le dire... Ses leçons de vie se mêlaient souvent à ses leçons de philosophie et à ses autres conseils avinés...

Il agita sa main droite devant lui et enchaîna plusieurs signes bien distincts avec ses doigts avant de maugréer quelques mots.
« Esprits du Feu, ravivez les flammes de mon esprit et abreuvez-moi de vos connaissances. »

Adam resta silencieux lors de la marche. Il y avait selon lui quelque chose de mauvais dans l'air, sans qu'il en puisse en décrire la source. Il n'aimait pas cette jungle ni comment le groupe s'y enfonçait. Certes certains piafs portaient des couleurs originales, mais ils représentaient une distraction de plus pour que des insectes puissent piquer Adam ou que celui-ci marche dans un amas de végétations épineux.

Les structures édifiées par une civilisation dont il ignorait tout ne le rassurèrent pas du tout. Les artefacts évoquèrent chez lui un profond sentiment de répulsion. Quiconque s'approchait d'ici savait maintenant qu'il n'était pas le bienvenu. L'un de ses compagnons d'infortune s'avança pour libérer un pauvre explorateur solitaire.
Voilà ce qui pourrait donc être arrivé à Sheni...

Adam fronça les sourcils. Il semblait particulièrement soucieux car la scène lui paraissait trop ressembler à un piège monter autour d'un appât. Il se détourna du groupe et observa plus volontiers les alentours que la chute involontairement incontrôlée du captif.

Le petit groupe de naufragés venaient d'en trouver un autre dans une bien mauvaise posture, la tête à l'envers les pieds liés par une solide liane.
Tandis que Brand et Roza s'approche pour l'aider à libérer le frêle homme, Adam et Egile étaient tous deux resté en retrait, l'un près d'une statue de bois fouillant sa mémoire pour essayer de savoir s'il avait déjà vu cet art quelque part, en vain; l'autre encore un peu plus écarté des autres, les sens en alerte.
C'est ainsi qu' Adam remarqua quelque chose se profiler dans la brume, écartant feuillages et branches sur son large passage. Quelque chose d'imposant fonçait droit sur eux, la forme était allongée et longue d'envergure, hélas seul un dos écailleux était visible, le reste du corps étant caché par la brume: un rampant sur pattes.

Adam a le temps d'avertir tout le monde, vous ne serez pas surpris.

Avançant rapidement sur eux, la créature est maintenant assez proche pour pouvoir voir un énorme reptile possédant une immense mâchoire rempli de dents acérées, quatre puissantes pattes courtes lui permettant de se déplacer et une très longue queue finit d'allonger un corps de près de 10 m. La bête rampante couverte d'écailles à la peau gris-vert est vraiment énorme.

Vous bénéficiez d'un round d'action sans attaque ( cible non visible ) au moment où Adam vous préviens d'un danger imminent, puis Init pour tout le monde. Hector n'est pas décroché. Il faudra un round à 2 ou 2 rounds pour une seule personne pour cela, sinon l'action entrainera la chute d' Hector avec les risques qu'encours une chute de près de 2m tête la 1ère le tout dans un climat de stress. Bien sûr si personne ne l'aide il restera accroché ^^

Hector ouvre grand les yeux face à l'ingenue pirate surpris par sa question.
Perclu de douleur, il en aurait bien rit dans d'autres circonstances. Un grand moment de solitude le traverse.
Puis tout s'accélère lorsqu'un des compagnons de la pirate prévient d'un danger imminent fait de crocs et d'écailles qui surgit de la végétation dense.
« Aide! Aide! Ce choix là!! »

En voyant l'arrivée du lézard géant, Roza devient sérieux : « Brand ! Arrête de plaisanter et coupe la corde ! Je vais rattraper l'homme pendu ! » Puis elle ramasse un dague du sol et le rend à Hector. « Tenez ! Désolé de te casser les couilles. »

Si elle a encore le temps d'ouvrir la bouche, elle chante à Égile et Adam :
« Il attends, immobile,
Si sa queue peut t’égratigner,
Sa morsure peut te décapiter,
Prends garde au crocodile ! »

Une bête. Gigantesque.

Egile sortit aussitôt de ses errements mentaux et partit hâtivement rejoindre ses compagnons d'infortune, son bâton de marche en main.
Palabrer avec le porteur de mort qui leur fonçait dessus toutes griffes dehors n'aurait servi à rien; aussi se préparait-il au pire.

Le bâton fermement tenu devant lui, il attendait que la tornade à quatre pattes s'abatte sur eux avec toute sa fureur...

Egile file vers Roza, Brand, et leur ami suspendu (12m de mouvement).
Il fixe l'endroit désigné par Adam et se prépare à faire un saut de côté si la bête se mettrait en tête de le charger (Action: esquive)

Initiative Jormund lance 1d20+4 et obtient 5 (1)

Brand remarqua l'énorme créature qui fonçait vers eux et son instinct de soldat se mit immédiatement en action. Il se saisit dans un geste répété des centaines de fois dans des tas de situations plus ou moins dangereuses son épée de la main droite et son bouclier de la main gauche sur son épaule, et dégaina les deux d'un seul geste.

Nous ne serons pas de trop à deux bras supplémentaires. pensa-t'il.

Il leva donc son épée et l’abattit sur la corde qui retenait l'homme pendu. Il ne se soucia que de la couper et fit confiance à sa camarade Roza pour rattraper Hector, et ne lâcha la bête des yeux que le temps de donner son coup d'épée sur la corde. Puis il campa fermement sur ces appuis derrière son bouclier, prêt à recevoir l'assaut de la bête. Puis il cria à ses camarades :

« Restez derrière moi, je vais essayer de l'arrêter. Assaillez là ensuite, mais ne vous engagez pas entièrement, nous devons garder la possibilité de fuir !! »

Brand ne devait d'avoir survécu aussi longtemps uniquement en grâce au fait d'avoir toujours considéré la fuite comme une option, et il ne comptait pas mourir maintenant à cause d'un gros insecte après avoir survécu toute ces batailles.

Adam parla en une langue que personne ne compris. Des cendres apparurent dans sa main, puis celles-ci semblaient se propager en ligne droite et enfin se rejoindre formant un pavé incandescent. L'objet devint plus froid et tous virent qu'il s'agissait en réalité d'un étrange grimoire à la reliure fortement irrégulière.

Vous voyant, le reptile gigantesque stoppe sa charge et se met soudain à vagir (le vagissement est le cri du crocodile), sa bouche énorme s'ouvre alors, révélant deux rangées de dents en batailles très aiguisées. Brand qui est en face à quelques pas de lui imagine sans mal que son estomac pourrait aisément en contenir 2 ou 3 comme lui. Sa longue queue de la taille d'un homme bouge nerveusement de droite à gauche, écrasant tout sur son passage.
Les oiseaux se sont tus, l'air ambiant paraît plus moite, vos fronts dégoulinent de sueur. Le temps semble comme suspendu.

Roza berce l'homme qui tombe et baise sa joue salée alors qu'elle le pose. « Voilà, bienvenue sur le sol. »

Puis, elle arrache son chapeau et court vers le lézard géant, ses cheveux roux sauvages flottant derrière elle.

Comme un matador, elle secoue son chapeau dans le visage du crocodile pour attirer son attention et le distraire de ses alliés masculins, tout en dansant et sautant autour du lézard géant.

« Malgré l'air d'avoir faim, d'être un lézard géant, assassin
Et semblant effrayante, tout comme le roi du jardin,
Moi, petite comédienne, j'interviendrai néanmoins,
Pour protéger mes copains, et leur chair qui leur appartient ! »

Hector ouvre grands les yeux presque pétrifiés par le baiser sur la joue mais le vagissement de la bête dardée de dents le ramène vite à la réalité.
Il ramasse rapidement ses flèches en les mettant dans le carquois ainsi que son arc.
Tout au contraire de la pirate à la langue bien pendu, il s'éloigne du monstre en direction d'une liane lui permettant à monter sur une branche assez épaisse à une hauteur de 4 mètres environ.
Hector, au lieu de monter à la force des bras, s'aide de ses pieds pour bloquer la liane et pousser dessus. Il réalise ce geste avec une habitude presque instinctive. Rapide tel un chat, il arrive rapidement à hauteur de la branche...
Hélas, alors qu'il tente de se poser sur la branche......il assure mal son équilibre..

Voyant Roza gigoter pour attirer l'attention de la bête et Hector se mettre à grimper à une liane à toute vitesse, Brand ne pût s'empêcher de penser : drôles de méthodes pour se battre.

Puis il dit à ses compagnons : « Éprouvons la résistance de cette bête ! »

Il lâcha alors son plus grand cri de fureur et fonça bouclier en avant vers l'énorme reptile. Il leva son épée et porta un coup de taillade du tranchant de son épée en visant le museau de la bête.

Le reptile de la taille de 3 hommes se fait promptement assaillir par Roza qui tente de le distraire en virevoltant dans tous les sens et Brand qui lui entaille le cuir. Bien que le coup d'épée semble avoir traversé l'épaisse couche d'écailles du reptile celui-ci ne semble pas en faire grand cas.
Bougeant son imposante et menaçante tête de droite à gauche et ne sachant peut-être pas quelle cible choisir, le reptile ouvre grand sa mâchoire et vagit à nouveau....
Il semble agité, mais ne cherche pas à vous attaquer pour le moment.

Le comportement inattendu de l'immense prédateur surprit Egile. Si cette montagne d'écailles, de crocs et de muscles avait voulu les dévorer, elle aurait du s'y prendre autrement...

Egile planta son bâton dans le sol gorgé d'humidité et commença à incanter un sortilège. Il agita sa main gauche devant lui et enchaîna plusieurs séries de mouvements bien précis avant de commencer à maugréer quelques mots.

(en elfe) « Nda i a caren, tëoren osë i vaparen corëald esilmbano meauma yar ve. »
(en elfe) « Lamenyárealú ine passírinë i aldonenyëohondos alúnanan verë a i a htalyë. »

Egile lance le sort de Communication avec les animaux

Tout en restant à distance relative du colosse, Egile commença à vagir, sur un ton bien moins intimidant que celui de leur titanesque "ami", cela allait sans dire....

(en reptilien) « Ntuensu secem chisinsi. Qumim haro des edidia ansetaesigise. »
(en reptilien) « Des mositerfae lecerenum em dmisti aemad em hace qululatuph crstist'mat ati. »
(en reptilien) « Cerer des it ma qum ar gerceterortuianfe, des des e he. Cerer des vemi emn mbumi, des emn odesa. »
(en reptilien) « Cerer emn ded des maudm, des nod e des oncunstetig. »

Adam prononça des mots sonnants primitif et guttural, s'apprêtant à lancer un sort, mais face à l'inaction du reptile il se ravisa.
Il attendit quelques secondes en regardant ses camarades, et tandis que l'un d'entre-eux tentait une approche diplomatique, il observa la réaction de la créature.

Hector tente , tant bien se peut, de rester sur sa branche à une distance respectable du gros "dragon de la jungle.
Quelques ajustement de ses appuis et voilà qu'il assure sa position.
Il regarde le spectacle étrange de ses compagnons de naufrage de sa position.
La chose n'attaque pas et le barbu vagit comme le monstre.
Hector encoche une flèche et se prépare à tirer si le combat s'engage.
En attendant, il jette des coups d'oeil aux alentours.